Lancement du concours « Claque ta banderole je soutien la gréve »

GRAND JEU CONCOURS

1 / La réforme de la retraite à 64 ans t’en veux pas ? 
2 / Du salaire tu en veux ++ ?
3 / Des meilleures conditions de travail tu en veux tout le temps ?
4 / Rentrer chez toi en un seul morceau tu le veux tous les soirs ?


Pour y arriver :
 participe au GRAND JEU CONCOURS « Claque ta banderole je soutiens la grève ».

À gagner :
les quatre points listés ci-dessus + la gloire avec une publication de tes photos de banderole en une de tous les réseaux de cordistes !

Ci-dessous les tofs de collègues qui ont déjà pris de l’avance.
N’ATTENDS PLUS ! 


RENNES – mars 2023

Maison du peuple à Rennes. Des cordistes en grève. @supermorel
Maison du peuple à Rennes. @Le Télégramme

 


MARSEILLE – mars 2023

Banderole déployée sur les lettres de Marseille qui surplombent l’entrée ouest de la ville. © MIREILLE LANDO

 

RADIO – Familles solidaires face aux accidents mortels au travail (série d’entretiens)

Émission du 10/03/2023 – Les Amis d’Orwell –  Radio libertaire 89.4 FM

« Le 4 mars, un rassemblement était organisé devant le ministère du Travail à l’initiative du collectif « Stop à la mort au travail », créé en novembre dernier et qui réunit pour l’instant une vingtaine de familles endeuillées. Une délégation à été reçue le même jour par le cabinet d’Olivier Dussopt. Nous avons discuté avec quatre d’entre-elles, des représentants syndicaux, dont des agents de l’inspection du travail, qui sont seulement 1900 en fonction, pour environ 25 millions de salariés. Plus bas nous reprenons leurs principales revendications.« 

Lire la suite sur : https://souriez.info/Familles-solidaires-face-aux-accidents-mortels-au-travail

Grève 7 mars


DEMAIN, C’EST GRÈVE GÉNÉRALE !
𝗔𝗹𝗼𝗿𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗿𝗱𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀, 𝗾𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝘀𝗲𝗿𝗮 ?

Comme beaucoup de collègues du BTP, une carrière de cordiste, c’est synonyme de tendinites, hernies, arthrose, lombalgies, arthrite, usure, blessures, … et parfois, trop souvent, de vies brisées.
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Vous en connaissez combien des cordistes qui ont réussi à faire leur carrière complète dans le métier et sur chantier ?
Ah oui, il faut réfléchir pour les trouver ceux-là !
Pourquoi ?
Parce que dans ce métier comme dans tout le BTP, la seule prise en compte de la pénibilité c’est tu dégages et on prend des p’tits jeunes fraîchement sortis de formation. Comme ça on les paye moins cher, et en plus, eux, ils en veulent…
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La pénibilité dans le BTP ?
« Ça n’existe pas. » Nous disent patrons et gouvernement.
« Alors 2 ans de plus à trimer, vous allez pas chouiner !!
Vous avez bien accepté les réformes du chômage, la loi travail, la baisse des APL, le gel des salaires, … alors pourquoi pas 2 ans en moins de retraite ? »
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Pendant ce temps-là, les grosses fortunes du pays continuent à se faire du blé sur notre dos, notre santé, nos vies.
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Pendant ce temps-là, les cadeaux au patronat et à la bourgeoisie s’enchaînent : suppression de l’ISF, baisse des cotisations patronales, CICE, avantages fiscaux…
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Pendant ce temps-là, tout augmente sauf les salaires.
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Avec son ampleur inédite, le mouvement de protestation en cours pourrait faire chanceler le gouvernement.
Perdre cette bataille nous condamnerait à des années de recul social.
La gagner laisserait entrevoir une bouffée d’air pour tous les combats à venir.
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Alors demain, et les jours suivants, on fait quoi les cordistes ?

