PRESSE – Accidents mortels à répétition : quand l’agro-industrie joue avec la vie de ses techniciens cordistes

Article paru sur Bastamag le 03/07/2018

Quentin Zaroui-Bruat en juin 2017, Arthur Bertelli et Vincent Dequin en mars 2012. Ces jeunes cordistes, des techniciens qui effectuent des travaux en hauteur, sont tous trois morts ensevelis dans les silos du géant du sucre Cristal Union. Aucun de ces accidents, intervenus sur le même site industriel, n’a encore été jugé. En cause à chaque fois ? L’ouverture accidentelle des trappes destinées à vidanger les silos. S’agit-il d’une simple erreur humaine ou de la conséquence d’insuffisances multiples en matière de sécurité, dans un métier précaire et très peu encadré ? Enquête.
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PRESSE – Nîmes : un ouvrier se tue après une chute de 15 mètres [Mickaël]

Article paru dans le Midi Libre le 07/03/2018

A l’arrivée des secours, le salarié âgé de 32 ans était décédé.

Ce mardi 6 mars en début d’après-midi, un ouvrier, travaillant sur un chantier de construction d’un immeuble, a chuté de plus de 15 mètres.

Un ouvrier travaillant sur un chantier de construction d’un immeuble, boulevard Natoire, à proximité du cinéma CGR Cap Cinéma, a été victime d’un grave accident, ce mardi en début d’après-midi. Selon la direction départementale de la sécurité publique, la victime travaillait sur un balcon lorsqu’elle a chuté de plus de 15 mètres.

A l’arrivée des secours, le salarié âgé de 32 ans était décédé. Une enquête confiée aux policiers de la Sûreté départementale est en cours et  l’inspection du travail a été saisie.

Source: https://www.midilibre.fr

RASSEMBLEMENT – Hommage à Quentin (Bazancourt, 15/09/17)

Un samedi à Bazancourt

Accrochés sur le grillage de l’usine, un bout de corde, un casque, un mousqueton, une sangle. Juste en dessous, une plaque funéraire grise, posée à même le gris du bitume. « A notre ami regretté ». Autour, les flammes de quelques bougies vacillent dans le vent. Je dépose une fleur parmi les autres, dans un silence total. Puis je retourne prendre place dans la masse des gens qui se recueillent. L’émotion est palpable. Et pour cause, derrière cet autel improvisé et provisoire, à 150 mètres, en plein dans le champ de vision, se dresse l’ensemble de silos où Quentin a trouvé la mort. C’était il y a trois mois. Les pensées et les regards convergent en une communion de peine. Continuer la lecture de « RASSEMBLEMENT – Hommage à Quentin (Bazancourt, 15/09/17) »

TÉMOIGNAGE – « Quentin, un bon gamin, mort enseveli dans un silo à l’issue d’une pénible journée d’un travail ingrat »

Témoignage paru dans La Brique le 05/07/2017
& Bastamag le 30/11/2017

Eric, 48 ans, est cordiste, travailleur itinérant, depuis trois ans. En juin dernier, l’un de ses jeunes collègues, Quentin, 21 ans, est mort enseveli dans un silo, à Bazancourt, non loin de Reims. C’est le troisième accident du travail mortel sur ce site en cinq ans ! Le silo appartient à l’entreprise Cristanol, une distillerie du groupe sucrier Cristal Union, connu par sa marque de sucre Daddy. Le silo où le jeune homme a disparu était rempli de granulés pour bestiaux, qui à force de chaleur et d’humidité forment des blocs. Les ouvriers cordistes qui descendent dans ces immenses réservoirs doivent émietter ces blocs, et les décoller des parois. Eric raconte comment il a vécu, terrifié, la mort de Quentin. Continuer la lecture de « TÉMOIGNAGE – « Quentin, un bon gamin, mort enseveli dans un silo à l’issue d’une pénible journée d’un travail ingrat » »

PRESSE – Un travailleur meurt d’une attaque cardiaque à 70 mètres de haut, sur le site du Tricastin

Article paru sur France bleu Drôme le 01/02/2017

Cet employé d’une entreprise sous-traitante d’Areva a succombé alors qu’il intervenait sur un mât météo.
Un travailleur est mort, ce mercredi matin, vers 11 heures, sur le site nucléaire du Tricastin. Ce salarié de Profil Energy, une entreprise spécialisée dans les interventions en hauteur, basée à Bollène, dans le Vaucluse, était chargé de la maintenance du mât météo d’Areva, à Tricastin.

Il se trouvait à 70 mètres de haut, lorsqu’il a fait une attaque cardiaque. Le collègue qui était avec lui a pratiqué les premiers gestes de réanimation et prévenu un confrère, resté en bas, qui a pu alerter les secours. Ce sont les pompiers du site du Tricastin qui sont arrivés les premiers sur les lieux. Rapidement rejoints par les spécialistes du Secours en Montagne, aptes à intervenir sur ce genre d’installations. LIRE LA SUITE

PRESSE – Entreprises condamnées après la mort d’un cordiste dans un silo de la Coopératives le Gouessant (22)

Article paru dans le Ouest France le 05/05/2015

Lamballe. Le Gouessant condamné pour un homicide involontaire

La coopérative du Gouessant à Lamballe (Côtes-d’Armor) vient d’être condamnée pour un homicide involontaire par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. Continuer la lecture de « PRESSE – Entreprises condamnées après la mort d’un cordiste dans un silo de la Coopératives le Gouessant (22) »

PRESSE – Il était mort dans un silo du Gouessant. Les employeurs condamnés pour un homicide involontaire

Article paru dans Ouest-France le 05/05/2015

La coopérative du Gouessant à Lamballe (Côtes-d’Armor) vient d’être condamnée pour un homicide involontaire par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.
La coopérative du Gouessant à Lamballe  a été condamnée ce mardi  pour un homicide involontaire par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc


En 2009, Gérald Marie est mort au travail. Salarié de Celt Hygiène, il était habitué à intervenir à la coopérative du Gouessant, à Lamballe (Côtes-d’Armor), où il nettoyait, comme chaque année, l’intérieur des silos, en se déplaçant à l’aide de cordes dans ces milieux confinés.

