PRESSE – Face aux accidents les cordistes s’unissent
JÉRÔME – Un cordiste en activité décède après une chute de plus de 300 mètres
Article paru dans le Dauphiné Libéré, le 27/11/2022
Ce mercredi 26 octobre, un cordiste de 40 ans a trouvé la mort sur la commune de Queige, alors qu’il était en intervention pour effectuer des travaux de purge rocheuse.
Alors que trois cordistes de la société iséroise Hydrokarst effectuaient des travaux de purge rocheuse sur une falaise située à 1 300 m d’altitude, en amont du ruisseau du Nant Bruyant, pour préparer une quatrième prise d’eau de captation pour alimenter la microcentrale des communes de Queige et Villard-sur-Doron, un des intervenants a fait une chute mortelle suite à un dérochement.
Une intervention nécessaire pour connecter une 4e prise d’eau
« Il y a deux ans, nous avions inauguré notre microcentrale hydraulique, gérée par la société SUMATEL. Alimentée par trois prises d’eau, la société Hydrokarst a été sollicitée pour effectuer les travaux préparatoires de la 4e prise d’eau, située au ruisseau du Nant Bruyant », déclare Édouard Meunier, maire de Queige. Ce projet de microcentrale alimente en électricité plus de 4 500 habitants du Beaufortain.
Le maire se dit « profondément attristé par le dramatique accident qui s’est déroulé sur ce chantier préparatoire », ce 26 octobre aux alentours de 15 h.
Il précise que la société Hydrokarst est spécialisée dans ce genre de travaux risqués et complexes, mais aussi qu’elle est l’une des meilleures. L’ouvrier a trouvé la mort vraisemblablement suite à un dérochement conséquent. « Les trois cordistes étaient arrimés à la falaise à distance séparée. Mais visiblement, des dizaines de mètre cube de roche se sont détachées de la paroi sur laquelle un des cordistes était sécurisé. Ses collègues très choqués l’ont vu chuter de plusieurs mètres, il est mort sur le coup », raconte le maire. D’ailleurs, c’est la CRS de Modane qui a été mobilisée en urgence, mais qui n’a pu que constater le décès.
Une enquête ouverte en cosaisine
« À ce jour, une enquête est ouverte en cosaisine entre la CRS Alpes et l’inspection du travail, car même s’il est fortement probable que l’accident ait été causé par un dérochement, l’homme a fait une chute conséquente de plus de 300 mètres et nous devons définir les vraies causes et circonstances du drame », déclare Anne Gaches, Procureure d’Albertville.
Alerte accident du travail : encore un mort chez Cristal Union
Article paru sur le Blog Médiapart d’Éric LOUIS, le 24/10/2022
Ce mercredi 19 octobre 2022, une nouvelle fois, un ouvrier a été victime d’un très grave accident du travail dans la sucrerie d’Erstein, dans le Bas Rhin. Une fois de plus, Cristal Union, fabricant de la marque Daddy Sucre a failli à son devoir de préservation de la santé et de la sécurité d’un de ses travailleurs.
On en sait peu sur les circonstances du drame. Comme d’habitude lorsqu’il s’agit d’un accident du travail. La vie des ouvriers dans ce pays ne vaut pas grand-chose.
Quand l’accident survient pour l’un d’entre eux, il a droit à quelques lignes dans la presse régionale. Encore les informations y sont-elles floues.
PRESSE – CHAMONIX – Dramatique accident sur le chantier du Montenvert
Deux jeunes ouvriers (Gaëtan 23 ans et Rémy 30 ans) sont décédés et un troisième a été blessé mercredi 27 juillet en début d’après-midi alors qu’ils travaillaient sur des pylônes à mise en place d’un blondin.
La chute d’un pylône a propulsé ces deux collègues dans le vide.
Qu’il s’agisse de cordistes ou non, toutes nos pensées et notre soutien vont aujourd’hui aux proches des victimes et aux collègues présents sur ce chantier.
ACCIDENT DE MICKAËL : Délibéré de la Cour d’appel de Nîmes et pourvoie en cassation de la société EIFFAGE
EXTRAIT DU JOURNAL TÉLÉVISÉ 19/20
du 17/06/2022 sur FR3 Pays-gardois
Le 14 avril 2022 à Nîmes, s’était tenu le procès en appel de l’accident qui avait coûté la vie à Mickaël BECCAVIN en mars 2018 (lire ici le rappel des faits et de la procédure).
Lire aussi le compte-rendu de l’audience du 14 avril 2022.
