Article paru dans Ouest-France le 05/05/2015
La coopérative du Gouessant à Lamballe (Côtes-d’Armor) vient d’être condamnée pour un homicide involontaire par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.
La coopérative du Gouessant à Lamballe a été condamnée ce mardi pour un homicide involontaire par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc
En 2009, Gérald Marie est mort au travail. Salarié de Celt Hygiène, il était habitué à intervenir à la coopérative du Gouessant, à Lamballe (Côtes-d’Armor), où il nettoyait, comme chaque année, l’intérieur des silos, en se déplaçant à l’aide de cordes dans ces milieux confinés.
Habituellement, il dépoussiérait le haut des silos. Le 9 septembre, le responsable de production du Gouessant lui demande d’entrer dans le silo 21, qui contenait, depuis huit mois, un mélange non conforme, contenant des médicaments. Partiellement vidé, des matières restaient collées aux parois.
Il entre d’abord avec un masque en papier. Sort, dit à un collègue que « ça pue là-dedans ». Il revient, avec un masque filtrant. Et tombe aussitôt dans le coma. Plus d’une demi-heure se passe avant que des pompiers arrivent, et réussissent à le sortir, en arrêt cardio-respiratoire
L’ancien directeur de Celt Hygiène à été relaxé. La société Celt Hygiène est condamnée à une amende de 10 000 €, et le Gouessant à 7 500 € d’amende.
Source : Ouest-France 05/05/2015
Article paru dans Ouest-France le 04/03/2015
IL ÉTAIT MORT DANS UN SILO DU GOUESSANT
Ce salarié chevronné était connu et apprécié. Il a été victime de dioxyde de carbone, en nettoyant un silo sans protection.
En 2009, Gérald Marie est mort au travail. Salarié de Celt Hygiène, il était habitué à intervenir à la coopérative du Gouessant, à Lamballe (Côtes-d’Armor), où il nettoyait, comme chaque année, l’intérieur des silos, en se déplaçant à l’aide de cordes dans ces milieux confinés.
Habituellement, il dépoussiérait le haut des silos. Le 9 septembre, le responsable de production du Gouessant lui demande d’entrer dans le silo 21, qui contenait, depuis huit mois, un mélange non conforme, contenant des médicaments. Partiellement vidé, des matières restaient collées aux parois.
Il entre d’abord avec un masque en papier. Sort, dit à un collègue que « ça pue là-dedans ». Il revient, avec un masque filtrant. Et tombe aussitôt dans le coma. Plus d’une demi-heure se passe avant que des pompiers arrivent, et réussissent à le sortir, en arrêt cardio-respiratoire.
Le Gouessant et l’entreprise Celt Hygiène répondaient hier de sa mort devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. Le détecteur de gaz dont était muni le salarié était hors d’usage. Il ne disposait d’aucune protection respiratoire appropriée. A été dénoncée aussi la quasi-absence de plan de prévention des risques. Seul existe un document très sommaire, dont le tribunal pense qu’il a été signé après l’accident (la signature indique Mary et non Marie). Le Gouessant aurait dû y mentionner les risques dûs aux matières en décomposition. Et Celt Hygiène devait assurer un système permettant de remonter le salarié victime d’un malaise.
L’instruction a été longue, du fait de la dépression du directeur de Celt Hygiène. 17 500 € d’amende ont été requises. L’affaire est mise en délibéré au 5 mai.
Source : Ouest-France 04/03/2015