28 avril 2023 – Rassemblements pour la santé et la sécurité au travail

PARIS – P𝗹𝘂𝘀 𝗱𝗲 𝟮𝟬𝟬 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲𝘀 étaient présentent devant le ministère du travail à Paris pour dénoncer les trop nombreux accidents du travail en France. Entre autre était exigé des moyens pour l’inspection du travail, une ré-instauration des CHSCT, et des condamnations fortes pour les patrons responsables d’accidents.
L’association Cordistes en colère, cordistes solidaires était présente notamment aux côtés du collectif Collectif familles : Stop à la mort au travail , de la CGT et SUD Solidaires.

Ci-contre le communiqué lu par l’association.

Crédits photos : Stéphane Marcault (www.stephanemarcault.com)
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ET AUSSI dans la presse :
> Le MONDE
> POLITIS
> FRANCE 3 
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𝗕𝗔𝗬𝗢𝗡𝗡𝗘
– 𝗵𝗼𝗺𝗺𝗮𝗴𝗲 𝗮𝘂𝘅 𝘁𝗿𝗼𝗶𝘀 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 morts au travail depuis le début d’année au Pays basque. Syndicats et collègues de travail étaient présents pour exiger des mesures fortes et qu’État et patronat « investissent » dans la sécurité au travail.
Là aussi, l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires était présente.

PARIS et BAYONNE – 28 avril

Ces 11 derniers mois, 4 cordistes sont morts au travail.
Pour un équivalent temps plein de 4870 travailleurs !
Soit un taux de 82 décès au travail pour 100 000 employés pour cette période.
La moyenne nationale est de 3,5 morts pour 100 000 employés.
Par ailleurs, un ouvrier cordiste a été plongé dans le coma à la suite d’une lourde chute.

Pour le monde du travail l’hécatombe se poursuit.
Chez les cordistes, elle s’aggrave.
C’est dire si notre présence fera sens ce vendredi 28 avril, pour la Journée internationale de la santé et de la sécurité au travail.

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Cette année, deux rassemblements importants le 28 avril :

      • PARIS – pour envoyer un message fort au ministère du travail !

      • BAYONNE – en hommage aux trois victimes de la région, dont notamment Mikel, jeune cordiste décédé au travail le 7 mars dernier.

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L’association Cordistes en colère, cordistes solidaires sera présente à Paris tout au long de cette journée. Nous appelons aussi tous les collègues disponibles à se joindre au rassemblement à Bayonne.

Une occasion de faire valoir notre combat.
De tisser des solidarités.
De jeter des passerelles avec d’autres professions, d’autres travailleurs.
De montrer qu’on est là, encore et toujours.
Plus que jamais.

Soyons nombreuses et nombreux pour envoyer un message fort au ministère du travail !

 


PARIS 

10h – Rassemblement
devant le Ministère du Travail, angle rue de Grenelle / Bd des Invalides, M° Varenne

14h – Débat
à la Bourse du travail (3 rue du château d’eau, M° République), sur les luttes et difficultés pour la santé et la sécurité des travailleurs et des travailleuses.

 


BAYONNE

12h – Rassemblement
devant la CCI de Bayonne

Un moment de « commémoration » « dénonciation » pour rappeler qu’au Pays basque nord depuis le 1er janvier 2023, déjà 3 personnes sont mortes au travail et ne sont pas rentrées vivantes chez elles.
Parmi elles, il y avait Mikel, un jeune cordiste décédé le 7 mars dernier dans une chaudière industrielle…


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Pour la fin des violences policières :
JEUDI 19H, DEVANT TOUTES LES PRÉFECTURES

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L’association Cordistes en colère, cordistes solidaires n’a pas pour habitude de relayer des informations qui dépassent les intérêts immédiats des travailleuses et travailleurs cordistes.
Mais dans le contexte social actuel, nous avons décidé de déroger à cette habitude en co-signant l’appel ci-dessous.

Face à la violence d’un système économique en roue libre.
Face à la violence de l’État et de sa police.
Une seule réponse nous semble valable : la lutte et la solidarité !

