NOUVELLE PARUTION: Un jour j’irai là-haut

Un jour, j’irai là-haut !
Éric Louis, éditions le Cordiste en colère, 2023, 80 p.

« L’association Cordistes en colère cordistes solidaires, c’est la lutte au quotidien. La lutte pour de meilleures conditions de travail. La lutte pour ne pas y perdre sa santé, encore moins sa vie.
Depuis cinq ans, des dizaines de travailleuses et travailleurs cordistes nous sollicitent.
Ensemble, nous nous battons pour leurs droits.
Pour nos droits. Peut-être davantage pour la dignité. Et la justice.
Au-delà, nous menons également une lutte de classes. Une confrontation permanente avec nos patrons, étonnés de voir se dresser une poignée de prolos sur la voie royale de la rentabilité, dans ce métier en pleine expansion.
Plutôt qu’un bilan exhaustif et fastidieux, nous livrons ici quelques histoires, celles des combats de Vincent, Karine, Xavier, Jules.
Cordistes floués, blessés.
Des récits de chair et d’espoir. »

Commander le livre ici (pré-vente)
7€ en soutien à l’association
Cordistes en colère, cordistes solidaires

Un deuxième bouquin édité par l’association :

En 2019, paraissait Chroniques sur cordes. Le bouquin 100 % prolo.
Il s’est écoulé à plus de 1500 exemplaires.

On se promettait de réitérer l’expérience. Et puis, le covid, les luttes, nos innombrables actions, les morts qui malheureusement succèdent les unes aux autres… Continuer la lecture de « NOUVELLE PARUTION: Un jour j’irai là-haut »

𝗗𝗲𝘀 𝘁𝗲́𝗺𝗼𝗶𝗴𝗻𝗮𝗴𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝗳𝗼𝗻𝘁 𝗲́𝗰𝗵𝗼𝘀
𝗟𝗘 𝗧𝗥𝗔𝗩𝗔𝗜𝗟 𝗙𝗘́𝗠𝗜𝗡𝗜𝗡 𝗦𝗜𝗡𝗚𝗨𝗟𝗜𝗘𝗥
𝗱𝗲 𝗟𝗶𝗹𝘆 𝗙𝗿𝗮𝗻𝗲𝘆


« […] La force de caractère, la personnalité, la détermination des femmes que j’ai suivies dans leur métier me laissent penser que la marche vers l’égalité, ne va pas de soi. J’ai constaté, tout au long de mon travail, que ces femmes qui ont choisi de faire un métier, jadis réservé aux hommes, ne sont pas au bout de leurs peines. Les lois, les comportements sont encore en retard.

En passant de la chirurgienne à la mécanicienne j’ai été témoin d’une vraie bataille de tous les jours. Les mêmes propos reviennent constamment : « Être sans faille – Pas le droit à l’erreur – Faire toujours deux fois mieux – Être toujours présentable – Encore et encore prouver que l’on est capable de… »

La réalité est là. Les droits des femmes ne sont pas le fruit du hasard. C’est par leur action quotidienne, leurs luttes que les femmes ont obtenu des changements dans les mentalités et les lois. […] »

Extrait du récit de Lily Franey, dans la revue Fragments #6, revue de littérature prolétarienne, à propos de ses multiples reportages photographiques sur le travail féminin dans le monde ouvrier, dont son exposition « Le travail féminin singulier » réalisée en 2005.

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> Le récit de Lily Franey dans le revue Fragments : https://cordistesencolere.noblogs.org/files/2023/08/Fragments_-_Lily_Franey.pdf

> Découvrir le travail de Lily Franey :
https://lilyfraney.fr/

RÉSULTATS – sondage fourniture EPI (2022-2023)

Fin mai, un nouveau sondage était lancé pour connaître l’évolution de la fourniture des EPI pour les cordistes intérimaires.
Le sondage concerne la période de janvier 2022 à mai 2023.
Soit depuis l’entrée en application de la Convention Inter-ETT.
129 cordistes y ont répondu.

LA NON-FOURNITURE DES EPI :
BIENTÔT UNE EXCEPTION ?

En comparaison du sondage de mai 2021, ces résultats montrent une nette évolution. Si en 2019 et même encore en 2021, la fourniture des EPI par les entreprises utilisatrices était une pratique marginale, aujourd’hui ce sont 58,3 % des cordistes ayant répondu au sondage qui disent avoir eu les EPI fournis lors de chacune de leurs missions. À l’inverse et en 2019, 42,9 % des cordistes indiquaient ne jamais travailler avec des EPI fournis par l’EU. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 7,1 % dans cette situation. Continuer la lecture de « RÉSULTATS – sondage fourniture EPI (2022-2023) »

CANICULE : Boire plus d’eau, mais pas que !

