LYON – Mercredi 13 novembre 18h – Réunion locale cordistes 19h – Débat / lecture autour des luttes ouvrières cordiste Librairie la Gryffe, 5 rue Sébastien Gryphe (LYON 7ème)
PARIS – Jeudi 14 novembre 18h – Réunion locale cordistes 19h – Débat / lecture autour des luttes ouvrières cordiste Bar El Zokalo, 49 Rue Pixérécourt (PARIS 20ème)
MARSEILLE – Vendredi 15 novembre 18h – Réunion locale cordistes 20h – Débat / lecture autour des luttes ouvrières cordiste Manifesten, 51 rue Adolphe Thiers (MARSEILLE 1er)
TOULOUSE – Samedi 16 novembre 14h – Réunion locale cordistes 18h – Débat / lecture autour des luttes ouvrières cordiste La Chapelle, 36 Rue Danielle Casanova (TOULOUSE)
Débats / lectures autour des luttes ouvrières cordiste
Des toitures en zinc aux falaises abruptes à sécuriser, des parois vitrées d’immeubles aux cheminées industrielles, des ponts et barrages à entretenir aux silos de stockage à décolmater à coups de pioche le métier de cordiste est tout autant polymorphe qu’il est poly-accidentogène. Cordiste est l’une des professions les plus à risque du BTP aux côtés des couvreurs notamment. Depuis 2006, ce sont près de 40 cordistes qui ont perdu la vie au travail, pour environs 5 à 6000 équivalents temps pleins. Avec un recours massif à la sous-traitance, à l’intérim, avec des contrats courts, un manque courant de matériel, d’organisation et de formation, le BTP est lui-même structurellement, et depuis bien des années, le secteur qui présente le plus d’accidents du travail, notamment graves et mortels. Continuer la lecture de « TOURNÉE DÉBATS/LECTURES + réunions locales cordistes »
DIMANCHE 9 JUIN à 13h30 60 rue Edmond Rostand, 13006, Marseille (métro Castellane)
Pourquoi un groupe local de cordistes ?
Pour se rencontrer, tisser un réseau de solidarité, se filer des conseils, se serrer les coudes en cas de besoin… Un groupe qui puisse réagir et intervenir sur le terrain des chantiers et entreprises du coin. Réagir collectivement en cas de litige avec un employeur. Faire valoir les droits et intérêts des cordistes salariés, intérimaires et indépendants. Se faire le relais local de l’association.
Mais aussi organiser prochainement une action ensemble.
Si vous habitez dans le coin de Marseille, y bossez le temps d’un chantier, venez faire un tour !
Suite à la causerie du 30 avril, les collègues cordistes profitent du 1er mai férié pour se réunir à plusieurs avec des membres de l’association Cordiste en colère cordiste solidaire, et faire le point sur les nombreux manquements de l’entreprise Altitude Services. La liste est longue. Pas moins de 31 points de revendications sont énumérés. Pas de procédure ni de kit pour le sauvetage, pas de modes opératoires, pas de note calcul pour les points d’ancrages, très peu d’embauché.es par rapport au nombre d’intérimaires (3-4 embauché.es sur près de 80 intérimaires !), un manque criant de matériel (1 sangle, 1 mousqueton fourni par intérimaire), pas de sellette (car c’est du confort [sic]), pas de deuxième descendeur pour trianguler, etc.
À cela, s’ajoute un très fort renouvellement des cordistes sur les Chantiers de l’Atlantique. Très peu de personnes ont une longue expérience de travaux sur cordes. Il n’est pas rare de voir des collègues qui sortent tout juste de formation se retrouver avec un.e chef.fe qui n’a que 1 ou 2 mois d’expérience sur chantier. Le nombre de CQP2 présents ne remplissent même pas les doigts d’une main. La quasi totalité des 80 intérimaires ne sont titulaires que du 1er niveau de formation ! Sans parler des nombreux presque-accidents et d’un manque de respect ouvertement assumé par une partie de l’équipe encadrante.
