MICKAËL – Procès de l’accident le 7 mai à NÎMES (Rassemblement dès 8h30)

« Mardi 6 mars en début d’après-midi, un ouvrier, travaillant sur un chantier de construction d’un immeuble, a chuté de plus de 15 mètres. La victime travaillait sur un balcon lorsqu’elle a chuté. À l’arrivée des secours, le salarié était décédé. »

Voilà en substance les seuls éléments relayés par la presse sur le dramatique accident du travail qui a coûté la vie à Mickaël Beccavin ce mardi 6 mars 2018…

Mickaël avait 38 ans. Il était cordiste depuis près de 13 ans.
Il travaillait depuis 8 ans pour la SARL Sud Acrobatic, située entre Sète et Montpellier. Il était en quelque sorte la cheville ouvrière de cette PME de 3 à 5 salariés.
Juste avant l’accident, il projetait d’arrêter le métier de cordiste pour devenir prof de sport.
Malheureusement, c’est le métier de cordiste qui l’a rattrapé.
Mickaël n’aura pas eu le temps de mener à bien son projet.
Il était papa d’une petite fille, Chloé, âgée de 8 ans au moment de l’accident.

Que s’est-il passé ce jour-là ?
Pourquoi une journée de chantier comme une autre lui a-t-elle coûté la vie ? LIRE LA SUITE

DÉLIBÉRÉ – Accident de Quentin : jugement du pôle social de St Brieuc

.

Quentin Zaraoui-Bruat est décédé le 21 juin 2017, à Bazancourt, enseveli dans un silo de drêches. Il travaillait comme cordiste au sein d’une des usines du géant du sucre CRISTAL UNION.

Le 26 novembre 2020, le Pôle Social de Saint Brieuc (ancien TASS, Tribunal des Affaires de la Sécurité Sociale), a rendu son jugement visant à déterminer la faute inexcusable de la chaîne d’employeurs dans les circonstances de l’accident de travail ayant coûté la vie à Quentin : agence d’intérim (Cordial / PROMAN), entreprise utilisatrice (ETH) et donneur d’ordre (CRISTAL UNION).

Avant de communiquer sur ce jugement, nous attendions que le délai au cours duquel les employeurs auraient pu faire appel soit écoulé. C’est chose faite. Aucun appel n’a été déposé. La décision de justice est aujourd’hui définitive.

En voici les points essentiels : LIRE LA SUITE

Liste des accidents mortels depuis 2006

Accéder à la liste

Depuis sa création, l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires, s’est notamment donné pour mission de recenser les accidents mortels qui endeuillent notre profession.

Comme nous l’avons déjà expliqué, l’absence de code APE propre à notre activité implique que les données des accidents dont nous sommes victimes se retrouvent noyées au milieu des différentes branches professionnelle du bâtiment, des travaux publics,… mais aussi du spectacle, du nettoyage, etc.
Ainsi, il n’existe aujourd’hui aucune base de donnée capable de recenser nos accidents, des plus bénins aux plus graves. LIRE LA SUITE

ACCIDENTOLOGIE du SFETH – RÉACTION


Récemment, le SFETH publiait sa restitution des données d’accidentologie des travaux sur cordes pour les années 2018 et 2019.

.
Dans cette restitution on découvre une liste des accidents mortels ayant endeuillé notre profession de 2015 à aujourd’hui.
Cette liste est très incomplète.
Trois collègues ayant perdu la vie manquent à l’appel :
……– Farid en 2016
……– Pascal en 2017
……– Régis en 2018
Pourtant, au moins deux d’entre eux sont morts au sein des plus grosses entreprises membres du SFETH.

Au travers du courrier ci-dessous, nous alertons le SFETH sur ces graves oublis.

Lire ici notre LETTRE OUVERTE en réaction à ces données tronquées 

PRESSE – DIMITRI et LIONEL – Amélie-les-Bains : la commune relaxée dans l’accident mortel des gorges de Mondony

Article paru sur France 3 Occitanie le 24/12/2020

La d’Amélie-les-Bains ainsi que le maître d’oeuvre sont relaxés.
La société Techfun est condamné à une amende de 30 000 euros pour ne pas avoir mené d’études spécifiques préalables avant de sceller les ancrages de la passerelle.