Lire l’appel à rassemblement 

Lancement du concours « Claque ta banderole je soutien la gréve »

GRAND JEU CONCOURS

1 / La réforme de la retraite à 64 ans t’en veux pas ? 
2 / Du salaire tu en veux ++ ?
3 / Des meilleures conditions de travail tu en veux tout le temps ?
4 / Rentrer chez toi en un seul morceau tu le veux tous les soirs ?


Pour y arriver :
 participe au GRAND JEU CONCOURS « Claque ta banderole je soutiens la grève ».

À gagner :
les quatre points listés ci-dessus + la gloire avec une publication de tes photos de banderole en une de tous les réseaux de cordistes !

Ci-dessous les tofs de collègues qui ont déjà pris de l’avance.
N’ATTENDS PLUS ! 


RENNES – mars 2023

Maison du peuple à Rennes. Des cordistes en grève. @supermorel
Maison du peuple à Rennes. @Le Télégramme

 


MARSEILLE – mars 2023

Banderole déployée sur les lettres de Marseille qui surplombent l’entrée ouest de la ville. © MIREILLE LANDO

 

RADIO – Familles solidaires face aux accidents mortels au travail (série d’entretiens)

Émission du 10/03/2023 – Les Amis d’Orwell –  Radio libertaire 89.4 FM

« Le 4 mars, un rassemblement était organisé devant le ministère du Travail à l’initiative du collectif « Stop à la mort au travail », créé en novembre dernier et qui réunit pour l’instant une vingtaine de familles endeuillées. Une délégation à été reçue le même jour par le cabinet d’Olivier Dussopt. Nous avons discuté avec quatre d’entre-elles, des représentants syndicaux, dont des agents de l’inspection du travail, qui sont seulement 1900 en fonction, pour environ 25 millions de salariés. Plus bas nous reprenons leurs principales revendications.« 

Lire la suite sur : https://souriez.info/Familles-solidaires-face-aux-accidents-mortels-au-travail

Grève 7 mars


DEMAIN, C’EST GRÈVE GÉNÉRALE !
𝗔𝗹𝗼𝗿𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗿𝗱𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀, 𝗾𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝘀𝗲𝗿𝗮 ?

Comme beaucoup de collègues du BTP, une carrière de cordiste, c’est synonyme de tendinites, hernies, arthrose, lombalgies, arthrite, usure, blessures, … et parfois, trop souvent, de vies brisées.
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Vous en connaissez combien des cordistes qui ont réussi à faire leur carrière complète dans le métier et sur chantier ?
Ah oui, il faut réfléchir pour les trouver ceux-là !
Pourquoi ?
Parce que dans ce métier comme dans tout le BTP, la seule prise en compte de la pénibilité c’est tu dégages et on prend des p’tits jeunes fraîchement sortis de formation. Comme ça on les paye moins cher, et en plus, eux, ils en veulent…
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La pénibilité dans le BTP ?
« Ça n’existe pas. » Nous disent patrons et gouvernement.
« Alors 2 ans de plus à trimer, vous allez pas chouiner !!
Vous avez bien accepté les réformes du chômage, la loi travail, la baisse des APL, le gel des salaires, … alors pourquoi pas 2 ans en moins de retraite ? »
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Pendant ce temps-là, les grosses fortunes du pays continuent à se faire du blé sur notre dos, notre santé, nos vies.
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Pendant ce temps-là, les cadeaux au patronat et à la bourgeoisie s’enchaînent : suppression de l’ISF, baisse des cotisations patronales, CICE, avantages fiscaux…
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Pendant ce temps-là, tout augmente sauf les salaires.
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Avec son ampleur inédite, le mouvement de protestation en cours pourrait faire chanceler le gouvernement.
Perdre cette bataille nous condamnerait à des années de recul social.
La gagner laisserait entrevoir une bouffée d’air pour tous les combats à venir.
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Alors demain, et les jours suivants, on fait quoi les cordistes ?

PRESSE – Jarnias devant les prud’hommes

Paru sur Le Club Médiapart, 27 février 2023

Entreprise décomplexée versus ouvriers lésés : les dessous du chantier Notre-Dame


Contestation de licenciement, paiement des indemnités de grand déplacement… Le mardi 21 février 2023, au Conseil de Prud’hommes de Paris avait lieu l’audience qui traitait du conflit entre Jarnias, une entreprise phare dans le domaine des travaux sur cordes, et un de ses ouvriers venu réclamer le respect de ses droits. Retour sur les enjeux de ce procès pour l’ensemble de la profession.

