ALERTE SÉCURITÉ – Formations et précautions pour les cartouches pyrotechniques de catégorie P2

Les cartouches pyrotechniques de catégorie P2 sont couramment utilisées sur les chantiers du BTP pour fragmenter des blocs rocheux. Contrairement aux idées reçues, ce matériel peut comporter de graves dangers. Bien que déflagrant et non détonnant, il s’agit d’explosif.
Heurtés par des éclats de roches, au moins deux cordistes ont été victimes d’accident dans le cadre de l’utilisation de ces cartouches. Le premier a coûté la vie à Régis en août 2018. Le deuxième a gravement blessé Kévin en septembre 2021.
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Au vu de leur dangerosité, l’utilisation de ces articles pyrotechniques est strictement réglementée en France :

►Une formation est obligatoire pour les personnes les achetant et les manipulant.

►Cette formation doit être suivie auprès d’un organisme agréé par le ministère de l’environnement.

►Actuellement, SEULS DEUX ORGANISMES SONT AGRÉÉS :
————TSC Brault Olivier
————ONEX TNTP
La mise à jour de la liste des centres agréés est consultable sur : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/produits-et-atmospheres-explosifs#e4

►Les articles pyrotechniques utilisés doivent impérativement être homologués et donc étiquetés avec un marquage CE.
Une déclaration de conformité établie par le fabriquant doit être disponible. LIRE LA SUITE

RÉUNION entre la DGT, l’association et le SYSOCO : compte-rendu

Le 19 mars 2021, des représentants de l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires (CCCS) et du Syndicat Solidarité Cordistes (SYSOCO) se sont réunis avec des membres de la DGT (Direction Générale du travail, service du Ministère du travail).

Plusieurs problématiques concernant la profession de cordiste ont été abordé.

Ci-dessous une synthèse des éléments clés qui en sont ressortis :

LIRE le COMPTE-RENDU COMPLET

PRESSE – Chantier Notre-Dame – Quand des travailleurs étaient contraints de travailler sans protection pour ne pas effrayer le public

Le résumé ci-dessous est issu de
deux articles parus sur Médiapart en juillet et septembre 2019.

 

© Document Mediapart

Dans les premiers mois qui suivent l’incendie de la cathédrale Notre Dame de Paris, de nombreux ouvriers s’affairent à déblayer et sécuriser l’édifice. Alors que de nombreuses alertes concernant les risques de contamination au plomb sont portées par l’inspection du travail et la Cramif, le ministère de la Culture (Maître d’ouvrage) donne pour consigne aux salariés de travailler sans EPI.

Le spécialiste d’un bureau d’étude raconte qu’en arrivant sur les lieux, les représentants du ministère de la culture  lui « ont demandé d’enlever [sa] combinaison et [son] masque en [lui] disant « vous allez faire peur à tout le monde » ».

Pourtant, avec l’incendie ce sont près de 400 tonnes de plomb, substance classée cancérigène, mutagène et reprotoxique (CMR), contenues dans la toiture et la flèche de la cathédrale, qui sont parties en fumée, polluant l’édifice et ses environs. Comme le signale l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), « une exposition régulière au plomb peut entraîner des conséquences graves pour la santé ». Le saturnisme, l’intoxication au plomb par inhalation ou ingestion, peut, selon la gravité, entraîner des troubles digestifs, des lésions du système nerveux ou encore des problèmes de stérilité. »

Annie Thébaud-Mony, chercheuse à l’Inserm et spécialiste de la santé publique explique que ce sont des taux qu’on ne voit jamais. « Sur des chantiers pollués comme une usine de recyclage de batteries, par exemple, les taux sont douze fois supérieurs. Là, avec des taux 400 fois supérieurs, les conséquences pour la santé peuvent être dramatiques. Il faut absolument qu’il y ait un suivi médical, y compris pour les pompiers qui sont intervenus. Ce suivi est d’autant plus important que les effets sur la santé peuvent être différés dans le temps. »

Un proche du dossier résumera : « Des hommes en scaphandre sur le parvis de la cathédrale auraient effrayé les passants. L’existence d’un danger aurait été évidente. »

Combien d’ouvriers, combien de cordistes ont été ainsi exposés dans les premières heures du chantier ?

