BROCHURE – Exposition non maîtrisée des cordistes sur les chantiers en risques naturels

Exposition non maîtrisée des cordistes sur les chantiers en risques naturels – Radiographie d’une activité hautement accidentogène

Brochure A4,
24 pages, juin 2024


« On connaît les cordistes pour les innombrables images sensationnelles en haut de la tour Eiffel, à la rescousse de la cathédrale Notre-Dame, sur une cheminée industrielle ou au fond d’un silo.
Mais ils peuvent aussi être accrochés à même la roche pour sécuriser des flancs de falaises abruptes.
Aujourd’hui et de plus en plus, on sait que ces images cartes postales cachent un nombre particulièrement élevé d’accidents.
Pour beaucoup, graves, et parfois même mortels…
Mais sait-on que les chantiers de sécurisation de talus et falaises sont ceux qui tuent le plus nos collègues ?
Face aux enjeux économiques et/ou d’accès pour les populations, on peut supposer que tous les moyens sont convoqués pour rouvrir une route ou une voie ferrée fermée à la suite d’un éboulement rocheux.
Mais imagine-t-on que, très souvent, aucune étude, aucun moyen adapté n’ont été mise œuvre pour assurer la sécurité de celles et ceux qui sont envoyés au cœur du danger pour sécuriser ces falaises menaçantes ?

Quand, en 2022, deux de nos collègues (Benjamin et Jérôme) perdaient la vie, emportés par des éboulements rocheux, et que d’autres s’en sortaient gravement blessés, les premières réactions patronales et médiatiques évoquaient alors, par des tournures fatalistes, des accidents « imprévisibles ».

Mais la mort au travail peut-elle être une fatalité à accepter ? »


Au travers de la brochure que nous publions aujourd’hui, nous tentons d’analyser les multiples ressorts à l’origine des trop nombreux accidents de travail qui se produisent sur ces chantiers en milieux naturels.
À la fois activité de niche et secteur en développement, les travaux de sécurisation de falaises et de talus sont de plus en plus en courant dans les départements présentant des reliefs escarpés. Notamment du fait des conséquences du changement climatique.
Longtemps laissée à la charge quasi exclusive des entreprises chargées de la réalisation de ces travaux (travaux sur cordes pour la plupart), la gestion de la sécurité de ces chantiers nécessite pourtant des compétences et des moyens bien spécifiques. Les chutes de pierres et de masses rocheuses y constituant l’un des principaux risques, seuls des moyens et formations adaptés, ainsi que de réelles études géotechniques impliquant maître d’ouvrage, maître d’œuvre, bureaux d’étude, coordination SPS et entreprises de travaux pourraient permettre d’inverser cette lourde accidentologie.
Pourtant aujourd’hui, et sur bien des chantiers, tout repose sur le fragile et hypothétique « pied montagnard » des cordistes. Avoir ou non une connaissance empirique de la montagne devient alors le seul rempart face à la loterie des vies emportées par les éboulements rocheux.

Donneurs d’ordre et employeurs n’hésitant pas à parler de « risques non-maîtrisables » qu’il conviendrait d’accepter au regard du caractère spécifique de ce type de chantiers.
Mais alors, les dispositions du code du travail seraient-elle à géométrie variable selon le caractère d’exception ou non de tel ou tel chantier ?

La brochure qui suit à pour objectif de dresser un premier état de lieux de cette activité hautement accidentogène. Appelant d’autres études plus poussées. Appelant à une réelle prise de conscience et des mesures concrètes de la part des acteurs concernés.

Enfin, cette brochure est aussi pensée comme un outil de sensibilisation à destination de nos collègues cordistes. Notamment au travers des pages 13 à 15 listant les principaux risques en présence, avec des points d’alerte et de nombreuses références documentaires et réglementaires.

Car non, à notre question rhétorique posée plus haut, nous répondons avec force : jamais la mort au travail ne pourra être une fatalité à accepter !

Banderole vue sur une route entre Grenoble et le massif du Vercors, avril 2024

28 mai – Déroulé du procès en diffamation de l’association de cordistes : vers une nullité de la procédure intentée par Jarnias ?

Après un petit pique-nique sous la pluie, nous prenons soin de mettre gourdes, opinel, mousquetons… à la consigne, pour pouvoir entrer dans le tribunal.
Nous sommes 13 cordistes dans la salle d’audience, bien à l’heure pour soutenir notre camarade Éric Louis accusé de diffamation.

