AIDE AU CHOIX DES EPI ADAPTÉS AUX PEMP – De nouvelles recommandations sur le travail en nacelle

L’OPPBTP et l’INRS viennent de publier un guide qui précise les mesures à respecter lors du travail en nacelle. On y trouve un rappel de l’accidentologie particulièrement importante liée à ce type de travaux (basculement, collision, écrasement, chute de charges, …). En 2020, il est recensé 220 accidents, dont 19 mortels.
Parmi l’ensemble des accidents recensés entre 2000 et 2018, 57 % concernent des chutes de hauteur / éjections.

En effet, si une PEMP (plateforme élévatrice mobile de personnel) apporte une protection collective contre les chutes de hauteur, elle ne peut garantir une sécurité absolue, car le risque d’éjection reste présent (déséquilibre, glissement, basculement, renversement du panier…) qui pourrait entraîner une chute.
En raison de l’importance de ce risque d’éjection, le guide recommande le port systématique du harnais dans les PEMP, en particulier celles de type B (à élévation multidirectionnelle).

Dans ce sens, le guide explique en quoi un système de retenue n’est pas approprié pour la prévention des risques d’éjection et de chute de hauteur lors de l’utilisation des PEMP.

Il est donc préconisé de recourir à un système d’arrêt des chutes qui respecte les conditions suivantes :

• Le dispositif de maintien du corps doit être un harnais antichute intégral conforme à la norme EN 361.

• Le dispositif de liaison doit être suffisamment court pour que l’opérateur ne puisse pas être éjecté de la plateforme.

• L’antichute doit comporter un absorbeur d’énergie, de façon à garantir que les forces d’impact agissant sur le corps de l’utilisateur lors d’un éventuel arrêt de chute soient limitées à 600 daN au maximum.


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Le guide complet est téléchargeable sur ce lien : https://www.preventionbtp.fr/ressources/documentation/ouvrage/aide-au-choix-des-epi-adaptes-aux-pemp_zqvLozJWzbNpdH9kvrcC5

27-28 janvier – ASSEMBLÉE ouvrières et ouvriers cordistes (Aubervilliers)

INFOS PRATIQUES

LOGEMENT : 14 couchages à l’intérieur (+ matelas de sol possible)
…….….……….……(prévoir oreiller et sac de couchage)

REPAS : Chacun apporte de quoi partager à manger et à boire (auberge espagnole). Les repas de samedi midi, samedi soir et dimanche midi seront prévu d’avance.

POUR TOUS CONTACT : contact@cordistesencolere.fr
……………………….…..    06 14 70 89 32

INSCRIPTIONS : Afin de dimensionner le nombre de couchages et les repas, merci de t’inscrire en cliquant sur le lien : https://forms.gle/auXfSGQBQGyWpoCH8

PRIX LIBRE : L’ensemble du week-end est à prix libre (repas, logement et frais divers). Chacun donne selon ses moyens en contribuant au pot commun. 


Je m’inscris pour
réserver une place de couchage :


C’EST OÙ QUE ÇA SE PASSE ?

163 rue Henri Barbusse, AUBERVILLIERS
(Métro 12 – Mairie d’Aubervilliers)


Courriers types – frais de déplacement

Oh, oh, oh !

Descendu de ses cordes, le père noël des prolos a concocté cette année des cadeaux sur mesure pour ses collègues de chantier. Parce que lui le sait très bien. Traverser la France en traîneau et à ses frais, c’est plus possible ! À quoi ça rime de ne jamais être chez soi, et en plus de tout claquer dans le gasoil et les frais de déplacement ? Sans heure de route. Sans IGD en calendaires…
Et le tout, pour un salaire pas franchement plus joli joli que le SMIC…
Alors le père Noël, cette année il dit STOP à son boss et il vous partage ses secrets.

Trois belles lettres à compléter et à envoyer à vos tauliers pour tous vos prochains chantiers.
N’hésitez pas à faire un retour à l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires qui l’ont aidé dans la rédaction, ils seront content de vous savoir content.
Et puis, si vous avez des questions, ils vous aideront sans hésiter.
Parce que faut bien le savoir, au plus on est à lutter, au plus c’est facile de lutter.