PRESSE – Jarnias devant les prud’hommes

Paru sur Le Club Médiapart, 27 février 2023

Entreprise décomplexée versus ouvriers lésés : les dessous du chantier Notre-Dame


Contestation de licenciement, paiement des indemnités de grand déplacement… Le mardi 21 février 2023, au Conseil de Prud’hommes de Paris avait lieu l’audience qui traitait du conflit entre Jarnias, une entreprise phare dans le domaine des travaux sur cordes, et un de ses ouvriers venu réclamer le respect de ses droits. Retour sur les enjeux de ce procès pour l’ensemble de la profession.

Maître Géraldine Audinet entame sa plaidoirie.

Cascade de cheveux blonds tranchant sur le noir de sa robe d’avocate. Droite et sévère, elle fait face aux quatre conseillères des Prud’hommes.

Sa plaidoirie sera assez brève. Ne s’embarrassant pas à répondre sur les points dérangeants du dossier.

Ce qu’elle ne dit pas à l’aide d’arguments elle l’exprime par le dédain. Envers Jules, un ouvrier cordiste.

Qui ose attaquer son ancien employeur, l’entreprise de travaux sur cordes Jarnias. Dont aucun représentant légal n’est présent à l’audience.

Qui a l’outrecuidance de demander des comptes à la main qui l’a nourri. LIRE LA SUITE

PRESSE – L’action syndicale a t’elle sa place sur le chantier de la Tour Eiffel ?

Paru sur Le Club Médiapart, 22 décembre 2022

Discrimination à la Tour Eiffel

Fabien, lorsqu’on le sollicite pour revenir travailler sur la 20ème campagne de peinture de la Tour, n’hésite pas longtemps, à l’aune de son expérience passée. Pendant la formation plomb, un simple SMS met fin, avant même qu’elle ne commence, à une période de travail sûre de deux mois. Une éternité, dans le milieu des cordistes où la norme, c’est le contrat d’une semaine renouvelable à l’infini..

Ce lundi 14 novembre 2022, Fabien revient à la Tour Eiffel.

Revient, parce qu’il y a déjà bossé. En tant que cordiste. A l’occasion de la 20ème campagne de peinture.

Environ tous les 7 ans, la vieille dame métallique plus que centenaire reçoit sa petite cure de jouvence. D’autant que bientôt, les yeux et les caméras du monde entier seront braqués sur Paris. Hors de question de montrer un tas de ferraille bouffé de rouille à l’occasion des Jeux Olympiques d’été de 2024 !

Alors, depuis 2019, des équipes se succèdent, pinceau en main. Mais avant la caresse des pinceaux, c’est le fracas des marteaux. Les éléments se corrodent. Les anciennes peintures cloquent. Il faut assainir avant d’appliquer la peinture.

Et au cœur des couches de peintures les plus anciennes, du plomb. Que les ouvriers écaillent. Libérant ainsi de volatiles poussières de plomb sur la capitale. A 200 ou 300 mètres de haut, on n’ose imaginer la portée de ces particules poussées par un vent taquin…

Et que dire des sorties scolaires organisées sur la Tour, dont les gosses mangeaient leur pique-nique, assis par terre, les mains traînant sur le sol contaminé.

A tel point que les médias s’étaient déjà alarmés de ce scandale sanitaire.

Avec l’incendie de Notre Dame en 2019, les parisiens ont plus de chance de choper le saturnisme que de trouver un Vélib en état de rouler.

Les ouvriers sont évidemment en première ligne. Au moins eux portent des protections adéquates.

Ce n’a pas toujours été le cas. En 2020, Fabien, alors en poste sur le monument, avait listé, avec son équipe les carences en terme de protection :

● Cartouches filtrantes non conformes, et au surplus non renouvelées dans les temps.
● Combinaison de travail non-conformes.
● Absence de formation et d’information sur les tâches à accomplir.
● Mode opératoire d’évolution sur la structure non fourni.
● Absence de procédure claire en cas de survenance d’un accident.
● Absence d’encadrants détenteurs du CQP niveau 2.
●Différence de traitement salarial entre les salariés titulaires et les intérimaires.
● Non respect des temps de vacation régissant le port du masque.
● Manque d’équipements.
● Absence de fiches de suivi des EPI. (Équipement de protection individuelle)
● Non respect des règles conventionnelles pour tous les jours de repos en situation de grand déplacement (calendaire, voyage périodique).
● Modification très régulière des protocoles et des horaires des ouvriers

Une fronde avait été menée afin d’obtenir des conditions de travail conformes aux standards en vigueur.