Un sacrifice à la demande du ministère et avec la complicité des employeurs…

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Résumé issu de ces deux articles :

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ARTICLES À LIRE EN INTÉGRALITÉ ci-dessous :
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PUBLICATION du SYSOCO – Politique de Santé et de Sécurité des Travaux sur Cordes

Le SYSOCO publie sa politique de santé et sécurité concernant la réalisation des travaux sur cordes en France. Les exigences spécifiées sont issues de références légales et règlementaires, ou normatives en vigueur.

Le premier objectif de cette Politique est de définir des exigences simples et claires, que les cordistes puissent revendiquer dans leurs entreprises puisqu’il s’agit de références légales ou règlementaires concernant la prévention des risques professionnels, ou normatives concernant les éléments plus techniques et pratiques. Lire la suite ici

TÉMOIGNAGE – L’entreprise CAMUSAT condamnée pour absence de fourniture d’EPI

La société Camusat a été condamnée en mars dernier par le tribunal de Pointe-à-Pitre, à rembourser le kit EPI d’un cordiste qui a dû utiliser son matériel.

Hélas, après avoir averti sa hiérarchie du manque de sécurité dans l’entreprise (non respect du plan de prévention, employés roumains non qualifiés, …), il a été viré.

Mais il a monté un dossier prud’hommes, rapide et gratuit, et la hiérarchie à été viré, l’agence fermée pour le département.

Ainsi, le conseil des prud’hommes a condamné l’entreprise CAMUSAT à lui verser la somme de 500€ au titre d’une « prime d’équipement EPI (harnais, casque, chaussures) » et pour une période de six mois d’activité.

En tout cas, c’est une première victoire… Le combat continue.

Fos. Kimbe red.
( Force. Restez debout)

TÉMOIGNAGE – Alex obtient l’indemnisation de ses EPI et le juste paiement des IGD

Les entreprises EXTREM Sarl et MORGAN Intérim
condamnées à payer 3600€ de dédommagement

Fourniture des EPI
Règles conventionnelles de grand déplacement
Égalité de traitement intérimaire/embauchés

En juin 2015, Alex* est tout juste sorti de sa formation CQP1 cordiste (qu’il a malheureusement raté) lors qu’il démarre à travailler pour la Sarl EXTREM via l’agence MORGAN Intérim. EXTREM est intéressée de l’embaucher, car Alex n’habite qu’à quelques kilomètres du dépôt, mais à une condition seulement : Alex doit s’équiper et se dégoter un kit EPI. En grand prince, EXTREM propose de lui faire bénéficier de ses prix fournisseurs. Alex n’a pas démarré a travailler qu’il investit plus de 700€ dans un kit complet, casque compris. Avec aux pieds, une vielle paire non-coquée de chaussures de montagne qu’il avait heureusement dans son placard. Lire la suite

PRESSE PATRONALE – Réactions aux propos tendancieux parus dans Construction Cayola

Nous avons lu avec intérêt l’article du 2 mars 2020, intitulé « Nouvelles technologies, les cordistes accrochent. », publié par Construction Cayola.
Il donne la parole de manière unilatérale à des entrepreneurs de travaux en hauteur. Oubliant au passage ceux qui tous les jours sur les chantiers font la richesse de ce métier. Et accessoirement celle de leurs employeurs. A savoir les ouvriers cordistes.
Pourtant le Groupe Cayola connaît l’existence de l’association. En novembre 2019, nous avons été contactés par une journaliste du groupe. Nous avions alors décliné l’invitation à un débat contradictoire filmé, arguant du peu de garantie d’objectivité dans le montage final.
La tonalité du présent article nous donne rétrospectivement raison.
On ne peut pas se présenter journaliste et s’affranchir des règles et de la déontologie du métier. Continuer la lecture de « PRESSE PATRONALE – Réactions aux propos tendancieux parus dans Construction Cayola »