Jeudi 17 juin, la Cour d’appel de Nîmes a rendu son délibéré. Dans son jugement, elle confirme l’intégralité du jugement de première instance, tant dans ses dispositions pénales que civiles. Ainsi, l’entreprise EIFFAGE Construction Gard est reconnue coupable d’homicide involontaire pour « avoir eu recours à de la sous-traitance sans faire accepter le sous-traitant par le maître d’ouvrage. » Mais surtout, pour recours non justifié à des travaux sur cordes plutôt qu’à toute autre solution de protection collective (nacelle, échafaudage).
EIFFAGE est ainsi condamnée à une amende de 100 000€ et à verser des dommages et intérêts aux proches de Mickaël.
La société SUD ACROBATIC, n’ayant pas fait appel de sa condamnation initiale, n’avait quand a elle pas été rejugée. Sa peine reste inchangée : 4000 euros d’amende pour « réalisation de travaux sans remise d’un Plan particulier de sécurité et de protection de la santé » sans avoir à verser aucune indemnité aux proches de Mickaël.
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DERNIÈRE MINUTE :
Comme c’était à craindre, la société EIFFAGE n’accepte toujours pas sa condamnation et s’est pourvue en cassation… Est-ce bien étonnant pour un groupe qui pèse plusieurs milliards d’euros ? Ils n’ont en tout cas rien à perdre à user tous les recours existants…
Pendant ce temps-là, les parties civiles voient leur attente et leur calvaire judiciaire prolongé d’au moins une à deux années supplémentaires… Une énorme pensée aux proches de Mickaël à qui nous apportons tout notre soutien et notre fraternité.
PRESSE – Benjamin, décès d’un cordiste en Nouvelle Calédonie
NOUVELLE CALÉDONIE
Mort d’un collègue cordiste après un éboulement
C’est un triste air de déjà vu que l’on découvre ce week-end sur le site de Nouvelle-Calédonie 1ère.
Vendredi 3 juin, Benjamin, un jeune cordiste de 30 ans, a perdu perd la vie après avoir été enseveli sous l’éboulement de blocs rocheux.
Selon la presse, il effectuait une purge de sécurisation sur une concession minière de l’Etoile du Nord, à Koumac.
Les « risque naturels » sont ils des fatalités non maîtrisables ?
Cette question notre profession devra accepter de la prendre à bras le corp.
Sur 26 cordistes décédés au travail depuis 2006, au moins 5 ont perdu la vie suite des éboulements rocheux. Au moins 6 aujourd’hui…
Toutes nos pensées vont aujourd’hui à sa famille et ses collègues.
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L’article paru sur Nouvelle-Calédonie 1ère :
Un homme a perdu la vie vendredi, sur une concession minière de l’Etoile du Nord, à Koumac. Il s’agit d’un cordiste d’une trentaine d’années, qui effectuait avec ses collègues une purge de sécurisation après un éboulement. A ce stade, la piste de l’accident est privilégiée. LIRE LA SUITE
RADIO – CANUT INFOS du mercredi 18 mai 2022
Mercredi 18/05, la veille du championnat de France, deux membres de l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires intervenaient en direct sur les ondes de Radio Canut à Lyon.
Une rapide présentation de l’association et le pourquoi de sa présence lors de ce championnat.
PRESSE – Cordistes : la filière sur le long chemin de l’hyperprofessionnalisation
Retour sur les débats qui ont animés les championnats de France Cordistes 2022 à Lyon. Un article intéressant paru le 25 mai 2022 sur le Journal du bâtiment et des travaux publics.
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𝗖𝗢𝗥𝗗𝗜𝗦𝗧𝗘𝗦 : 𝗟𝗔 𝗙𝗜𝗟𝗜𝗘̀𝗥𝗘 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗘 𝗟𝗢𝗡𝗚 𝗖𝗛𝗘𝗠𝗜𝗡 𝗗𝗘 𝗟’𝗛𝗬𝗣𝗘𝗥𝗣𝗥𝗢𝗙𝗘𝗦𝗦𝗜𝗢𝗡𝗡𝗔𝗟𝗜𝗦𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡
Loin de l’image d’acrobate qui lui colle souvent à la peau, la profession de cordiste n’a aujourd’hui qu’un objectif en tête : l’hyperprofessionnalisation.
Organiser un championnat de France, c’est souvent l’occasion de faire parler de soi. Et pour la profession de cordistes, habituée à être dans l’ombre, c’est l’opportunité de passer, le temps d’une semaine, en pleine lumière. « On fait parler de nous, c’est plutôt une bonne chose, explique d’ailleurs un organisateur. Même si ça n’est pas forcément toujours de la meilleure des façons. » .