Aussi et surtout imposer des PAUSES PLUS FRÉQUENTES, des HORAIRES DÉCALÉS et des POSTES AMÉNAGÉS lorsque c’est possible !
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Un coup de chaleur peut vite être grave, et même mortel. Au moins 7 personnes en sont décédés au travail l’année dernière. Savoir reconnaître les premiers symptômes et comment réagir est indispensable.

Mais surtout, c’est en amont que tout ce joue.
Toutes les recommandations convergent. Gouvernement, INRS, OPPBTP, syndicats, conseillent de systématiser les pauses fréquentes, les horaires décalés et postes aménagés pour limiter au maximum les expositions.

Pour référence, l’INRS estime qu’au-dessus de 30° pour une activité sédentaire et de 28° pour un travail physique, la chaleur constitue un risque pour la santé.
Pourtant le Code du travail ne mentionne aucune valeur limite.
Légiférer sur ces limites de température est une revendication portée par de nombreux salariés et syndicats.

En attendant ces évolutions indispensables, le droit de retrait reste de mise dès le moindre doute. N’hésitons pas! Protégeons-nous, protégeons nos collègues !
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𝗣𝗢𝗨𝗥 𝗘𝗡 𝗦𝗔𝗩𝗢𝗜𝗥 𝗣𝗟𝗨𝗦 :

> Mémo Santé INRS : https://www.preventionbtp.fr/content/download/1675940/19245908/version/1/file/Conditions+climatiques.pdf

> Les recommandations OPPBTP : https://www.preventionbtp.fr/actualites/sante/canicule-les-precautions-a-prendre-sur-les-chantiers_fs5VAu39HeVXu62BYpdxhc

> Le guide détaillé OPPBTP : https://www.preventionbtp.fr/ressources/documentation/ouvrage/fortes-chaleurs-et-effets-caniculaires-sur-les-chantiers-guide-de-preconisations_NLKhnmb2rzoPBArtyvRn2U

> Revendications CGT : https://www.cgt.fr/comm-de-presse/fortes-chaleurs-et-conditions-de-travail-la-cgt-exige-des-evolutions-reglementaires-et-partout

> Conseils et revendications CNT-SO : https://cnt-so.org/canicule-et-travail-droits-des-salaries-et-obligations-des-employeurs-en-cas-de-forte-chaleur/

PRESSE – Les conditions de travail chez JARNIAS passées au crible de Médiapart

Par Dan Israel
Paru le 8 juillet 2023 sur Médiapart

Notre-Dame, tour Eiffel… : le leader des travaux en hauteur accusé de négliger le sort de ses salariés

L’entreprise Jarnias est en passe de dominer la profession de cordiste en France. Elle intervient sur des chantiers emblématiques et ambitionne de participer « à la montée en professionnalisme » du métier. Mais les reproches de travailleurs se multiplient sur sa manière de les traiter.

Vu depuis le formulaire de déclaration, l’accident du travail qu’a subi le jeune homme de 29 ans, le 3 mai dernier, dans les environs de Concarneau (Finistère), est relativement banal. Il est tombé d’un toit, et les chutes sont l’une des principales causes d’accidents professionnels chaque année. Mais la profession de ce travailleur, la mission qui lui avait été confiée et la manière dont il a été traité par son employeur retiennent l’attention. Continuer la lecture de « PRESSE – Les conditions de travail chez JARNIAS passées au crible de Médiapart »

Courrier adressé à l’OPPBTP

L’association Cordistes en colère, cordistes solidaires, s’adresse aujourd’hui à l’OPPBTP . Nous demandons officiellement à ce que les travailleuses et travailleurs cordistes puissent prendre part à la réalisation des multiples documents édités par cet organisme à destination du secteur des travaux sur cordes.

Jusqu’à présent, seule l’organisation patronale France Travaux sur Cordes est systématiquement consultée pour l’élaboration de ce type de travaux.

Or, qui mieux que les travailleuses et travailleurs eux-même peuvent s’exprimer sur ces sujets hautement important que constituent leur santé et leur sécurité au travail ?

DROIT D’ALERTE / DROIT DE RETRAIT : Des B-A-BA à ne pas oublier

Sur chantier, les situations de danger peuvent être multiples.
Y rester exposé sans faire remonter le problème, ni exiger que des mesures soit prises pour nous en prémunir, c’est autant de chance que la situation finisse de se dégrader et qu’un accident se produise.