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ATTENTION
valable uniquement pour les conventions collectives
du Bâtiment et des Travaux Publics
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Courrier N°1 –
BILLETS DE TRAINS, GASOIL, PÉAGE, INDEMNITÉS KILOMÉTRIQUES, …

Quand on est en grand déplacement, les frais de transport domicile-chantier / chantier-domicile doivent nous être remboursés périodiquement :
– jusqu’à 250km : chaque week-end ;
– 251km à 500km : 1 week-end / 2 ;
– 501km à 750km : 1 week-end / 3 ;
– au-delà de 750km : 1 week-end / mois

On appelle ça les voyages périodiques, vous connaissiez ? Ben on y a droit tout le temps !

Courriers N°2 et 3 –
HEURES DE ROUTE, TEMPS DE TRAJET, …

Peu importe comment on les appelle, ces heures passées pour se rendre sur les chantiers en grand déplacement et en revenir ne peuvent pas être gratos !

À minima, le patron doit nous les indemniser à 50 % du salaire, et en fonction des cas (si on n’est pas libre de vaquer à nos occupations) ces heures deviennent alors du temps de travail effectif.

Courrier N°4 –
IGD EN CALENDAIRES

Les « calendaires » c’est quoi ?
C’est le maintien des IGD lors des jours de repos où on est contraint de rester sur le lieu du grand déplacement faute de prise en charge du voyage périodique. Si pas de retour à la maison de payé, c’est l’IGD qui doit être maintenu vendredi, samedi, dimanche, jours fériés et même les jours en intempérie.
Si le retour à la maison est payé, c’est le seul cas où le patron a le droit de ne nous payer qu’un panier le vendredi.

BIENTÔT NOËL – Idée cadeau

Bientôt Noël !
Et évidemment, comme nous, vous n’avez encore acheté aucun cadeau. Normal, vous courez de chantier en chantier, de mission en mission, sans percevoir les indemnités légales de votre employeur, mais ça c’est un autre sujet.
Non seulement vous n’avez pas le temps, mais en plus plus vous n’avez pas d’idée. Normal, là aussi, toute votre précieuse matière grise étant monopolisée par la lutte pour vos droits, votre salaire, votre sécurité.
Pour tout ça, Cordiste en colère, cordistes solidaires vous vient en aide tout au cours de l’année.
Vous allez halluciner. Nous vous venons également en aide pour vos cadeaux de Noël ! Si.
Si on existait pas, faudrait nous inventer.
Pas besoin d’écumer les lieux mercantiles, bondés de furieux stressés ayant perdu tout sens de l’humanité dans leur quête effrénée aux babioles en plastique.
On vous offre sur un plateau un cadeau de dernière minute. Un cadeau ? THE cadeau.
Beau, sobre, utile.
Ecologique, puisqu’il n’a pas traversé les trois-quart du globe sur un porte-container.
Que vous ne retrouverez pas en vente le lendemain sur le Bon coin. (C’est sûr, on vérifie tous les ans.)
Qui vous servira de caution culturelle.
A un prix défiant toute concurrence.
Et cerise sur le gâteau, vos sous, durement gagnés à la sueur de votre front, n’iront pas remplir les poches d’actionnaires sirotant des cocktails mordorés sur une plage de sable fin.
Le moindre centime sorti de votre poche ira avec fierté abonder le compte de la Banque postale de l’association. Avant de repartir vers des missions nobles et vertueuses. Comme soutenir des travailleuses et travailleurs blessés. Aider des ouvrières et ouvriers à obtenir réparation auprès de leur patron indélicat.
En un mot, votre argent servira à bâtir la solidarité nécessaire dans notre métier.

