Invitation réunion auto-organisation cordistes à Marseille -> le samedi 9 mars de 16h à 19h -> 8 rue Barbaroux, 13001
Ci-dessous l’invitation de deux collègues de Marseille
« Nous sommes 2 cordistes marseillais.es à s’être rendu.es à l’AG de Cordistes en colère, cordistes solidaires à Paris fin janvier. Ça nous a donné envie de recréer des liens entre cordistes à Marseille, pour parler des problèmes au travail, se connaître un peu et parler de potentielles futures actions pour faire valoir nos droits.
Pour cela, on vous invite à une petite réunion/apéro, le samedi 9 mars de 16h à 18h-19h, au 8 rue Barbaroux à Marseille.
Voilà une proposition d’ordre du jour pour vous donner une idée de ce dont on voudrait discuter, mais bien sûr on pourra le modifier le jour de la réunion ! Puis, n’hésitez pas à ramener des choses à grignoter et à boire, on pourra se faire un petit apéro pour discuter hors réunion s’il y a l’envie 🙂
►Présentation de pourquoi cette réunion ►Présentation des personnes présentes et de leurs envies ►Quel lien on veut avoir entre nous ►Est-ce qu’on veut se voir régulièrement ou pas ? Pour quel genre d’activités ? ►Quels liens on voudrait avoir avec Cordistes en colère, et/ou le collectif BTP autonome/SUD Construction ? ►Propositions de 2 actions ►Organisation d’une aprem exercices secours sur corde ?
N’hésitez pas à faire passer le mail à vos camarades cordistes ! Au 9 mars on espère !«
Parce qu’il est important que nous restions soudés ! Et que c’est important d’échanger, de communiquer ! L’association «Cordistes en Colère, Cordistes Solidaires» organise une rencontre afin de pérenniser la dynamique forte du mois de novembre !
Au Programme : *Des dates pour les plus motivés : l’occasion de mettre à profit notre solidarité ! *Un rapide résumé de la dernière A.G : pour ceux qui n’ont pas pu y aller. *Un temps pour – : parce que toutes les idées sont à discuter et qu’on doit s’organiser. *Et un temps pour partager : nos bons tuyaux, nos galères de chantiers…
RENCARD dès 19h au bar EL ZOKALO 49 rue Pixérécourt, Paris 20
L’OPPBTP et l’INRS viennent de publier un guide qui précise les mesures à respecter lors du travail en nacelle. On y trouve un rappel de l’accidentologie particulièrement importante liée à ce type de travaux (basculement, collision, écrasement, chute de charges, …). En 2020, il est recensé 220 accidents, dont 19 mortels. Parmi l’ensemble des accidents recensés entre 2000 et 2018, 57 % concernent des chutes de hauteur / éjections.
En effet, si une PEMP (plateforme élévatrice mobile de personnel) apporte une protection collective contre les chutes de hauteur, elle ne peut garantir une sécurité absolue, car le risque d’éjection reste présent (déséquilibre, glissement, basculement, renversement du panier…) qui pourrait entraîner une chute. En raison de l’importance de ce risque d’éjection, le guide recommande le port systématique du harnais dans les PEMP, en particulier celles de type B (à élévation multidirectionnelle).
Dans ce sens, le guide explique en quoi un système de retenue n’est pas approprié pour la prévention des risques d’éjection et de chute de hauteur lors de l’utilisation des PEMP.
Il est donc préconisé de recourir à un système d’arrêt des chutes qui respecte les conditions suivantes :
• Le dispositif de maintien du corps doit être un harnais antichute intégral conforme à la norme EN 361.
• Le dispositif de liaison doit être suffisamment court pour que l’opérateur ne puisse pas être éjecté de la plateforme.
• L’antichute doit comporter un absorbeur d’énergie, de façon à garantir que les forces d’impact agissant sur le corps de l’utilisateur lors d’un éventuel arrêt de chute soient limitées à 600 daN au maximum.
LOGEMENT : 14 couchages à l’intérieur (+ matelas de sol possible) …….….……….……(prévoir oreiller et sac de couchage)
REPAS : Chacun apporte de quoi partager à manger et à boire (auberge espagnole). Les repas de samedi midi, samedi soir et dimanche midi seront prévu d’avance.