Le droit de retrait permet à tout travailleur de se retirer d’une situation de travail « dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que toute défectuosité qu’il constate dans les systèmes de protection ». [Article L4131-1 du Code du travail]

Cette notion de « motif raisonnable de penser que » implique qu’on a le droit de se tromper, et que cela ne pourra pas nous être reproché après coup.

Le droit de retrait est également valable si les conséquences de notre travail exposent un tiers à un danger grave et imminent (exemple : purge en façade et au-dessus d’une rue passante sans aucune protection).

IMPORTANT À RAPPELER : le droit de retrait ne doit entraîner aucune sanction ni retenue sur salaire.

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QUELQUES CONSEILS pour faire valoir son droit de retrait :

• Se retirer immédiatement de la situation dangereuse, et prévenir son responsable. ATTENTION à ne pas quitter le lieu de travail (rentrer chez soi) sans une demande ÉCRITE de l’employeur. (Ça pourrait nous être reproché comme un abandon de poste, et donc risquer d’avoir nos heures d’absence non payées.)
Le mieux étant de rester à disposition de l’employeur pour toute autre tâche que celle nous exposant à la situation de danger.

• Si aucune procédure pré-définie ne peut être imposée par l’employeur, il est tout de même fortement conseillé d’envoyer par SMS ou MAIL la liste des problèmes principaux justifiant le droit de retrait. Cela permet de garder une TRACE ÉCRITE en cas de litige.

• Pour le courrier (SMS ou mail), il peut être opportun d’ajouter un tiers en copie (CSE, inspection du travail, association Cordistes en colère, cordistes solidaires, …)
L’employeur comprend alors qu’on n’est pas seul. Ça pose un cadre. Il est alors obligé de répondre sur le fond et avec de vrais arguments.

Évidement, voir son contrat interrompu ou sa mission non reconduite la semaine suivante en conséquence d’un droit de retrait est parfaitement illégal et doit absolument être signalé.
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POUR PLUS D’INFOS, voir ici la FICHE PRATIQUE COMPLÈTE sur le droit de retrait : https://cordistesencolere.fr/coin-documentation/droit-de-retrait/

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TRAVAILLER, OK
MAIS EN SÉCURITÉ, TOUJOURS !

Festival des DERNIERS DE CORDÉE – Une rencontre de métiers en lutte !

En exclusivité mondiale :

l’affiche provisoire du Festival des Derniers de cordée
Le détail du programme sera mis à jour progressivement dans le courant de l’été.

OYEZ, OYEZ,
TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS
QUI NE SE LAISSENT PAS FAIRE !

Fin septembre aura lieu la première édition du festival des DERNIERS DE CORDÉE.
Ça se passera les 23 et 24 septembre sur la commune de Taxat-Senat.
Un mini village du fin fond de l’Auvergne.
LE centre de la France. Géographique tout du moins.

MAIS QU’EST CE QUE C’EST QUE CETTE HISTOIRE ?

Tout part d’une rencontre inattendue entre une association de cordistes (Cordistes en colère, cordistes solidaires) et les membres auvergnats d’un syndicat de travailleuses et travailleurs du spectacle (STUCS CNT-SO).
Ces deux collectifs voulaient chacun organiser un événement festif, un prétexte pour créer un moment de rencontre et de débat dans leurs métiers respectifs. Mais seuls dans leur coin et face à l’ampleur de la tâche ça semblait compromis. L’idée est alors venue de mutualiser leurs énergies et d’organiser un événement commun.
Tout part de là.

Là-dessus, des collègues de collègues ont eu vent de l’histoire et se sont dit : nous aussi on veut y être ! Des scaff’holders (Scaff de France), des gardiens de troupeaux (SGT), des routiers (SUD Route), des travailleurs du nettoyage (CNT-SO), des travailleurs du jeu vidéo (STJV), des libraires (Book Bloc), des artistes-auteurs (STAA), … et des inspecteurs du travail (CNT et SUD).

Mais aussi un collectif de familles : Stop à la mort au travail.

Et probablement d’autres surprises encore…

DERNIERS DE CORDÉE :
UNE RENCONTRE DE MÉTIERS EN LUTTE

De là, le festival des Derniers de cordées a pris forme, s’est étoffé.
Le nom du festival semble causer. Les derniers de cordée se reconnaissent en ce qu’ils sont surtout les premiers de corvées…
L’envie d’échanger, de se rencontrer est partagée.

Ce week-end là, ce sera donc un festival multi-professionnel que nous proposerons. Avec une série de débats pour partager nos luttes. Nous raconter ce qui marche. Ce qui ne marche pas. Tisser des solidarités au-delà de nos métiers propres. Construire des amitiés à la faveur de moments conviviaux. Mettre en commun nos expériences.
Pour en faire naître une vigueur nouvelle.