Maître Géraldine Audinet entame sa plaidoirie.

Cascade de cheveux blonds tranchant sur le noir de sa robe d’avocate. Droite et sévère, elle fait face aux quatre conseillères des Prud’hommes.

Sa plaidoirie sera assez brève. Ne s’embarrassant pas à répondre sur les points dérangeants du dossier.

Ce qu’elle ne dit pas à l’aide d’arguments elle l’exprime par le dédain. Envers Jules, un ouvrier cordiste.

Qui ose attaquer son ancien employeur, l’entreprise de travaux sur cordes Jarnias. Dont aucun représentant légal n’est présent à l’audience.

Qui a l’outrecuidance de demander des comptes à la main qui l’a nourri. LIRE LA SUITE

PRESSE – L’action syndicale a t’elle sa place sur le chantier de la Tour Eiffel ?

Paru sur Le Club Médiapart, 22 décembre 2022

Discrimination à la Tour Eiffel

Fabien, lorsqu’on le sollicite pour revenir travailler sur la 20ème campagne de peinture de la Tour, n’hésite pas longtemps, à l’aune de son expérience passée. Pendant la formation plomb, un simple SMS met fin, avant même qu’elle ne commence, à une période de travail sûre de deux mois. Une éternité, dans le milieu des cordistes où la norme, c’est le contrat d’une semaine renouvelable à l’infini..

Ce lundi 14 novembre 2022, Fabien revient à la Tour Eiffel.

Revient, parce qu’il y a déjà bossé. En tant que cordiste. A l’occasion de la 20ème campagne de peinture.

Environ tous les 7 ans, la vieille dame métallique plus que centenaire reçoit sa petite cure de jouvence. D’autant que bientôt, les yeux et les caméras du monde entier seront braqués sur Paris. Hors de question de montrer un tas de ferraille bouffé de rouille à l’occasion des Jeux Olympiques d’été de 2024 !

Alors, depuis 2019, des équipes se succèdent, pinceau en main. Mais avant la caresse des pinceaux, c’est le fracas des marteaux. Les éléments se corrodent. Les anciennes peintures cloquent. Il faut assainir avant d’appliquer la peinture.

Et au cœur des couches de peintures les plus anciennes, du plomb. Que les ouvriers écaillent. Libérant ainsi de volatiles poussières de plomb sur la capitale. A 200 ou 300 mètres de haut, on n’ose imaginer la portée de ces particules poussées par un vent taquin…

Et que dire des sorties scolaires organisées sur la Tour, dont les gosses mangeaient leur pique-nique, assis par terre, les mains traînant sur le sol contaminé.

A tel point que les médias s’étaient déjà alarmés de ce scandale sanitaire.

Avec l’incendie de Notre Dame en 2019, les parisiens ont plus de chance de choper le saturnisme que de trouver un Vélib en état de rouler.

Les ouvriers sont évidemment en première ligne. Au moins eux portent des protections adéquates.

Ce n’a pas toujours été le cas. En 2020, Fabien, alors en poste sur le monument, avait listé, avec son équipe les carences en terme de protection :

● Cartouches filtrantes non conformes, et au surplus non renouvelées dans les temps.
● Combinaison de travail non-conformes.
● Absence de formation et d’information sur les tâches à accomplir.
● Mode opératoire d’évolution sur la structure non fourni.
● Absence de procédure claire en cas de survenance d’un accident.
● Absence d’encadrants détenteurs du CQP niveau 2.
●Différence de traitement salarial entre les salariés titulaires et les intérimaires.
● Non respect des temps de vacation régissant le port du masque.
● Manque d’équipements.
● Absence de fiches de suivi des EPI. (Équipement de protection individuelle)
● Non respect des règles conventionnelles pour tous les jours de repos en situation de grand déplacement (calendaire, voyage périodique).
● Modification très régulière des protocoles et des horaires des ouvriers

Une fronde avait été menée afin d’obtenir des conditions de travail conformes aux standards en vigueur.

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