En effet, ce mardi 28 mai 2024, à la 17ème chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, avait lieu l’audience qui faisait suite à la citation directe du chef de diffamation publique envers particulier adressée par la société Jarnias à Éric Louis.
Pour rappel, Éric y était poursuivi (en tant que président de l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires) à la suite d’un article paru sur notre site internet le 23 décembre 2022.

Après quelques délibérés et des formalités sur d’autres dossiers, vient enfin le tour de notre affaire.
Avant d’aborder les questions de fond, nos avocats plaident la nullité de la citation délivrée par la société Jarnias et des poursuites subséquentes.
Maître Joséphine Sennelier fait alors une brillante démonstration des nombreux éléments constituant des atteintes majeures aux droits de la défense dans la citation directe établie par Jarnias et viciant la totalité de procédure. En effet, les règles encadrant le délit de diffamation sont très strictes en France, pour protéger la liberté d’expression. Aux yeux de l’avocate, la citation ne respecte pas ces règles dès lors que sa rédaction crée de nombreuses incertitudes qui ne permettent pas de comprendre précisément l’étendue de la poursuite.

Prenant la suite, la procureure se range à l’avis de notre avocate, et demande elle aussi que soit retenue une nullité totale de la procédure. Elle explique notamment que si en France les règles encadrant le délit de diffamation sont très strictes, c’est notamment pour défendre le droit de presse et la liberté d’expression.

Pour finir, et après les tentatives d’explications de l’avocat de Jarnias, c’est notre deuxième avocat, Maître Emmanuel Tordjman qui complète magistralement le propos de sa consœur.

Les juges se retirent pour délibérer.
À leur retour, ils livrent leur décision. Ils décident qu’en l’état de la procédure, un jugement distinct doit être prononcé sur le moyen de nullité, de telle sorte que nous n’avons pas eu à nous expliquer sur les propos reprochés. Nous n’aurons à le faire que dans l’hypothèse où le Tribunal nous débouterait de notre demande.
Les jugent rendront leur décision le 3 juillet 2024.
Il leur appartient de décider si la nullité doit être prononcée et le cas échéant, si elle porte sur l’entièreté de la citation directe, ou si elle ne s’applique que partiellement, sur quelques points.

Le cœur léger par ce début de victoire, la petite équipe de cordistes sort soudée et déterminée à poursuivre l’indispensable combat pour de meilleures conditions de travail et toujours plus de sécurité sur les chantiers.


MISE À JOUR : 
Le 3 juillet 2024, le tribunal correctionnel confirme le vice de procédure et déboute Jarnias.
Sans attendre, la société a fait appel de cette décision qui sera finalement rejugée le jeudi 30 janvier 2024 devant la Cour d'Appel de Paris (infos précises à venir).

28/05 – Parler de nos conditions de travail : de la diffamation ?

Le 23 décembre 2022, nous avons publié un article intitulé «Discrimination à la Tour Eiffel. L’action syndicale a-t-elle sa place sur le chantier de la Tour Eiffel ?»
Un collègue s’était vu éconduire du chantier quelques minutes après avoir été reconnu pour son appartenance syndicale. On l’a raconté.

Trouvant ça diffamatoire, le soir même à 22h32, des avocats de Jarnias nous adressaient un mail de mise en demeure. Nous sommant de retirer notre publication. Nous n’avons évidemment pas cédé à cette injonction en raison de l’intérêt général du sujet traité.

Puis d’autres sujets sont venus enrichir notre actualité, d’autres luttes nous ont mobilisés.

Le 21 mars 2023, un huissier est venu apporter au domicile d’Eric Louis, président de l’association, une assignation en justice. Précisément une «Citation directe devant le tribunal correctionnel de Paris.»
Du lourd. Plus de 200 pages de pièces diverses, d’annexes, de constats d’huissier… D’aucuns auraient dit de vent. Nous ne nous ne le permettrons pas.

L’audience publique aura finalement lieu le mardi 28 mai 2024, à 13h30, devant la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Paris.

Quoi qu’en pense Jarnias, de notre côté, on estime avoir exercé un indispensable rôle d’information du public sur un sujet d’intérêt général, à savoir la sécurité et les conditions de travail des cordistes. On ne lâchera rien.
Notre liberté d’expression ouvrière ne sera pas muselée par cette intimidation !

Dès 11 heures, nous partagerons un pique-nique solidaire devant le tribunal judiciaire, en signe de solidarité.

