21/12/2019 – RADIO PARLEUR – Cordistes : « On envoie des gars à la mort »
Le 6 décembre, le verdict est tombé : 10 000 euros d’amende avec sursis pour l’entreprise de travaux en hauteur ETH. Elle employait Quentin Zaraoui-Bruat, un cordiste de 21 ans décédé,en juin 2017, dans un silo de la distillerie Cristanol dans la Marne. Un « mort du travail et de la précarité » pour Éric Louis et Grégory Molina. Entretien avec ces deux ex-cordistes, co-fondateurs de l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires.
07/12/2019 – RADIO BOOMERANG – Discussion Cordistes En Colère Cordistes Solidaires
Le 7 décembre l’Émission Lé(s)muriensDuSon reçoit cinq cordistes suite la réunion qui s’est tenue l’après-midi même sur Lille. Regards croisés sur une profession.
07/12/2019 – ÉMISSION M. LE MEUR – Jusqu’à la corde
Suspendus à leurs mousquetons, tributaires de leurs mousquetons et de leurs points d’amarrages, ils montent là où nul autre ne peut s’aventurer. Cordistes, élagueurs, ils font le même métier qu’un bûcheron, qu’un laveur de vitres, qu’un peintre en bâtiment. Seulement ils le font dans les airs. Mordus de corde, ivres de vertige, Nicolas et Thomas racontent leur métier. Un métier qu’ils continuent d’aimer, en dépit du danger.
Début décembre une note aux donneurs d’ordre et entreprises concernés par les travaux réalisés au moyen de cordes a été publiée par la Direction générale du travail (DGT) et l’OPPBTP.
Ni circulaire, ni arrêté ministériel, cette note n’aura aucun impact coercitif sur les employeurs et donneurs d’ordre.
Il s’agit là d’un simple (mais nécessaire) rappel des dispositions légales existantes.
Plusieurs aspects de la démarche et du contenu de cette note nous ont heurtés, nous en faisons part à Mr Yves Struillou (Directeur Général du Travail) au travers de cette lettre ouverte.
On a recopié le délibéré ce vendredi matin, dans la salle d’audience du TGI de Reims. Il est purement factuel. Nous re-communiquerons bientôt sur le sujet.
Délibéré du procès de l’accident de Quentin Zaraoui-Bruat, à la suite de l’audience du vendredi 4 octobre 2019, au TGI de Reims.
Au pénal : ETH est déclaré cupable d’homicide involontaire sur la personne de Quentin Zaraoui-Bruat.
Et à ce titre, écope d’une peine de 10 000 euros d’amende assortie du sursis.
Cristanol n’étant pas cité à comparaître, n’a pas été jugé pénalement.
La demande du supplément d’information formulée à l’audience du 4 octobre, par 3 des avocats présents, visant à impliquer pénalement Cristanol est restée sans suite. Cette question n’apparaît même pas dans le délibéré.
Au civil : ETH est condamné à verser des dommages et intérêts à 10 des 13 parties civiles constituées. Ces 10 personnes sont toutes des membres de la famille de Quentin.
Le tribunal déclare irrecevables ces 10 mêmes demandes de dommages et intérêts à l’encontre de Cristanol.
Le tribunal déclare irrecevable la demande de dommages et intérêts de Valérie Bruat (maman de Quentin) au profit de sa mère décédée au cours de l’année.
Le tribunal se déclare incompétent pour statuer sur le cas de 3 parties civiles, Anthony, François, et Raphaël (les collègues de travail de Quentin au moment du drame) au profit du Pôle Social du TGI.
La réforme des retraites ça touchera aussi les cordistes!
Le 5 décembre, un mouvement de grève d’ampleur et illimité s’est enclenché contre la nouvelle réforme des retraites.
Recul de l’âge de départ à la retraite
Réduction du montant des pensions
Critère de pénibilité au travail évacués des calculs
Cette réforme ne vise pas (comme le gouvernement veut bien le faire entendre), que quelques catégories de pseudos privilégiés. Cette réforme touchera tout le monde, CORDISTES COMPRIS !
Et c’est sans parler de la réforme de l’assurance chômage entrée en vigueur le 1er novembre ! Cette dernière touche de plein fouet les intérimaires. En plus de devoir cotiser 6 mois au lieu de 4 précédemment, il nous faudra maintenant faire ces 6 mois en continue sous peine de voir nos allocs réduites drastiquement !
Toutes et tous en grève!
Toutes et tous dans la rue !
Plus de deux ans après le décès par asphyxie, dans un silo à céréales, de Quentin Zaraoui-Bruat, 21 ans, le procès de son employeur s’est tenu à Reims en octobre : 10 000 euros d’amende avec sursis ont été requis.
Va falloir faire des cadeaux inutiles à des gens qu’on n’aime pas.
L’association Cordistes en colère, cordistes solidaires, dans son incommensurable dévouement, vient vous enlever une épine du pied.
Le livre Chroniques sur cordes constitue le cadeau idéal à tous les égards.
Le 21 juin 2017, Quentin Zaraoui-Bruat, ouvrier cordiste de 21 ans meurt enseveli au fond d’un silo de drêches, sur le site agro-industriel Cristanol, filiale du groupe Cristal Union, à Bazancourt. Le vendredi 4 octobre 2019 se tenait l’audience du procès de cet accident. Un grand moment d’iniquité.
Sur le banc des prévenus, Julien Seillier, gérant d’ETH, l’entreprise de travaux en hauteur qui employait Quentin, un ouvrier cordiste, en intérim.
Grand absent de ce procès, Cristanol, malgré les lourdes charges qui peuvent lui être imputées, n’a pas été cité à comparaître.
Cette anomalie s’est avéré au final n’être qu’une des composantes de l’iniquité qui a caractérisé cette journée de débat très particulière.
Si elle avait pu être filmée, l’audience aurait servi d’exemple dans les écoles de justice de classe à la solde de la grosse industrie.