PARUTION : Mes trente (peu) glorieuses, un nouveau livre d’Éric LOUIS

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MES TRENTE
(PEU) GLORIEUSES

Éric Louis,
éditions Les Imposteurs, 2021, 192 p.,
Prix : 10€ (hors frais de port)

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Notre ancien collègue de cordes, Eric Louis, sort un nouveau bouquin.
Après « Casser du sucre à la pioche », « On a perdu Quentin » et « Chroniques sur cordes », tous consacrés au monde de la corde, voilà « Mes trente (peu) glorieuses », aux éditions Les imposteurs.

Une plongée critique et détachée dans ses trente ans passés au travail. De la découverte de l’usine, dès 16 ans, jusqu’à ses dernières missions d’intérim.
En passant par son expérience dans les travaux sur cordes. Un vaste chapitre y est consacré.

C’est un CV d’un genre nouveau.
Une autoprolographie en somme.

LA QUATRIÈME DE COUVERTURE :

Est prolétaire celui qui ne possède pour vivre que sa force de travail à vendre et dont le niveau de vie, par rapport à l’ensemble du groupe social, est bas. Disent-ils.

Apparemment, le libre arbitre ne fait pas partie du profil.
Il n’était pas non plus prévu par les pourvoyeurs de définitions qu’un prolétaire puisse se jouer de l’entreprise et la prendre à son propre piège. Qu’il soit parfaitement conscient de ce qu’il peut en tirer, autant que du moment où il peut se tirer. Qu’il choisisse en toute lucidité de multiplier les expériences et, imprévu suprême, d’être acteur de son propre travail. Quelle arrogance !

Ce sont ces expériences que vous allez vivre en suivant le parcours d’Éric Louis, d’intérim en intérim, de déchargements de VTT en missions de cordiste, d’embauches en démissions. D’observations en dérision.

Si l’idée que le monde du travail attribue une case à chacun vous rassure, soyez prévenus : ces pages risquent de bousculer légèrement l’échiquier, le rôle du pion et le sens des cases. Ici, on regarde tout en face, des rouages de la machine à l’air fuyant ou méprisant du “chef ”.

On vit, on éprouve, on décrit, on déplore, on décrypte.

Quand le ton vire à la critique acerbe, c’est sans rancœur, sans médisance. Pur constat.

Et puis on se marre !


LE MOT D’ÉRIC LOUIS

Encore un livre !
Bon, j’avoue, c’est pas un vrai livre. Plutôt un ramassis de conneries. Mais pas de la connerie de bobo penché sur la vacuité de ses affres psycho-mystico-existentielles.
Là, rien que du réel, du tangible, du vécu.
Trente ans que je bosse ! L’eusses-tu cru ?

Dans cet ouvrage vertigineux, monument érigé avec les tourments et les douleurs d’un auteur débordant de sensibilité, vous passerez sans transition du rire au larmes, de la fascination à l’indignation… nan, j’déconne.
Tu vas te marrer. Sauf évidemment si tu es un cadre vertueux, un macronniste inféodé à la valeur « travail », un pisse-froid besogneux.

Les 10€ que tu t’apprêtes à lâcher serviront, grâce à une savante manipulation interlope, à me rémunérer. Que moi. Pas même le libraire qui l’aurait posé d’un geste las et résigné dans ses rayons surchargés, sans l’avoir ouvert. (A part quelques sympathiques sympathisants)

Être en marge, c’est rester libre.
Directement du producteur au consommateur, quoi. (Sur ce mode de circuit court, je vends des légumes aussi, si tu préfères.)

Je sais, maltraiter et dévoyer la langue française, remplir la poubelle déjà bien pleine des littératures ineptes ne constitue pas un boulot. Je suis bien placé pour le savoir, je me farcis 40 heures d’usine par semaine.
Demande au gars qui tape au marteau piqueur devant chez toi, si tu me crois pas. Les vrais écrivains en équilibre précaire sur les bords incandescents de l’insondable abyme de la tant redoutée page blanche te mentent. Ce sont des branleurs qui n’ont rien à dire.
Con, mais lucide.

Si tu veux que je t’envoie ce bouquin, arrondis le chèque à 14 balles.
Et ouaip, la Poste c’est pas gratos.

Une réponse sur “PARUTION : Mes trente (peu) glorieuses, un nouveau livre d’Éric LOUIS”

  1. A faire lire obligatoirement à :
    Élus des branches professionnelles concernées
    Medef
    Profs et élèves de l’ENA
    Syndicalistes muets et complices
    à tout autre pourvoyeurs d’injustices
    À Manu Macron dont je n’aime pas les manières

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