Avant ça, le 27 mai à partir de 18 heures, nous nous réunirons au El Zocalo, afin d’évoquer nos conditions de travail et d’envisager les moyens d’action et de sensibilisation pour renforcer notre protection.

  • LUNDI 27 MAI
    – dès 18h : discussion / rencontre au bar El Zokalo (49 r. Pixérécourt, Paris 20ème)
  • MARDI 28 MAI
    – dès 11h : pique-nique solidaire devant le tribunal judiciaire (Parvis du tribunal, Paris 17ème)
    – dès 13h30 : audience devant la 17ème chambre correctionnelle du tribunal

Ré-adhérer ou rejoindre l’association en 2024!

Salut à vous camarades cordistes !
Une annonce pour ré-adhérer en 2024 au mois de mai ?
Mais qu’est ce qui nous prend ?
D’habitude on fait ça dès le mois de janvier, au taquet pour bien débuter l’année.
Et bien si on a pris de retard, c’est que tout s’enchaîne sans nous laisser un moment de repos.
Pour aller vers plus de solidarité, plus de sécurité et de meilleures conditions de travail, la bataille est quotidienne. Entre les conseils et le soutien aux collègues qui nous sollicitent chaque semaine. Entre l’accompagnement des collègues accidentés et de leurs familles dans les interminables procédures judiciaires. Entre les procédures aux prud’hommes pour rétablir nos droits quand tous les autres moyens ont échoué. Entre les innombrables réunions qui se sont ouvertes depuis plus d’un an sous l’égide des services du ministère du travail.

 
Entre tout ça on ne s’ennuie pas.
Mais on ne lâche rien.
On ne lâchera rien.
Parce qu’il ne sera jamais acceptable d’apprendre la mort d’un collègue, ou de le retrouver esquinté par le taf.
Parce qu’on a des droits et qu’on les fait respecter.
Parce que c’est pas nos patrons qui nous « donnent du travail », mais que c’est bien nous qui suons par tous nos membres pour sortir leurs chantiers faire tourner leurs boites !

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NICE – CAPRAL et le procès des formations low cost aux explosifs P2 – Rassemblement devant le tribunal correctionnel de Nice

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ATTENTION AUDIENCE REPORTÉE

Nous venons de recevoir une information du tribunal nous indiquant que le magistrat « qui devait présider l’audience vendredi et qui a une parfaite connaissance du dossier, est en arrêt-maladie. C’est ce qui explique le renvoi de ce dossier. « 

Nous connaîtrons bientôt la date précise de ce renvoie d’audience qui semble visiblement s’orienter pour le 13 décembre 2024.

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Vendredi 8 mars, Kévin, un cordiste gravement blessé dans un accident de travail, ainsi que l’association Cordistes en colère cordistes solidaires et le syndicat Solidarité Cordistes seront parties civiles lors d’une audience au tribunal correctionnel de Nice.
Ce jour-là, la société Capral et ses deux responsables légaux seront jugés pour blessures involontaires par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence, pratiques commerciales trompeuses, et tromperie sur une prestation de service entraînant un danger pour la santé de l’homme. Le tout en lien avec la délivrance de formations à l’utilisation de cartouches pyrotechniques de catégorie P2, sans disposer de l’agrément nécessaire en France.

Ce jour-là, Kévin échappe de peu à la mort alors qu’il travaille à la sécurisation de falaises au-dessus du barrage EDF de Mizoën, en Isère. Embauché par la société de travaux sur cordes Ouest Acro, Kévin a pour mission de mettre en place et de déclencher l’explosion de cartouches pyrotechniques P2 afin de fragmenter certains blocs rocheux. En fin de journée, un dernier tir projette violemment une pierre au niveau de la tête de Kévin. À peine conscient et gravement blessé, il est héliporté en urgence à l’hôpital de Grenoble avec un pronostic vital engagé.
Sur le chantier, Kévin était le seul formé pour l’utilisation de ce type d’explosif.
Mais formé en une seule journée par la société Capral.

Les cartouches pyrotechniques de catégorie P2 (dites « cartouches de déroctage ») sont couramment utilisées sur les chantiers du BTP pour fragmenter des blocs rocheux ou du béton. Contrairement aux idées reçues, ce matériel peut exposer à de graves dangers. Bien que déflagrant et non détonant, il s’agit d’un produit explosif.
Plusieurs accidents graves sont survenus dans le cadre de l’utilisation de ces cartouches.
Étant donné cette dangerosité, leur utilisation est strictement réglementée, soumise à :

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14/03 – PARIS – Rencontre cordistes + une nouvelle pépite !

