Salut à vous camarades cordistes !
Une annonce pour ré-adhérer en 2024 au mois de mai ?
Mais qu’est ce qui nous prend ?
D’habitude on fait ça dès le mois de janvier, au taquet pour bien débuter l’année.
Et bien si on a pris de retard, c’est que tout s’enchaîne sans nous laisser un moment de repos.
Pour aller vers plus de solidarité, plus de sécurité et de meilleures conditions de travail, la bataille est quotidienne. Entre les conseils et le soutien aux collègues qui nous sollicitent chaque semaine. Entre l’accompagnement des collègues accidentés et de leurs familles dans les interminables procédures judiciaires. Entre les procédures aux prud’hommes pour rétablir nos droits quand tous les autres moyens ont échoué. Entre les innombrables réunions qui se sont ouvertes depuis plus d’un an sous l’égide des services du ministère du travail.
Entre tout ça on ne s’ennuie pas.
Mais on ne lâche rien.
On ne lâchera rien.
Parce qu’il ne sera jamais acceptable d’apprendre la mort d’un collègue, ou de le retrouver esquinté par le taf.
Parce qu’on a des droits et qu’on les fait respecter.
Parce que c’est pas nos patrons qui nous « donnent du travail », mais que c’est bien nous qui suons par tous nos membres pour sortir leurs chantiers faire tourner leurs boites !
Pour tout ça, en tant que travailleuses et travailleurs, une seule solution : continuer à être toujours plus solidaires et toujours plus combatifs.
Sinon quoi ?
Sinon c’est la logique marchande qui gagne.
Qui gagne à nous monter les unes et les uns contre les autres en nous mettant en concurrence.
Qui gagne en créant les conditions pour nous rendre corvéables et nous faire fermer nos gueules.
Et celles et ceux qui trinquent, c’est nous toutes et tous, et en particulier celles et ceux qui débutent dans le métier. Les plus vulnérables. Les plus isolés.
En face, que font la plupart de nos patrons ?
Ils s’attellent à démonter et retarder autant qu’ils le peuvent chacune de nos démarches pour plus de sécurité et de prévention.
Car oui la prévention a un coût.
Et vu que c’est pas eux qui crèvent sur les chantiers, qu’ils soient employeurs ou donneurs d’ordres, très peu d’entre eux se montrent pressés de mettre la main à la poche…
D’habitude, c’est au mois de janvier qu’on fait un bilan de l’année passée.
Mais mieux vaut tard que jamais il parait !
Ci-dessus, un bilan synthétique des nombreuses actions menées en 2023 au travers de l’association
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Et le reste de 2024 ?
Dans les grandes lignes, voilà les temps forts qui nous attendent :
1/ L’asso partie civile dans les procès
Depuis janvier, ça fait 5 ans que l’asso existe.
5 ans c’était le temps nécessaire pour nous donner le droit de pouvoir officiellement se constituer partie civile dans les procédures pénales des accidents de nos collègues. Être partie civile c’est important pour apporter notre expertise technique au cœur des procès. C’est aussi important pour rappeler que chaque accident n’est pas un cas isolé, mais bien la continuité et la conséquence d’une profession toujours insuffisamment structurée. Et enfin, tout simplement, faire valoir le tord causé à l’intérêt collectif des travailleuses et travailleurs cordistes.
Prochainement nous seront partie civile dans trois procédures d’accidents mortels.
Trois procédures, trois honoraires d’avocats à payer, trois dossiers à suivre pour défendre la mémoire de nos collègues.
Le premier de ces procès, ce sera le 4 septembre à Grasse.
La CAN y sera jugée pour sa responsabilité dans la mort de Régis.
Pour rappel : Le dernier chantier de Régis, mort sur le coup
2/ L’asso attaquée par Jarnias pour diffamation
On vous en dira plus très prochainement, mais voilà c’est fait, le mardi 28 mai, Éric, président de l’association, sera jugé devant le tribunal correctionnel de Paris suite à une plainte de la société Jarnias.
Au cœur des débats, un article publié le 23 décembre 2022 sous le titre « Discrimination à la Tour Eiffel. L’action syndicale a t’elle sa place sur le chantier de la Tour Eiffel ? ». Un collègue reconnu pour son appartenance syndicale s’était vu éconduire du chantier quelques minutes après. On l’a raconté. Jarnias juge ça diffamatoire. De notre côté, on estime avoir exercé un indispensable rôle d’information. On lâchera rien. Notre liberté d’expression ouvrière ne sera pas muselée par cet intimidation !
Un rassemblement sera organisé devant le tribunal.
Et là aussi, il faudra payer des honoraires d’avocats…
3/ Poursuite des travaux en cours sous l’égide du ministère du travail
Deux projets de guides : travail en silos et chantiers en risques naturels.
Des pistes d’évolutions réglementaires.
Des outils pour aider les agents de l’inspection du travail à mieux contrôler nos chantiers.
Une étude statistique sur l’accidentologie de notre profession menée par la CNAM.
Une journée complète de réunion chaque trimestre à Paris.
Une à deux réunions / mois en sous-groupe de travail.
Tout ça jusqu’à fin 2025 et en même temps que le reste des accompagnements et batailles en cours.
Voir ici toutes les revendications qu’on y porte : Des cordistes revendiquent plus de sécurité auprès de la DGT, bilan d’étape
ON A BESOIN DE VOUS !
Pour continuer à mener tout ça de front, clairement on va avoir besoin de coups de mains.
Pour ça, pleins de manières de contribuer !
1/ Adhérer
Pour être informés en recevant toutes les infos.
Pour faire nombre.
Et aussi pour contribuer à alimenter la caisse collective qui se vide plus vite qu’elle se remplit (soutien aux collègues et familles après un accident ou pour se défendre dans une procédure, 3000€ /an de service juridique qui nous épaule au quotidien, frais d’avocats pour nous défendre dans les procès,…).
L’adhésion est à 20€/an minimum.
Tout ce que vous donnerez en plus contribuera à nous rendre plus fortes et plus forts collectivement.
Pour adhérer (ou ré-adhérer), c’est ici : https://cordistesencolere.fr/lassociation/adhesion/
2/ Participer
Petites ou grandes disponibilités.
Compétences insoupçonnées.
On a toujours besoin de vous pour :
- diffuser les infos partout ;
- organiser des réunions locales pour renforcer le réseaux d’entraide ;
- organiser des journées d’exercices secours, car on n’en fait jamais assez ;
- vos compétences juridiques et d’accompagnement (conseils, lecture de dossiers, rédaction, …) ;
- vos compétences de communication (écriture d’articles, montage vidéo, montage son, création de visuels, mise en page, etc.) ;
- vos compétences pour inventer des manières de faire rentrer de l’argent (concert, bricolage et combines diverses, chasse aux subventions, etc.)
Et tout ce à quoi on pense pas et que vous estimerez utile !
Pour tout ça, deux contacts :
contact@cordistesencolere.fr et 06 14 70 89 32
Courage à vous !
Prenez soin de votre pomme et de vos collègues !
Et à très bientôt sur les chantiers ou dans la rue !