De son côté, Anthony Pouliquen nous invitera à prendre du recul et à élargir nos réflexions avec sa conférence gesticulée « Une autre histoire des classes sociales ».

Évidemment, des temps seront aussi réservés aux débats intra-professionnels. Pour nous fédérer au sein de nos métiers. Faire avancer nos problématiques respectives. Délier les possibles.

AUSSI UN FESTOCH POUR TOUTES ET TOUS

Mais en plus de nos histoires de prolos en lutte, des animations auront lieu tout au long du week-end. L’occasion de ramener ses potes, sa famille. Un week-end aussi pour les habitants du coin.
Avec des démos/spectacles présentant les facettes cachées de certains de nos métiers. Un escape game. Tout un espace pour (re)découvrir les jeux d’arcades. Une performance de magicien, jongleur et dompteur de bulles …
Et évidement, un méga top concert le samedi soir avec du punk auvergnat, du ska stéphanois endiablé, et une fin de soirée DJ éclectique.

Alors n’hésitez pas, viendez !
On en sortira peut-être un vidés, mais plus forts. Forts de nouveaux alliés. Pressés de remettre ça l’année suivante. Impatients de partager encore nos victoires.
Regonflés à bloc.
Heureux, en somme.

CAGNOTTE – Solidarité avec la famille d’André

Les obsèques d’André auront lieu LUNDI 03 JUILLET à 14h30
à AIX-en-PROVENCE
– Cématorium et Parc Mémorial de Provence (2370 Rue Claude Nicolas Ledoux).


CAGNOTTE – Solidarité avec la famille d’André

Le vendredi 23 juin 2023, un dramatique accident de travail est venu endeuiller une fois de plus, une fois de trop, la profession cordiste. André Serena Nunes a fait une chute de 15 mètres. À laquelle il n’a pas survécu.
Il avait 34 ans.

André était apprécié de tous.
Un gars entier et plein de vie comme on aimerait en avoir à nos côtés.
Un de ses collègues proches s’en souvient ainsi :
Une boule d’amour et d’énergie avec toujours un wagon d’envie”
Ou encore d’un « ronchon mais profitant de la vie à pleine dents« .

Nous n’avons pour l’instant pas plus de détails sur les circonstances de l’accident. Peu importe, l’heure n’est pas aux bilans, ni aux polémiques.
Les questionnements viendront en leur temps.
L’heure est à la fraternité, au soutien.
Faire bloc afin de passer cette épreuve.

Collègues de travail, ou seulement cordistes touchés par cette terrible nouvelle, nous tous, venons présenter nos condoléances et transmettre nos pensées à sa famille et à ses proches.
Nous avons également une pensée pour les collègues de la société Hydrokarst, premiers témoins du drame.

Aujourd’hui, les membres de la famille d’André, sont plongés dans la douleur, dans le désarroi. Des démarches leur sont imposées, autant d’obstacles à franchir dans le brouillard aveuglant du chagrin.

Nous veillerons à les soutenir dans la modeste mesure de nos capacités, de nos forces.

Dans l’immédiat et en guise de soutien, nous lançons une collecte.
Une cagnotte pour la famille d’André.

Une manière de manifester notre soutien dans cette dure épreuve.
Un coup de pouce pour leurs innombrables démarches à venir.
Une manière de nous­ montrer solidaires dans la détresse d’avoir perdu un être cher.

Ensemble, témoignons de notre solidarité.

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PS : N’hésitez pas à laisser vos messages de soutien lors de votre participation.


Pour participer à la cagnotte :


ANDRÉ – Un collègue perd la vie après une chute sur un chantier en Isère.

Vendredi matin, André Serena Nunes, un collègue cordiste a perdu la vie au travail.
Il travaillait sur un chantier de sécurisation de falaise le long de la RD 526, sur la commune de Oulles, en Isère. Il aurait chuté d’une quinzaine de mètres.

André avait 34 ans.

Un drame de plus pour notre profession infiniment trop touchée.
Le troisième cordiste mort au travail depuis le début d’année. Le cinquième au cours des 12 derniers mois…

Ensemble, et avec force, jamais nous ne devrons accepter que la mort au travail ne devienne une fatalité.
Pour tous nos collègues disparus.
Pour empêcher qu’il y en ait de nouveaux.

Dans cette terrible épreuve, nos pensées et tout notre soutien vont évidemment à sa famille, à ses collègues, à ses proches.

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