La société Camusat a été condamnée en mars dernier par le tribunal de Pointe-à-Pitre, à rembourser le kit EPI d’un cordiste qui a dû utiliser son matériel.
Hélas, après avoir averti sa hiérarchie du manque de sécurité dans l’entreprise (non respect du plan de prévention, employés roumains non qualifiés, …), il a été viré.
Mais il a monté un dossier prud’hommes, rapide et gratuit, et la hiérarchie à été viré, l’agence fermée pour le département.
Ainsi, le conseil des prud’hommes a condamné l’entreprise CAMUSAT à lui verser la somme de 500€ au titre d’une « prime d’équipement EPI (harnais, casque, chaussures) » et pour une période de six mois d’activité.
En tout cas, c’est une première victoire… Le combat continue.
Les entreprises EXTREM Sarl et MORGAN Intérim
condamnées à payer 3600€ de dédommagement
Fourniture des EPI Règles conventionnelles de grand déplacement Égalité de traitement intérimaire/embauchés
En juin 2015, Alex* est tout juste sorti de sa formation CQP1 cordiste (qu’il a malheureusement raté) lors qu’il démarre à travailler pour la Sarl EXTREM via l’agence MORGAN Intérim. EXTREM est intéressée de l’embaucher, car Alex n’habite qu’à quelques kilomètres du dépôt, mais à une condition seulement : Alex doit s’équiper et se dégoter un kit EPI. En grand prince, EXTREM propose de lui faire bénéficier de ses prix fournisseurs. Alex n’a pas démarré a travailler qu’il investit plus de 700€ dans un kit complet, casque compris. Avec aux pieds, une vielle paire non-coquée de chaussures de montagne qu’il avait heureusement dans son placard.Lire la suite
Dans l’article « Nouvelles technologies : les cordistes accrochent !»1, Luc BOISNARD, PDG de OUEST ACRO affirme que « Seule la vingtaine d’entreprises membres du SFETH respecte la réglementation. […] Les autres s’affranchissent de la législation ». Julia TORTORICI, journaliste,insiste même en précisant que « Ceux-ci [Les cordistes] se voient proposer des équipements réglementés mais les refusent pour pouvoir exploiter leur propre matériel, moyennant une prime d’usure ».
Suite aux propos quelque peu cavaliers de Mr Luc Boisnard (patron de Ouest-Acro), des cordistes en colère et solidaires bretons vous proposent ce sondage :
Le 21 juin 2017, Quentin Zaraoui-Bruat, ouvrier cordiste de 21 ans meurt enseveli au fond d’un silo de drêches, sur le site agro-industriel Cristanol, filiale du groupe Cristal Union, à Bazancourt. Le vendredi 4 octobre 2019 se tenait l’audience du procès de cet accident. Un grand moment d’iniquité.
Sur le banc des prévenus, Julien Seillier, gérant d’ETH, l’entreprise de travaux en hauteur qui employait Quentin, un ouvrier cordiste, en intérim.
Grand absent de ce procès, Cristanol, malgré les lourdes charges qui peuvent lui être imputées, n’a pas été cité à comparaître.
Cette anomalie s’est avéré au final n’être qu’une des composantes de l’iniquité qui a caractérisé cette journée de débat très particulière.
Si elle avait pu être filmée, l’audience aurait servi d’exemple dans les écoles de justice de classe à la solde de la grosse industrie.
L’an dernier le SFETH (Syndicat Français des Entreprises de Travaux en Hauteur) a signé avec certaines ETT (Entreprises de Travail Temporaire) une Convention de bonnes pratiques portant notamment sur la fourniture des EPI par les EU (Entreprises Utilisatrices).
La fourniture des EPI par les EU est une obligation inscrite dans le Code du travail, considérons toutefois cette convention comme allant dans le bon sens.
Un bilan de cette convention doit être fait au Championnat de France, nous souhaiterions donc avoir vos retours concernant la fourniture des EPI par les EU dans le cadre de vos missions d’intérim.
Afin de faciliter l’analyse, merci de répondre uniquement aux questions posées.
Vendredi 15 février 2019, Vincent est perplexe.
Il s’applique à la lecture d’un mail de sa boîte d’intérim. Le dernier comprend-il.
« Bonjour Messieurs , Je vous remercie de lire le mail du client reçu ce jour, concernant votre comportement! Vous ne faites plus partie des effectifs de notre agence d’intérim. Salutations, Dominique. »
Témoignages de cordistes, interviews de responsables d’entreprises de travaux en hauteur, de boîtes d’intérim, de donneurs d’ordre, du SFETH, ou encore du DPMC. Au travers d’une vidéo (30 min.), de deux documentaires sonores (50 min. et 1h22) et de deux longs articles, Franck Dépretz nous retransmet le fruit de son enquête et dresse le tableau accablant d’une profession en pleine expansion et souvent peu scrupuleuse en termes de conditions de travail.
VIDÉO –Cordiste, une profession mortelle, Franck Dépretz et France Timmermans, Reporterre, 11/01/19
DOCUMENTAIRE SONORE – Profession cordiste : des gestionnaires premiers de cordée, des intérimaires premiers de corvée Franck Dépretz, 11/01/19