INSCRIPTIONS : Afin de dimensionner le nombre de couchages et les repas, merci de t’inscrire en cliquant sur le lien : https://forms.gle/auXfSGQBQGyWpoCH8
PRIX LIBRE : L’ensemble du week-end est à prix libre (repas, logement et frais divers). Chacun donne selon ses moyens en contribuant au pot commun.
Je m’inscris pour réserver une place de couchage :
Il y a tout juste un an, Sébastien, un collègue cordiste, décédait après avoir chuté au travers du toit sur lequel il travaillait. Il avait 43 ans. Une grosse pensée pour lui. Mais aussi pour sa maman, Maryse ; sa sœur Coralie ; ainsi qu’à tout ses proches. Maryse a transmis au collectif Familles : Stop à la mort au travail un très beau texte qui reflète sa pensée et que nous reprenons ici.
Descendu de ses cordes, le père noël des prolos a concocté cette année des cadeaux sur mesure pour ses collègues de chantier. Parce que lui le sait très bien. Traverser la France en traîneau et à ses frais, c’est plus possible ! À quoi ça rime de ne jamais être chez soi, et en plus de tout claquer dans le gasoil et les frais de déplacement ? Sans heure de route. Sans IGD en calendaires… Et le tout, pour un salaire pas franchement plus joli joli que le SMIC… Alors le père Noël, cette année il dit STOP à son boss et il vous partage ses secrets.
Trois belles lettres à compléter et à envoyer à vos tauliers pour tous vos prochains chantiers. N’hésitez pas à faire un retour à l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires qui l’ont aidé dans la rédaction, ils seront content de vous savoir content. Et puis, si vous avez des questions, ils vous aideront sans hésiter. Parce que faut bien le savoir, au plus on est à lutter, au plus c’est facile de lutter.
Allez, oh, oh, oh ! 2024, on se fera plus avoir comme ça mes petits lutins !
———————————————————————————– ATTENTION valable uniquement pour les conventions collectives du Bâtiment et des Travaux Publics ———————————————————————————–
Quand on est en grand déplacement, les frais de transport domicile-chantier / chantier-domicile doivent nous être remboursés périodiquement : – jusqu’à 250km : chaque week-end ; – 251km à 500km : 1 week-end / 2 ; – 501km à 750km : 1 week-end / 3 ; – au-delà de 750km : 1 week-end / mois
On appelle ça les voyages périodiques, vous connaissiez ? Ben on y a droit tout le temps !
Courriers N°2 et 3 – HEURES DE ROUTE, TEMPS DE TRAJET, …
Peu importe comment on les appelle, ces heures passées pour se rendre sur les chantiers en grand déplacement et en revenir ne peuvent pas être gratos !
À minima, le patron doit nous les indemniser à 50 % du salaire, et en fonction des cas (si on n’est pas libre de vaquer à nos occupations) ces heures deviennent alors du temps de travail effectif.
Courrier N°4 – IGD EN CALENDAIRES
Les « calendaires » c’est quoi ? C’est le maintien des IGD lors des jours de repos où on est contraint de rester sur le lieu du grand déplacement faute de prise en charge du voyage périodique. Si pas de retour à la maison de payé, c’est l’IGD qui doit être maintenu vendredi, samedi, dimanche, jours fériés et même les jours en intempérie. Si le retour à la maison est payé, c’est le seul cas où le patron a le droit de ne nous payer qu’un panier le vendredi.
Bientôt Noël ! Et évidemment, comme nous, vous n’avez encore acheté aucun cadeau. Normal, vous courez de chantier en chantier, de mission en mission, sans percevoir les indemnités légales de votre employeur, mais ça c’est un autre sujet. Non seulement vous n’avez pas le temps, mais en plus plus vous n’avez pas d’idée. Normal, là aussi, toute votre précieuse matière grise étant monopolisée par la lutte pour vos droits, votre salaire, votre sécurité. Pour tout ça, Cordiste en colère, cordistes solidaires vous vient en aide tout au cours de l’année. Vous allez halluciner. Nous vous venons également en aide pour vos cadeaux de Noël ! Si. Si on existait pas, faudrait nous inventer. Pas besoin d’écumer les lieux mercantiles, bondés de furieux stressés ayant perdu tout sens de l’humanité dans leur quête effrénée aux babioles en plastique. On vous offre sur un plateau un cadeau de dernière minute. Un cadeau ? THE cadeau. Beau, sobre, utile. Ecologique, puisqu’il n’a pas traversé les trois-quart du globe sur un porte-container. Que vous ne retrouverez pas en vente le lendemain sur le Bon coin. (C’est sûr, on vérifie tous les ans.) Qui vous servira de caution culturelle. A un prix défiant toute concurrence. Et cerise sur le gâteau, vos sous, durement gagnés à la sueur de votre front, n’iront pas remplir les poches d’actionnaires sirotant des cocktails mordorés sur une plage de sable fin. Le moindre centime sorti de votre poche ira avec fierté abonder le compte de la Banque postale de l’association. Avant de repartir vers des missions nobles et vertueuses. Comme soutenir des travailleuses et travailleurs blessés. Aider des ouvrières et ouvriers à obtenir réparation auprès de leur patron indélicat. En un mot, votre argent servira à bâtir la solidarité nécessaire dans notre métier.