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𝗚𝗥𝗘𝗩𝗘𝗦 𝗘𝗧 𝗠𝗔𝗡𝗜𝗙𝗦 𝗺𝗮𝗿𝗱𝗶 𝟭𝟴 𝗼𝗰𝘁𝗼𝗯𝗿𝗲 : Qui en sera ?

Les grèves dans les raffineries tiennent le coup et même se renforcent malgré les réquisitions et campagnes de dénigrement.

Plus que ça, c’est de nombreux autres secteurs professionnels qui emboîtent le pas pour obtenir des hausses de salaires et faire obstacle aux réformes à venir sur les retraites et les conditions d’accès au chômage.

Ce mouvement est parti pour durer et laisse entrevoir des chances d’arracher enfin de vraies avancées sociales au gouvernement et au patronat.

Nous les cordistes, on est touché de la même manière : salaires qui stagnent, souvent sous les minimums conventionnels (voir le tableau ci-dessous), non-paiement des IGD comme ils doivent l’être (calendaires, frais de transport, temps de trajet, baisse du montant et durcissement des conditions d’accès au chômage).

Quand depuis trop d’années on nous inculque la fatalité, on ne s’imagine même plus qu’il soit possible de mettre un frein à ce rouleau compresseur.

Pourtant, on oubli au passage à quel point la détermination collective peut accomplir de grandes choses.

Alors, en solidarité avec les collègues en grève dans les raffineries, pour défendre le droit de grève remis en question par les réquisitions, pour des hausses de salaires généralisées et des protections sociales dignes ce nom, passons le pas de la grève, des manifs et des blocages !

On se retrouve dans les rues le 18 octobre ?
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SALAIRES MINIMUMS – Travaux sur cordes

Des équivalences existent entre les niveaux de CQP et les grilles de salaires issues des conventions collectives du BTP.

Ces équivalences sont ridicules !
Il faut exiger de les revaloriser.

Et pour celles et ceux qui débutent, pour les plus précaires d’entre nous, il faut déjà s’en servir et les faire appliquer, car combien encore d’offre d’emploi au SMIC ou à peine plus ?

ATTENTION
En plus des compétences « cordiste » , il faut aussi négocier au regard de toutes nos compétence métier : Un couvreur-zingueur qualifié et CQP1 ne doit pas se contenter de 10,91€ en Île-de-France !!

Idem en cas de fonction d’encadrement (chef d’équipe, de chantier,…), les minimas de salaires doivent être respecter aussi selon ces critères.

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Communiqué intersyndical d’appel à la grève pour le 18 octobre : https://www.cgt.fr/sites/default/files/2022-10/CP%20Intersyndicale%20%20-%2013%2010%202022.pdf

LE DROIT DE GRÈVE C’EST QUOI ? https://cordistesencolere.fr/coin-documentation/le-droit-de-greve-comment-ca-marche/

VIDÉO – TABLE RONDE du championnat de France cordistes – Lyon – 2022

Le 20 mai 2022, se tenait à Lyon une table ronde dans le cadre des championnats de France cordistes organisés par le principal syndicat patronal de la profession (France Travaux sur cordes).

L’association Cordistes en colère, cordistes solidaires qui n’était pas autorisée à y tenir un stand, était présente à cette table ronde. Présente avec des cordistes. Mais présente aussi avec des proches de collègues décédés au travail. Parmi elles, Martine Brugière, avait fait le choix de prendre la parole pour interpeller le syndicat patronal sur les conditions et manquements qui ont mené, en 2018, à la mort de son fils Régis Brugière de Barante.

Pour garder une trace de cette intervention, l’association avait demandé à un collègue vidéaste de venir saisir l’instant. Interdit de filmer par le syndicat patronal (qui n’autorisait que son vidéaste officiel à prendre des images), c’est avec un téléphone portable que l’intervention de Martine a finalement réussi à être filmée.

En voici donc les images, suivies de quelques-unes des interventions qui ont suivi.

