Quentin Zaraoui-Bruat est décédé le 21 juin 2017, à Bazancourt, enseveli dans un silo de drêches. Il travaillait comme cordiste au sein d’une des usines du géant du sucre CRISTAL UNION.
Le 26 novembre 2020, le Pôle Social de Saint Brieuc (ancien TASS, Tribunal des Affaires de la Sécurité Sociale), a rendu son jugement visant à déterminer la faute inexcusable de la chaîne d’employeurs dans les circonstances de l’accident de travail ayant coûté la vie à Quentin : agence d’intérim (Cordial / PROMAN), entreprise utilisatrice (ETH) et donneur d’ordre (CRISTAL UNION).
Avant de communiquer sur ce jugement, nous attendions que le délai au cours duquel les employeurs auraient pu faire appel soit écoulé. C’est chose faite. Aucun appel n’a été déposé. La décision de justice est aujourd’hui définitive.
Depuis sa création, l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires, s’est notamment donné pour mission de recenser les accidents mortels qui endeuillent notre profession.
Comme nous l’avons déjà expliqué, l’absence de code APE propre à notre activité implique que les données des accidents dont nous sommes victimes se retrouvent noyées au milieu des différentes branches professionnelle du bâtiment, des travaux publics,… mais aussi du spectacle, du nettoyage, etc.
Ainsi, il n’existe aujourd’hui aucune base de donnée capable de recenser nos accidents, des plus bénins aux plus graves. LIRE LA SUITE
Récemment, le SFETH publiait sa restitution des données d’accidentologie des travaux sur cordes pour les années 2018 et 2019.
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Dans cette restitution on découvre une liste des accidents mortels ayant endeuillé notre profession de 2015 à aujourd’hui.
Cette liste est très incomplète.
Trois collègues ayant perdu la vie manquent à l’appel : ……– Farid en 2016 ……– Pascal en 2017 ……– Régis en 2018
Pourtant, au moins deux d’entre eux sont morts au sein des plus grosses entreprises membres du SFETH.
Au travers du courrier ci-dessous, nous alertons le SFETH sur ces graves oublis.
Courant août, nous avons appris que la CAN venait de passer commande d’une soixantaine de kits EPI pour équiper ses cordistes intérimaires dès le mois de septembre.
Dans un même temps, des collègues en poste chez SAM-HYDRO (filiale de la société Hydrokarst) ont appris qu’une dizaine de kits seraient bientôt mis à leur dispositions.
La CAN et Hydrokarst (1), deux entreprises historiques. Deux des plus grosses entreprises de travaux sur cordes en France. Deux entreprises membres du SFETH et signataires de la convention des bonnes pratiques de 2018. Hydrokarst dont le PDG est aussi le président du SFETH…
Mais deux entreprises qui persistaient jusqu’alors à nier ouvertement leur obligation en terme de fourniture des EPI pour leur salariés intérimaires.
Même si plus tôt aurait été mieux, nous saluons l’avancée de ces deux entreprises qui font ainsi un pas de plus vers le respect des droits de leur salariés.
Les choses changent et les derniers récalcitrants vont devoir faire des choix…
DES RÉCALCITRANTS :
Ailleurs, nombre de cordistes intérimaires continuent encore aujourd’hui de travailler avec leur propres EPI et en supportent ainsi la charge financière.
Et pour cause, une large majorité d’EU continuent de s’asseoir sur leur obligations…
Cet été, certaines agences d’intérim sont allées jusqu’à conditionner ouvertement leurs offres d’emploi à la fourniture des EPI par les intérimaires ! Lire la suite
► ———-Observations sur le guide de l’OPPBTP par Charles LANZA
(Technicien et formateur IRATA 3/i et CQP Cordiste – Membre de jury CQP Cordiste) – Télécharger le PDF
►————————– Communiqué du Syndicat Solidarité Cordistes : COVID-19 – Conditions de reprise des chantiers de travaux sur cordes – Télécharger le PDF
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Communiqué de l’association en réaction au guide de l’OPPBTP Télécharger en PDF