PRESSE – Morts au travail : 100 000 euros d’amende et prison avec sursis suite au décès de deux cordistes

Article paru sur Bastamag le 06/03/2019

 

Du soulagement et de la déception. Frédéric Soulier confiait être « très partagé » après l’annonce de la condamnation de deux entreprises, Cristal Union et Carrard Services, pour blessures et homicide involontaires. Le géant du sucre (marques Daddy, Erstein…) et son prestataire de nettoyage écopent d’une amende de 100 000 euros. Six mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende sont également prononcés à l’encontre de Michel Mangion et David Duval, leurs chefs d’établissement de l’époque. Continuer la lecture de « PRESSE – Morts au travail : 100 000 euros d’amende et prison avec sursis suite au décès de deux cordistes »

DÉLIBÉRÉ – Décès d’Arthur et Vincent: Cristal Union et Carrard Services condamnés

Le 11 janvier 2019, se tenait au tribunal de Reims le procès de l’accident mortel d’Arthur B. et Vincent D.

Vendredi 1er mars, le délibéré a été rendu.

Les 4 défendeurs sont déclarés coupables d’homicides involontaires et de manquements aux obligations de sécurité. La condamnation suit de près les réquisitions du procureur, à la différence près que Cristal Union et Carrad Services écopent exactement de la même peine. Reconnaissant ainsi la responsabilité partagée de ces deux sociétés.

Cristal Union et Carrard Services, en tant que personnes morales sont condamnées à 100.000€ d’amende, publication du jugement dans les Échos et le Moniteur et affichage à l’entrée des deux sites (Taissy et Bazancourt) , ainsi qu’une mise sous surveillance judiciaire des deux entreprises pour une durée de 2 ans. Michel Mangion et David Duval, en tant que chefs d’établissements sont eux condamnés à 6 mois de prison avec sursis et 15.000€ d’amende (contrairement au 8 et 12 mois requis en janvier dernier).

D’ici 12 à 15 mois, une nouvelle audience au Tribunal des Affaires de la Sécurité Sociale déterminera les dommages et intérêts à verser aux familles et proches d’Arthur et Vincent.

Tous les articles de presse relatant ce délibéré à lire ici

PRESSE – Au procès de Cristal union, jugé pour deux accidents mortels : « Ils ont essayé de rejeter la faute sur les cordistes »

Article paru sur Bastamag le 21/01/2019

Cinq ans avant l’accident mortel, en 2017, de Quentin Zaroui-Bruat – raconté il y a peu par Basta ! – deux autres cordistes, Arthur Bertelli et Vincent Dequin, 23 et 33 ans, mourraient dans des conditions similaires, ensevelis sous des tonnes de matière dans les silos du géant sucrier Cristal union. Après sept ans d’une instruction interminable, le procès s’est déroulé le 11 janvier, à Reims. Un moment décisif pour une profession frappée par la course au rendement. L’association des « cordistes en colère » en a également profité pour tenir son premier week-end de rencontres, avec un mot d’ordre : « Stop aux accidents mortels ». Récit et témoignages, en texte et vidéos. Continuer la lecture de « PRESSE – Au procès de Cristal union, jugé pour deux accidents mortels : « Ils ont essayé de rejeter la faute sur les cordistes » »

ENQUÊTE – Cordistes, une profession entre accidents et précarité (par Franck Dépretz)

Témoignages de cordistes, interviews de responsables d’entreprises de travaux en hauteur, de boîtes d’intérim, de donneurs d’ordre, du SFETH, ou encore du DPMC.
Au travers d’une vidéo (30 min.), de deux documentaires sonores (50 min. et 1h22) et de deux longs articles, Franck Dépretz nous retransmet le fruit de son enquête et dresse le tableau accablant d’une profession en pleine expansion et souvent peu scrupuleuse en termes de conditions de travail.


VIDÉO – Cordiste, une profession mortelle,
Franck Dépretz et France Timmermans, Reporterre, 11/01/19


DOCUMENTAIRE SONORE – Profession cordiste : des gestionnaires premiers de cordée, des intérimaires premiers de corvée
Franck Dépretz, 11/01/19


Continuer la lecture de « ENQUÊTE – Cordistes, une profession entre accidents et précarité (par Franck Dépretz) »

RASSEMBLEMENT – Hommage à Quentin (Bazancourt, 15/09/17)

Un samedi à Bazancourt

Accrochés sur le grillage de l’usine, un bout de corde, un casque, un mousqueton, une sangle. Juste en dessous, une plaque funéraire grise, posée à même le gris du bitume. « A notre ami regretté ». Autour, les flammes de quelques bougies vacillent dans le vent. Je dépose une fleur parmi les autres, dans un silence total. Puis je retourne prendre place dans la masse des gens qui se recueillent. L’émotion est palpable. Et pour cause, derrière cet autel improvisé et provisoire, à 150 mètres, en plein dans le champ de vision, se dresse l’ensemble de silos où Quentin a trouvé la mort. C’était il y a trois mois. Les pensées et les regards convergent en une communion de peine. Continuer la lecture de « RASSEMBLEMENT – Hommage à Quentin (Bazancourt, 15/09/17) »