Parce qu’il est important que nous restions soudés !
Et que c’est important d’échanger, de communiquer !
L’association «Cordistes en Colère, Cordistes Solidaires» organise une rencontre afin de pérenniser la dynamique forte du mois de novembre !

Au Programme :
*Des dates pour les plus motivés : l’occasion de mettre à profit notre solidarité !
*Un rapide résumé de la dernière A.G : pour ceux qui n’ont pas pu y aller.
*Un temps pour – : parce que toutes les idées sont à discuter et qu’on doit s’organiser.
*Et un temps pour partager : nos bons tuyaux, nos galères de chantiers…


RENCARD dès 19h
au bar EL ZOKALO
49 rue Pixérécourt, Paris 20

27-28 janvier – ASSEMBLÉE ouvrières et ouvriers cordistes (Aubervilliers)

INFOS PRATIQUES

LOGEMENT : 14 couchages à l’intérieur (+ matelas de sol possible)
…….….……….……(prévoir oreiller et sac de couchage)

REPAS : Chacun apporte de quoi partager à manger et à boire (auberge espagnole). Les repas de samedi midi, samedi soir et dimanche midi seront prévu d’avance.

POUR TOUS CONTACT : contact@cordistesencolere.fr
……………………….…..    06 14 70 89 32

INSCRIPTIONS : Afin de dimensionner le nombre de couchages et les repas, merci de t’inscrire en cliquant sur le lien : https://forms.gle/auXfSGQBQGyWpoCH8

PRIX LIBRE : L’ensemble du week-end est à prix libre (repas, logement et frais divers). Chacun donne selon ses moyens en contribuant au pot commun. 


Je m’inscris pour
réserver une place de couchage :


C’EST OÙ QUE ÇA SE PASSE ?

163 rue Henri Barbusse, AUBERVILLIERS
(Métro 12 – Mairie d’Aubervilliers)


Courriers types – frais de déplacement

Oh, oh, oh !

Descendu de ses cordes, le père noël des prolos a concocté cette année des cadeaux sur mesure pour ses collègues de chantier. Parce que lui le sait très bien. Traverser la France en traîneau et à ses frais, c’est plus possible ! À quoi ça rime de ne jamais être chez soi, et en plus de tout claquer dans le gasoil et les frais de déplacement ? Sans heure de route. Sans IGD en calendaires…
Et le tout, pour un salaire pas franchement plus joli joli que le SMIC…
Alors le père Noël, cette année il dit STOP à son boss et il vous partage ses secrets.

Trois belles lettres à compléter et à envoyer à vos tauliers pour tous vos prochains chantiers.
N’hésitez pas à faire un retour à l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires qui l’ont aidé dans la rédaction, ils seront content de vous savoir content.
Et puis, si vous avez des questions, ils vous aideront sans hésiter.
Parce que faut bien le savoir, au plus on est à lutter, au plus c’est facile de lutter.

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ATTENTION
valable uniquement pour les conventions collectives
du Bâtiment et des Travaux Publics
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Courrier N°1 –
BILLETS DE TRAINS, GASOIL, PÉAGE, INDEMNITÉS KILOMÉTRIQUES, …

Quand on est en grand déplacement, les frais de transport domicile-chantier / chantier-domicile doivent nous être remboursés périodiquement :
– jusqu’à 250km : chaque week-end ;
– 251km à 500km : 1 week-end / 2 ;
– 501km à 750km : 1 week-end / 3 ;
– au-delà de 750km : 1 week-end / mois

On appelle ça les voyages périodiques, vous connaissiez ? Ben on y a droit tout le temps !

Courriers N°2 et 3 –
HEURES DE ROUTE, TEMPS DE TRAJET, …

Peu importe comment on les appelle, ces heures passées pour se rendre sur les chantiers en grand déplacement et en revenir ne peuvent pas être gratos !

À minima, le patron doit nous les indemniser à 50 % du salaire, et en fonction des cas (si on n’est pas libre de vaquer à nos occupations) ces heures deviennent alors du temps de travail effectif.