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Pour aller plus loin, lire aussi l’article d’Éric Louis, « Des prolos au championnat des patrons » , paru sur son blog Médiapart :

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* Merci aux camarades qui se reconnaîtront pour le gros travail de montage et de retranscription.

RÉCIT – « Des prolos au championnat des patrons »

Le championnat de France cordistes 2022 à Lyon, raconté par Éric LOUIS.
Un article paru aujourd’hui sur le blog MÉDIAPART :

« Vous gâchez la fête ! »

L’un des deux patrons qui s’est arrêté devant le stand à peine installé termine ainsi sa péroraison.
Un quart d’heure qu’il est là.
Un quart d’heure à soutenir que la présence de l’association Cordistes en colère cordistes solidaires est une verrue sur un si bel événement.
Un quart d’heure à pointer d’un doigt inquisiteur les différentes brochures étalées sur la table. Pour finir par tendre un menton dégoûté vers les deux affiches collées au mur. Pourtant de format modeste en regard des proportions de cette ancienne usine qui abrite la manifestation. L’une montre un bras ensanglanté, gisant au sol sous le slogan « Mon métier vous fait rêver ? Moi il m’a tué. » Sur la seconde, une petite fille tient la main de sa maman partant au boulot, tout équipée, corde sur le dos, légendée « Cordiste, un métier qui tue ». Sur les deux visuels, un rappel glaçant : « Profession cordiste : 26 morts au travail depuis 2006 ».

Cette réalité, Frédéric Foli, le PDG d’Adrénaline, ne veut pas en entendre parler. Pas aujourd’hui. « C’est la fête des cordistes et vous affichez du sang. » A bien y regarder, l’affiche montre un petit filet de sang coulant sur un avant-bras. C’est encore trop. Que doit-il penser des photos et vidéos trash qui illustrent les campagnes de la prévention routière ? Des images qui « ornent » les paquets de cigarettes ?

Il faut dire que l’événement est présenté par ses organisateurs eux-mêmes comme une « belle vitrine » de la profession. L’image est juste. Pour se vendre, il vaut mieux montrer une vitrine bien achalandée que l’arrière boutique. Une centaine de cordistes participent à des épreuves reproduisant des situations d’évolution sur cordes. Épreuves chronométrées. A l’encontre du principe de prudence imposé dans les vraies situations de travail. Ici, les cordes sont flambant neuves. Les baudriers et les vêtements propres. A cent lieux des véritables configurations de chantier. Beaucoup de cordistes concourent pour leur employeur. Les noms des boites fleurissent sur les tee-shirts. Quelques compétiteurs s’amusent. Notamment les filles inscrites aux épreuves, loin de l’esprit de compétition. Leslie, casque rose, effectue ses épreuves avec un tutu multicolore du meilleur effet. Les équipiers du Greta Ardèche Drôme (centre de formation) arborent de printanières chemisettes à fleurs. Mais certains se prennent au sérieux. Ils déambulent dans les allées, démarche de cow-boy. Le pectoral imposant. Le tatouage en exergue. Derrière le stand, Hayli, cordiste anglaise installée en Ardèche, les suit de ses grands yeux bleus luminescents. Et lâche, avec son accent inimitable : « C’est vraiment un concours de bites ! ». LIRE LA SUITE

𝗟𝗔 𝗚𝗔𝗭𝗘𝗧𝗧𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗣𝗥𝗢𝗟𝗢𝗦 𝗔𝗨 𝗖𝗛𝗔𝗠𝗣𝗜𝗢𝗡𝗡𝗔𝗧 𝗗𝗘𝗦 𝗣𝗔𝗧𝗥𝗢𝗡𝗦

Jeudi 19 et vendredi 20 mai, se tiendra le championnat de France cordistes à Lyon. L’association Cordistes en colère, cordistes solidaires sera présente. L’occasion de rencontrer les cordistes qui seront également présents. L’occasion aussi d’y faire valoir les problématiques des travailleurs et travailleuses. L’occasion encore et toujours de revendiquer le respect de nos droits et de meilleures conditions de travail.

Ci-dessous la Gazette qui sera diffusée par l’association au cours de ces deux jours.

Télécharger la gazette en PDF