Et si vous le demandez gentiment, on peut même vous dédicacer le bouquin.
C’est pas les patrons de Gifi ou d’Action qui feraient ça…

Commander le livre ici : 7€ en soutien à l’association
En savoir plus sur ce livre

RADIO – Résistances des cordistes contre des conditions de travail inacceptables

En mai dernier, plusieurs cordistes, dont Thibaud et Ekaterina ont travaillé sur la tour Hekla dans le quartier de la défense, dans des conditions de travail indignes : matériel non fourni, mesures de sécurité non assurés. Face à ces conditions, ils font valoir leur droit de retrait. Plusieurs mois plus tard, au moment de recevoir leur paie, celle ci est amputée de nombreuses heures de travail effectués.

Micros Rebelles a interviewé Grégory Molina, membre et co-fondateur des cordistes en colères, cordistes solidaires, association qui a suivi et soutenu ces deux travailleur et travailleuse. Il nous parle des conditions de travail au sein de cette profession qui comptabilise près de 10 000 personnes en France.

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PRUD’HOMMES : Jarnias condamné pour licenciement abusif. Les demandes liées aux grands déplacements retoquées. Fin de l’histoire ?

Le 21 février dernier se tenait l’audience en Conseil de prud’hommes, à Paris, dans le conflit opposant l’entreprise de travaux sur cordes Jarnias et Jules, un de ses anciens ouvriers cordistes, venu réclamer le respect de ses droits.
Il y a quelques mois, le jugement tombait.
Il est aujourd’hui définitif.

Jules avait saisi la justice pour contester le fondement de son licenciement, motivé, selon Jarnias, par une faute grave qu’il aurait commise alors qu’il était embauché en durée indéterminée sur le chantier de Notre-Dame-de-Paris. Mais aussi pour réclamer le paiement en calendaire de ses indemnités de grand déplacement, ainsi que l’indemnisation de ses heures de trajet et frais de transport pour joindre, toutes les deux semaines, son domicile situé en région lyonnaise et le chantier parisien.
On peut relire à ce sujet l’article « 
Entreprise décomplexée versus ouvriers lésés : les dessous du chantier Notre-Dame », qui revient largement sur les faits et apporte un récit détaillé du déroulé du jugement.

Mi-juillet, le conseil de prud’hommes de Paris a transmis sa décision écrite et étayée de ses motivations.

Sur le licenciement

Six mois à peine après son embauche en CDI de chantier, Jules commençait à être convoqué par la direction de Jarnias. Face à une baisse de l’activité sur le chantier, on lui demandait de partir. Tout simplement… Protégé par son contrat, Jules refusait. Légitimement. Tous les mois, on l’a ensuite reconvoqué pour s’assurer qu’il n’avait pas changé d’avis, ou l’y encourager fortement. Peu de temps après qu’il a tenu tête lors d’un énième entretien avec Xavier Rodriguez, le PDG de Jarnias, une faute grave lui était signifiée : avoir fait reposer tout le poids de son corps sur l’édifice encore branlant. Fait que Jules contesta immédiatement. Arc-boutée, l’entreprise le mettait à pied, puis au bout d’un mois le licenciait.

Pour ce préjudice, Jules réclamait un peu plus de 10 000 euros de rappels de salaire et d’indemnités.
Dans son jugement, le conseil de prud’hommes écrit : « la SAS JARNIAS TRAVAUX SPÉCIAUX ne fait qu’affirmer que le salarié n’a pas respecté les mesures de sécurité en matière de tension de corde et de pression de son poids sur les gerbes sans apporter le moindre élément ». En conséquence, le conseil juge abusif ce licenciement, car dépourvu de cause réelle et sérieuse. Au centime près, Jarnias est donc condamné à verser à Jules les sommes demandées à ce titre.

Continuer la lecture de « PRUD’HOMMES : Jarnias condamné pour licenciement abusif. Les demandes liées aux grands déplacements retoquées. Fin de l’histoire ? »

TRAVAUX SUR CORDES ET ÉBOULEMENTS ROCHEUX : Clarification réglementaire et recommandation du ministère du travail

Dans le cadre de son 4ème Plan Santé au Travail, le ministère du travail vient de publier une nouvelle fiche thématique appuyée sur un récit d’accident mortel du travail. Dans cette dernière, le focus est mis sur le cas d’un accident ayant causé la mort de deux cordistes qui intervenaient sur l’installation d’une via ferrata. Outre un rappel des circonstances de cet accident, le document s’attarde sur deux mesures de prévention obligatoires.