Le 28 novembre 2014, deux ouvriers travaillant à l’implantation d’une via ferrata dans les gorges de Mondony, à Amélie-les-Bains, avaient trouvé la mort. La commune avait été mise en examen. Elle vient d’être relaxée. LIRE LA SUITE

REIMS – Procès en appel de l’accident d’Arthur et Vincent

Toutes les infos ici

POURQUOI VENIR ?

Le 13 mars 2012, Arthur Bertelli et Vincent Dequin, tous deux cordistes, perdaient la vie ensevelis sous des tonnes de sucre au fond d’un silo de l’usine Cristal-Union à Bazancourt. Frédéric Soulier, lui aussi cordiste et dans le silo ce jour-là, échappait in extremis à cette fin tragique.

Le 11 janvier 2019, sept longues années après l’accident, le Tribunal Correctionnel de Reims jugeait les entreprises Carrard Services et Cristal-Union pour homicide involontaire dans le cadre de cet accident.

Le 1er mars, le délibéré était rendu. Les deux sociétés étaient déclarées coupables d’homicides et blessures involontaires et de manquements aux obligations de sécurité. Écopant de la même peine, leur responsabilité partagée était ainsi reconnue : 100.000€ d’amende ; mise sous surveillance judiciaire de leurs entreprises pendant 2 ans ; 6 mois de prison avec sursis et 15.000€ d’amende pour les deux chefs d’établissements ; obligation d’afficher le jugement à l’entrée de leur site à Bazancourt et Taissy : obligation de faire publier le jugement dans les Échos et le Moniteur.

Pour les proches et pour nombre de cordistes cette peine paraissait bien légère pour deux vies emportées au travail à cause de négligences et d’économies.
Cristal-Union et Carrard Services trouvaient eux cette peine excessive.
Continuant ainsi à nier toutes responsabilités, ces deux sociétés avaient fait appel du jugement.

Le mois dernier, la date de cette audience en appel est tombée.
Ce sera le
MARDI 19 JANVIER 2021 à 14h.
Cette audience se tiendra à la Cour d’Appel de Reims (201 rue des Capucins).

Pour la mémoire d’Arthur et Vincent.
Pour leurs familles et leurs proches.
Pour soutenir Frédéric.
Pour toute notre profession.
Il sera important d’être présents
.

Un rassemblement et pique-nique solidaire aura lieu
dès midi devant la Cour d’Appel de Reims
 ( 201 rue des Capucins) .

Si vous avez un trou dans votre agenda, vous pouvez déjà inscrire la date!

PRESSE – Accident de Quentin: Délibéré du Pôle social le 26/11/2020

Saint-Brieuc. Trois employeurs se renvoient la balle après la mort d’un cordiste breton

Un article de Jeróm FOUQUET,
p
aru le 02/10/2020 sur Ouest-France

Faute inexcusable
Une audience au civil s’est tenue au tribunal de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), ce jeudi 1er octobre 2020. Trois employeurs étaient poursuivis pour faute inexcusable par la famille d’un jeune cordiste décédé dans l’entreprise Cristanol, à Bazancourt, dans La Marne, le 21 juin 2017. LIRE LA SUITE

TÉMOIGNAGE – Xavier, 3 jours de corde, 10 ans de souffrances.

Récit de l’accident de travail d’un cordiste chez Carrard Services en 2010.
L’accident a eu lieu sur le site de la minoterie Rémoise Euromill.

Xavier finit de rouler posément sa cigarette. L’allume, et souffle la fumée l’air pensif.
Son regard tombe sur la petite boîte en plastique oblongue, posée sur la table basse du salon.
« Ça, c’est mes médocs. 5 le matin, 6 le midi, 4 le soir. Tous les jours. C’est pour ma psychose paranoïaque. J’ai des hallucinations visuelles et auditives… »
Le pilulier est le même que celui des personnes âgées, bourrées de médicaments. On le prépare d’avance, et le moment voulu, suffit d’ouvrir l’un des petits couvercles sur lequel est imprimé « matin », « midi », ou « soir », et d’avaler le contenu. Par automatisme.
Xavier a 43 ans.
Ça fait 10 ans pile-poil qu’il se gave de molécules. 10 ans qu’il ne travaille plus. Qu’il n’a plus d’activités sociales, ou physiques. LIRE la suite