Courrier N°4 –
IGD EN CALENDAIRES

Les « calendaires » c’est quoi ?
C’est le maintien des IGD lors des jours de repos où on est contraint de rester sur le lieu du grand déplacement faute de prise en charge du voyage périodique. Si pas de retour à la maison de payé, c’est l’IGD qui doit être maintenu vendredi, samedi, dimanche, jours fériés et même les jours en intempérie.
Si le retour à la maison est payé, c’est le seul cas où le patron a le droit de ne nous payer qu’un panier le vendredi.

BIENTÔT NOËL – Idée cadeau

Bientôt Noël !
Et évidemment, comme nous, vous n’avez encore acheté aucun cadeau. Normal, vous courez de chantier en chantier, de mission en mission, sans percevoir les indemnités légales de votre employeur, mais ça c’est un autre sujet.
Non seulement vous n’avez pas le temps, mais en plus plus vous n’avez pas d’idée. Normal, là aussi, toute votre précieuse matière grise étant monopolisée par la lutte pour vos droits, votre salaire, votre sécurité.
Pour tout ça, Cordiste en colère, cordistes solidaires vous vient en aide tout au cours de l’année.
Vous allez halluciner. Nous vous venons également en aide pour vos cadeaux de Noël ! Si.
Si on existait pas, faudrait nous inventer.
Pas besoin d’écumer les lieux mercantiles, bondés de furieux stressés ayant perdu tout sens de l’humanité dans leur quête effrénée aux babioles en plastique.
On vous offre sur un plateau un cadeau de dernière minute. Un cadeau ? THE cadeau.
Beau, sobre, utile.
Ecologique, puisqu’il n’a pas traversé les trois-quart du globe sur un porte-container.
Que vous ne retrouverez pas en vente le lendemain sur le Bon coin. (C’est sûr, on vérifie tous les ans.)
Qui vous servira de caution culturelle.
A un prix défiant toute concurrence.
Et cerise sur le gâteau, vos sous, durement gagnés à la sueur de votre front, n’iront pas remplir les poches d’actionnaires sirotant des cocktails mordorés sur une plage de sable fin.
Le moindre centime sorti de votre poche ira avec fierté abonder le compte de la Banque postale de l’association. Avant de repartir vers des missions nobles et vertueuses. Comme soutenir des travailleuses et travailleurs blessés. Aider des ouvrières et ouvriers à obtenir réparation auprès de leur patron indélicat.
En un mot, votre argent servira à bâtir la solidarité nécessaire dans notre métier.

Et si vous le demandez gentiment, on peut même vous dédicacer le bouquin.
C’est pas les patrons de Gifi ou d’Action qui feraient ça…

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Des cordistes revendiquent plus de sécurité à la DGT- Bilan d’étape + tournée de recueil des doléances

Depuis bientôt un an, l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires et le syndicat Solidarité Cordistes participent à des travaux en lien avec la direction générale du Travail (DGT). De nombreuses revendications y sont portées pour tenter d’enrayer l’hécatombe qui, année après année, continue de frapper les ouvrières et ouvriers cordistes.
Après une première série de réunions et l’amorce de certains travaux, il nous semblait important d’en rendre compte.

Un groupe de travail DGT « Travaux sur cordes »

Inscrits dans le cadre du 4e plan santé au travail du gouvernement, ces travaux sont prévus pour durer au moins jusqu’en 2025. Piloté par la DGT, un groupe de travail spécifique aux travaux sur cordes a donc commencé à se réunir depuis le printemps dernier. Au rythme d’environ une réunion tous les trois mois, une vingtaine d’organismes s’y retrouvent : l’association et le syndicat Solidarité Cordistes, pour le côté salarial ; France Travaux sur Cordes (FTC), French Rope et un groupe d’agences d’intérim, pour le côté patronal de la profession ; Irata, FTC et le Greta, pour la définition des référentiels de formation ; mais aussi des organismes préventeurs (Cnam, INRS, OPPBTP, MSA) et certaines fédérations patronales (FFB, FNTP, Capeb, UMGCCP).

Dès la première réunion du groupe de travail, en décembre 2022, à laquelle l’association était invitée, nous posions les bases de nos revendications.
Quinze points détaillés, suggérés en réponse aux nombreuses problématiques que nous rencontrons dans le métier. Parmi ces quinze points, seuls deux ne seront pas traités dans le cadre du groupe de travail DGT, car dépassant la question spécifique des travaux sur cordes (manque de moyens pour l’inspection du travail, condamnations en cas d’accident insuffisamment dissuasives). Les treize autres points ont été retenus et constituent aujourd’hui, avec quelques autres propositions, la trame principale du groupe de travail.

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