Le mardi 30 avril à 16h30, l’ensemble des cordistes sont convoqués par un responsable de la société Altitude Services sur les Chantiers de l’Atlantique. Pendant près de 20 minutes, il fait part d’un « message de la direction » suite au « petit mouvement de contestation fort désagréable ». En introduction, il prévient les cordistes que ce ne sera pas une discussion : Il va parler et qu’il va donc falloir l’écouter. Le ton est donné.
Il rappelle que les IGD ne sont en rien une obligation, la direction aurait en réalité fait un « cadeau » aux cordistes en leur accordant le paiement de ces deux IGD. Pourtant, la convention collective du bâtiment est claire, l’article 8.23 y stipule : « Le remboursement des dépenses définies à l’article 8.22 [indemnité de grand déplacement] est obligatoire pour tous les jours de la semaine, ouvrables ou non, pendant lesquels l’ouvrier reste à la disposition de son employeur sur les lieux du déplacement. »
Pour la plupart des collègues cordistes, leur lieu de résidence se trouve à plusieurs heures de routes et donc il est impossible de faire le trajet aller retour en une journée. La plupart d’entre eux ont alors été contraints de rester sur place.
La veille du procès de l’association accusée de diffamations par la société Jarnias, retrouvons-nous pour à nous organiser sur Paris et sa région !
Pourquoi un groupe local de cordistes ?
L’Île de France c’est LE coin en France où se concentrent le plus de chantiers sur cordes à l’année. Certains d’entre nous y vivent, et beaucoup d’autres viennent de loin pour y travailler le temps d’un chantier, d’une mission ou d’une saison. Parfois on s’y croise, mais souvent on reste paradoxalement presque autant isolé que n’importe où ailleurs. Pourtant, un tel nombre de cordistes au mètre carré est une force. Pourquoi rester seul en cas de conflit avec notre employeur alors que de nombreux collègues se trouvent souvent à peine à deux ou trois stations métro ? Un groupe local de travailleurs cordistes, ça permet de tisser un réseau de solidarité au plus près de là où l’on bosse, de nous filer des conseils, de nous serrer les coudes en cas de besoin… Un groupe qui peut permettre de réagir collectivement en cas de litige avec un employeur. Un groupe qui peut permettre de faire valoir les droits et intérêts des cordistes salariés, intérimaires et indépendants.
RDV donc LUNDI 27 MAI dès 18h !
Ça se passera au : EL ZOKALO Bar ( 49 rue Pixérécourt, PARIS 20ème)
Le lundi 29 avril 2024, plusieurs dizaines de cordistes intérimaires sur le chantier naval de St Nazaire apprennent que leurs Indemnités de Grand Déplacement (IGD) du mardi 30 avril ainsi que du mercredi 1 er mai risquent de ne pas être payées, sous prétexte que le mercredi férié n’est pas travaillé. Tous travaillent pour l’ancienne entité Altitude 44 du nouveau groupe Altitude Services.
Après avoir pris connaissance de cela, plusieurs collègues se réunissent à la pause de midi pour discuter et savoir ce qu’il est possible de faire pour obtenir ce qui leur est dû de droit. Au retour de la pause, une vingtaine d’intérimaires (aucun CDI n’a pris part à la discussion) décident de ne pas retourner travailler (sans dire le mot grève) avant de savoir ce qu’il en est des IGD. Un des intérimaires appelle le responsable technique et chef de chantier d’Altitude 44 aux Chantiers de l’Atlantique, et l’informe que les cordistes intérimaires ne reprendrons pas le travail tant que la situation ne sera pas claire et réglée.
Malgré la réponse floue du responsable, l’ensemble de l’équipe décide de reprendre le travail à 14h dans l’attente d’une réponse. Ils font cependant comprendre qu’en cas de réponse négative, ils refuseront de travailler le lendemain, mardi 30 avril.