1/ ÉTUDES GÉOTECHNIQUES nécessaires avant et pendant tous travaux exposant les travailleurs à un risque d’éboulement rocheux :
« Ces études géotechniques sont réalisées pour s’assurer notamment de la résistance des parois rocheuses servant de support d’amarrage aux cordistes. Elles permettent également de s’assurer que les cordistes ne sont pas exposés à un risque de chute de blocs qui pourraient venir les percuter. Les risques doivent être réévalués à chaque nouvelle situation de travail (purge, minage, débroussaillage, éboulement changeant la topologie initiale du terrain, etc.) ou changement de conditions climatiques conséquent (fortes pluies, sécheresse, dégel, etc.), et les travailleurs informés et formés en conséquence. »

2/ OBLIGATION STRICTE du travail sur deux cordes :
Le document rappelle que seuls les travaux d’élagage bénéficient d’une exception à cette obligation absolue. Tous les autres types de travaux réalisés aux moyen de cordes doivent intervenir avec la seconde corde de sécurité.
Le document précise également : « Dans les cas où l’analyse des risques mettrait en évidence des dangers apportés par la corde de sécurité (vent emmêlant les cordes, déstabilisation de pierres, machine en mouvement, etc.), il est nécessaire de modifier le mode opératoire de telle sorte que la corde de sécurité puisse être utilisée sans risque. »

Pour rappel, sur les 34 accidents de collègues cordistes décès au travail depuis 2006 :

  • 20 sont la conséquence d’une chute de hauteur (dont au moins 8 concernent des cordistes qui n’étaient pas attachés ; et 3, des cordistes qui travaillaient sans corde de sécurité)
  • 19 ont eu lieu sur des chantiers de TP
  • 8 sont la conséquence d’éboulements rocheux
  • 5 se sont produits en silo ou autre espace confiné

Dans la quasi totalité de ces accidents, des défaillances en termes de supervision des travaux étaient relevées.

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Les fiches thématiques du ministère sont à retrouver ici : https://travail-emploi.gouv.fr/sante-au-travail/stop-aux-accidents-du-travail-graves-et-mortels/article/fiches-thematiques-et-recits-d-accidents-du-travail-mortels

Tournée cordistes « Grand Nord » – du 22 au 25 novembre

Paris, Lille, Reims, Amiens
du 22 au 25 novembre
 2023
Présentation et échanges autour du nouveau livre « Un jour j’irai là-haut « , mais aussi plus largement sur le métier de cordiste, et les batailles qui y sont menées pour défendre de meilleures conditions de travail.

Pour les personnes intéressées, un temps spécifique sera prévu pour décortiquer et questionner les revendications portées par l’association depuis un peu plus d’un an auprès de la Direction Générale du Travail et auprès des différentes instances patronales.
(LIRE ICI toutes les infos à sur ce sujet).

Et tout simplement, ce sera aussi l’occasion d’une rencontre de cordistes au niveau local. Pour se croiser en dehors des chantiers et de nos boîtes respectives, se filer des tuyaux, échanger nos contacts, tisser des réseaux de solidarité. 

Alors, vous venez ?
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TOUTES LES DATES DE LA TOURNÉE :
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MERCREDI 22/11 – 19h
PARIS – Bar El Zokalo
(49 Rue Pixérécourt, 20ème)

JEUDI 23/11 – 19h
LILLE – Kebab l’Aspendos
(10 rue des Sarrazins)

VENDREDI 24/11 – 19h
REIMS – Studio de Radio Primitive
(26 rue de Docteur Schweitzer)

SAMEDI 25/11– 19h
AMIENS – Centre social Elbeuf
(9 Rue Louis Antoine de Saint-Just)