Et si vous le demandez gentiment, on peut même vous dédicacer le bouquin. C’est pas les patrons de Gifi ou d’Action qui feraient ça…
En mai dernier, plusieurs cordistes, dont Thibaud et Ekaterina ont travaillé sur la tour Hekla dans le quartier de la défense, dans des conditions de travail indignes : matériel non fourni, mesures de sécurité non assurés. Face à ces conditions, ils font valoir leur droit de retrait. Plusieurs mois plus tard, au moment de recevoir leur paie, celle ci est amputée de nombreuses heures de travail effectués.
Micros Rebelles a interviewé Grégory Molina, membre et co-fondateur des cordistes en colères, cordistes solidaires, association qui a suivi et soutenu ces deux travailleur et travailleuse. Il nous parle des conditions de travail au sein de cette profession qui comptabilise près de 10 000 personnes en France.
Le 21 février dernier se tenait l’audience en Conseil de prud’hommes, à Paris, dans le conflit opposant l’entreprise de travaux sur cordes Jarnias et Jules, un de ses anciens ouvriers cordistes, venu réclamer le respect de ses droits. Il y a quelques mois, le jugement tombait. Il est aujourd’hui définitif.
Jules avait saisi la justice pour contester le fondement de son licenciement, motivé, selon Jarnias, par une faute grave qu’il aurait commise alors qu’il était embauché en durée indéterminée sur le chantier de Notre-Dame-de-Paris. Mais aussi pour réclamer le paiement en calendaire de ses indemnités de grand déplacement, ainsi que l’indemnisation de ses heures de trajet et frais de transport pour joindre, toutes les deux semaines, son domicile situé en région lyonnaise et le chantier parisien. On peut relire à ce sujet l’article « Entreprise décomplexée versus ouvriers lésés : les dessous du chantier Notre-Dame », qui revient largement sur les faits et apporte un récit détaillé du déroulé du jugement.
Mi-juillet, le conseil de prud’hommes de Paris a transmis sa décision écrite et étayée de ses motivations.
Sur le licenciement
Six mois à peine après son embauche en CDI de chantier, Jules commençait à être convoqué par la direction de Jarnias. Face à une baisse de l’activité sur le chantier, on lui demandait de partir. Tout simplement… Protégé par son contrat, Jules refusait. Légitimement. Tous les mois, on l’a ensuite reconvoqué pour s’assurer qu’il n’avait pas changé d’avis, ou l’y encourager fortement. Peu de temps après qu’il a tenu tête lors d’un énième entretien avec Xavier Rodriguez, le PDG de Jarnias, une faute grave lui était signifiée : avoir fait reposer tout le poids de son corps sur l’édifice encore branlant. Fait que Jules contesta immédiatement. Arc-boutée, l’entreprise le mettait à pied, puis au bout d’un mois le licenciait.
Pour ce préjudice, Jules réclamait un peu plus de 10 000 euros de rappels de salaire et d’indemnités. Dans son jugement, le conseil de prud’hommes écrit : « la SAS JARNIAS TRAVAUX SPÉCIAUX ne fait qu’affirmer que le salarié n’a pas respecté les mesures de sécurité en matière de tension de corde et de pression de son poids sur les gerbes sans apporter le moindre élément ». En conséquence, le conseil juge abusif ce licenciement, car dépourvu de cause réelle et sérieuse. Au centime près, Jarnias est donc condamné à verser à Jules les sommes demandées à ce titre.