Nous venons de recevoir ce communiqué par mail. Signé « Des cordistes énervé.es auto-organisé.es« , ces cordistes relatent plusieurs actions menées à l’occasion du 28 avril, journée internationale de la santé et la sécurité au travail. Des banderoles auraient notamment été hissées près de Marseille, Grenoble et dans les Cévennes. Ci-dessous, le communiqué et l’ensemble des photos reçues :
Salut à vous camarades cordistes ! Une annonce pour ré-adhérer en 2024 au mois de mai ? Mais qu’est ce qui nous prend ? D’habitude on fait ça dès le mois de janvier, au taquet pour bien débuter l’année. Et bien si on a pris de retard, c’est que tout s’enchaîne sans nous laisser un moment de repos. Pour aller vers plus de solidarité, plus de sécurité et de meilleures conditions de travail, la bataille est quotidienne. Entre les conseils et le soutien aux collègues qui nous sollicitent chaque semaine. Entre l’accompagnement des collègues accidentés et de leurs familles dans les interminables procédures judiciaires. Entre les procédures aux prud’hommes pour rétablir nos droits quand tous les autres moyens ont échoué. Entre les innombrables réunions qui se sont ouvertes depuis plus d’un an sous l’égide des services du ministère du travail.
Entre tout ça on ne s’ennuie pas. Mais on ne lâche rien. On ne lâchera rien. Parce qu’il ne sera jamais acceptable d’apprendre la mort d’un collègue, ou de le retrouver esquinté par le taf. Parce qu’on a des droits et qu’on les fait respecter. Parce que c’est pas nos patrons qui nous « donnent du travail », mais que c’est bien nous qui suons par tous nos membres pour sortir leurs chantiers faire tourner leurs boites !
DÈS 8h30 : RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN à Fanny au Pôle social du tribunal Judiciaire de Reims (place Myron Herrick)
En mars 2012, Arthur Bertelli et Vincent Dequin perdaient la vie ensevelis sous des tonnes de sucre au fond d’un silo de l’usine Cristal Union à Bazancourt, dans la Marne. Plus de 12 ans plus tard, l’interminable parcours judiciaire n’est toujours pas clôturé. Après deux reports en novembre et janvier dernier, ce 12 avril 2024, se tiendra le volet civil, avec la demande de reconnaissance de la faute inexcusable de la chaîne d’employeurs ayant envoyé ces cordistes à la mort. Fanny était la compagne de Vincent. Fred est un rescapé de l’accident. Aux côtés d’Arthur et Vincent, il était aussi au fond du silo et s’en est sorti in-extremis. Après avoir été condamnées pour homicides involontaires par la Cour d’appel de Reims, les sociétés Cristal Union et Carrard Services seront jugées au côté de la société SETT intérim qui était l’employeur direct des cordistes.
_______________________________________ INFO DE DERNIÈRE MINUTE : L’audience du 12 avril ne traitera finalement que du préjudice de Fanny. Pour Fred, il faudra attendre le 24 mai 2024 pour ce soit jugé par le Pôle social de la Moselle. _______________________________________
Le 24 novembre 2023 devait se tenir l’audience au Pôle social de Reims en vue de reconnaître la faute inexcusable des employeurs dans le cadre de l’accident ayant coûté la vie à Arthur et Vincent. Malgré un report de l’audience ce jour-là, plusieurs membres de l’association Cordistes en colère cordistes solidaires étaient reçus dans les studios de la radio rémoise Radio Primitive.
Durant une heure d’émission, Frédéric, Fanny, Frédérique, Éric et Greg sont revenus sur l’interminable parcours judiciaire ayant suivi ces accidents et sur les enjeux de cette audience à venir au Pôle social de Reims.
Au menu aussi, les activités de l’association et la sortie du livre « Un jour j’irai là-haut » d’Éric Louis.
Un grand merci à Nathalie, Jean-Noël et Mathieu, l’équipe de radio Primitive pour leur accueil et l’organisation improvisée de cette émission !