PRESSE PATRONALE – Les propos tendancieux de certains membres du SFETH

Extraits tirés de l’article de Construction Cayola :
« Nouvelles technologies: les cordistes accrochent ! », 14 mars 2020

« Pas toujours facile de compter sur la rigueur de certaines entreprises peu regardantes sur les équipements des jeunes en formation. Ceux-ci se voient proposer des équipements réglementés mais les refusent pour pouvoir exploiter leur propre matériel moyennant une prime d’usure. »
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«Seule la vingtaine d’entreprises membres du SFETH respecte la réglementation, lâche, lapidaire, Luc Boisnard, fondateur et PDG de Ouest Acro. Les autres s’affranchissent de la législation.»
.                                              Luc BOISNARD (PDG de Ouest-Acro)
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« Dû à son passé d’alpiniste saisonnier, le cordiste a la velléité de travailler de façon très autonome, avec un choix totalement libre de statut. De micro-entrepreneur à salarié, en passant par l’intérimaire, ces contrats aux formats diversifiés représentent une complication administrative »
.                                              Laurent ELLES (président d’Acrotir)

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RADIO – Plusieurs émissions récentes

21/12/2019 –
RADIO PARLEUR –  Cordistes : « On envoie des gars à la mort »

Le 6 décembre, le verdict est tombé : 10 000 euros d’amende avec sursis pour l’entreprise de travaux en hauteur ETH. Elle employait Quentin Zaraoui-Bruat, un cordiste de 21 ans décédé,en juin 2017, dans un silo de la distillerie Cristanol dans la Marne. Un « mort du travail et de la précarité » pour Éric Louis et Grégory Molina. Entretien avec ces deux ex-cordistes, co-fondateurs de l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires.

ÉCOUTER L’ÉMISSION ICI

 


07/12/2019 –
RADIO BOOMERANG – Discussion Cordistes En Colère Cordistes Solidaires

Le 7 décembre l’Émission Lé(s)muriensDuSon reçoit cinq cordistes suite la réunion qui s’est tenue l’après-midi même sur Lille. Regards croisés sur une profession.

ÉCOUTER L’ÉMISSION ICI

 


07/12/2019 –
ÉMISSION M. LE MEUR – Jusqu’à la corde

Suspendus à leurs mousquetons, tributaires de leurs mousquetons et de leurs points d’amarrages, ils montent là où nul autre ne peut s’aventurer. Cordistes, élagueurs, ils font le même métier qu’un bûcheron, qu’un laveur de vitres, qu’un peintre en bâtiment. Seulement ils le font dans les airs. Mordus de corde, ivres de vertige, Nicolas et Thomas racontent leur métier. Un métier qu’ils continuent d’aimer, en dépit du danger.

ÉCOUTER L’ÉMISSION ICI

NOTE DE LA DGT à la profession – RÉACTION

Début décembre une note aux donneurs d’ordre et entreprises concernés par les travaux réalisés au moyen de cordes a été publiée par la Direction générale du travail (DGT) et l’OPPBTP.
Ni circulaire, ni arrêté ministériel, cette note n’aura aucun impact coercitif sur les employeurs et donneurs d’ordre.
Il s’agit là d’un simple (mais nécessaire) rappel des dispositions légales existantes.

Plusieurs aspects de la démarche et du contenu de cette note nous ont heurtés, nous en faisons part à Mr Yves Struillou (Directeur Général du Travail) au travers de cette lettre ouverte.

Lire ici notre LETTRE OUVERTE à la DGT et à l’OPPBTP