CORDISTE, UNE PROFESSION QUI ÉVOLUE
En effet, très souvent catalogués casse-cou ou acrobates, les cordistes sont aujourd’hui à mille lieux de cette image d’Epinal qui leur colle toujours à la peau. « J’ai commencé dans le milieu il y a une dizaine d’années et j’ai vraiment vu les choses évoluer, confirme d’ailleurs le champion de France Alban Girardin. Désormais, on monte à deux cordes, les formations ont beaucoup progressées…«
Pourtant, malgré ces efforts, la filière a connu son lot de drames ces dernières années. A commencer par les trois accidents mortels de Bazancourt, en 2012 et 2017, à l’origine de la création de l’association « Cordistes en colère, cordistes solidaires ». « Elle regroupe des professionnels mais aussi des proches de victimes, explique Grégory Molina, membre et également cordiste intérimaire. Notre objectif est de faire avancer la profession, de manière collective, pour que plus personne n’ait à vivre ce genre de drame. » .
MATÉRIEL « USÉ OU PAS ADAPTÉ »
C’est aussi dans ce but que l’OPPBTP et France travaux sur cordes (FTC) ont présenté, en marge des championnats de France, deux fascicules rappelant les fondamentaux des travaux sur cordes. « On les a construits avec deux choses en tête : éviter les accidents graves et faire en sorte qu’il n’y ait plus de cordistes complètement cassés à la fin de leur carrière« , a d’ailleurs expliqué Joel Finiel, de l’Organisme de prévention, lors d’une table ronde.
Une avancée qui ne suffira peut-être pas à rassurer quelques-uns des cordistes présents. « Aujourd’hui, il y a encore trop de problèmes concernant la fourniture des EPI, a notamment indiqué un intérimaire. On se retrouve souvent sur les chantiers à devoir travailler avec du matériel usé ou pas adapté.« »On a aussi parfois des chefs de chantier qui, parce qu’ils ont la pression des délais, ne vont pas respecter les procédures. »
Mais, pour beaucoup de professionnels, c’est surtout aux chefs d’entreprise d’agir pour faire avancer les choses. « Trop de gens travaillent encore sur une corde, explique un professionnel. En 2022, ça n’est plus possible. On en a marre de voir des collègues qui meurent ! » Un sentiment partagé par Martine Brugière, mère de Régis Brugière, décédé en pleine intervention en 2017, qui a souhaité témoigner lors de la table ronde. « Cet accident a détruit notre famille. Si j’ai voulu parler, c’est aussi pour que la sécurité devienne une priorité« , a-t-elle expliqué. « On fera tout pour que ça ne se reproduise pas« , lui a répondu Jacques Bordignon, président de France travaux sur cordes. .
BIENTÔT UN CODE APE POUR LA PROFESSION ?
Depuis plusieurs mois, l’association Cordistes en colère mène un combat : faire en sorte que la profession bénéficie de son propre code APE, « pour mettre fin à cette omerta sur les accidents graves et mortels, indique Grégory Molina. Ça permettrait d’avoir de vraies données sur l’accidentologie au niveau de la Sécurité sociale, pour ensuite entreprendre des actions de prévention ciblées« .
L’association Cordistes en colère va donc déposer une demande de création de code APE auprès de l’Insee. Une initiative que France travaux sur cordes a fait le choix de… ne pas soutenir. « Pour nous, c’est difficile à comprendre, indique Grégory Molina. D’un côté, on organise des championnats pour promouvoir le métier de cordiste. Et de l’autre, on ne fait pas les démarches pour qu’il soit reconnu au niveau des institutions.«
LYON – Jeudi 19 mai : Cordistes, rencontre et discussions
𝗟𝗮 𝗽𝗮𝗿𝗼𝗹𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗿𝗱𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀 𝗮𝘂𝗿𝗮-𝘁-𝗲𝗹𝗹𝗲 𝘀𝗮 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗮𝘂 𝗰𝗵𝗮𝗺𝗽𝗶𝗼𝗻𝗻𝗮𝘁 𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗲́ 𝗽𝗮𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘁𝗿𝗼𝗻𝘀 ?
𝗥𝗲𝘁𝗿𝗼𝘂𝘃𝗼𝗻𝘀 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗷𝗲𝘂𝗱𝗶 𝟭𝟵 𝗺𝗮𝗶 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗙𝗿𝗶𝗰𝗵𝗲 𝗟𝗮𝗺𝗮𝗿𝘁𝗶𝗻𝗲 (𝗟𝘆𝗼𝗻).
L’association Cordistes en colère, cordistes solidaires vous propose de venir découvrir les réalités ouvrières de ce métier. Mais aussi et surtout, de venir débattre et réfléchir ensemble autour des luttes et des tentatives amorcées pour se défendre collectivement…
Avec au programme, projection du reportage sur l’accident de Régis à la CAN, rencontres, débat, stand de l’association avec notamment des livres d’Éric Louis.
RDV donc jeudi 19 mai dès 19h à la Friche Lamartine
(21 Rue Saint-Victorien, 69003 Lyon)