Habituellement, il dépoussiérait le haut des silos. Le 9 septembre, le responsable de production du Gouessant lui demande d’entrer dans le silo 21, qui contenait, depuis huit mois, un mélange non conforme, contenant des médicaments. Partiellement vidé, des matières restaient collées aux parois.

Il entre d’abord avec un masque en papier. Sort, dit à un collègue que « ça pue là-dedans ». Il revient, avec un masque filtrant. Et tombe aussitôt dans le coma. Plus d’une demi-heure se passe avant que des pompiers arrivent, et réussissent à le sortir, en arrêt cardio-respiratoire

L’ancien directeur de Celt Hygiène à été relaxé. La société Celt Hygiène est condamnée à une amende de 10 000 €, et le Gouessant à 7 500 € d’amende.

Source : Ouest-France 05/05/2015

Article paru dans Ouest-France le 04/03/2015

IL ÉTAIT MORT DANS UN SILO DU GOUESSANT
Ce salarié chevronné était connu et apprécié. Il a été victime de dioxyde de carbone, en nettoyant un silo sans protection.
En 2009, Gérald Marie est mort au travail. Salarié de Celt Hygiène, il était habitué à intervenir à la coopérative du Gouessant, à Lamballe (Côtes-d’Armor), où il nettoyait, comme chaque année, l’intérieur des silos, en se déplaçant à l’aide de cordes dans ces milieux confinés.

Habituellement, il dépoussiérait le haut des silos. Le 9 septembre, le responsable de production du Gouessant lui demande d’entrer dans le silo 21, qui contenait, depuis huit mois, un mélange non conforme, contenant des médicaments. Partiellement vidé, des matières restaient collées aux parois.

Il entre d’abord avec un masque en papier. Sort, dit à un collègue que « ça pue là-dedans ». Il revient, avec un masque filtrant. Et tombe aussitôt dans le coma. Plus d’une demi-heure se passe avant que des pompiers arrivent, et réussissent à le sortir, en arrêt cardio-respiratoire.

Le Gouessant et l’entreprise Celt Hygiène répondaient hier de sa mort devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. Le détecteur de gaz dont était muni le salarié était hors d’usage. Il ne disposait d’aucune protection respiratoire appropriée. A été dénoncée aussi la quasi-absence de plan de prévention des risques. Seul existe un document très sommaire, dont le tribunal pense qu’il a été signé après l’accident (la signature indique Mary et non Marie). Le Gouessant aurait dû y mentionner les risques dûs aux matières en décomposition. Et Celt Hygiène devait assurer un système permettant de remonter le salarié victime d’un malaise.

L’instruction a été longue, du fait de la dépression du directeur de Celt Hygiène. 17 500 € d’amende ont été requises. L’affaire est mise en délibéré au 5 mai.

Source : Ouest-France 04/03/2015

PRESSE – DIMITRI et LIONEL: Deux hommes équipent une via ferrata et se tuent

Article paru sur France Bleu Pyrénées-Orientales le 28/11/2014

Deux ouvriers meurent dans les gorges de Mondony à Amélie-les-Bains

Deux hommes de 25 et 47 ans qui participaient à l’aménagement des gorges de Mondony à Amélie-les-Bains ont dévissé ce vendredi matin. Ils ont fait une chute d’une centaine de mètres et n’ont pas survécu.

Un terrible accident du travail s’est produit ce vendredi en fin de matinée dans les gorges de Mondony sur la commune d’Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales). Deux ouvriers qui travaillaient à l’aménagement d’une « via verrata » ont dévissé.

Ils étaient accrochés à un câble, lui même accroché à la roche et c’est tout un pan de la roche qui s’est détaché , emportant avec lui les deux ouvriers. Une chute dans le vide d’au moins une centaine de mètres.

Les gendarmes du peloton de haute montagne se sont rendus sur place en hélicoptère avec un médecin du Samu pour tenter de ranimer les deux ouvriers, en vain. Les deux hommes avaient 25 et 47 ans.

Deux autres ouvriers qui travaillaient sur le même secteur ont réussi à se raccrocher à la roche pour ne pas chuter . Une cellule psychologique a été mise en place à la caserne des sapeurs pompiers d’Amélie pour venir en aide à la dizaine d’ouvriers qui travaillaient sur ce chantier, tous appartenaient à une entreprise de Savoie.

« C’est la fatalité » La maire d’Amélie les Bains

« C’est la roche entière qui est partie, ils étaient bien attachés au filin mais le câble lui-même est parti donc ils sont partis avec et il n’y avait plus rien à faire, ils ont fait une chute de 100 mètres . Deux ouvriers s’en sont sortis miraculeusement en s’accrochant à la roche. Les secours ont été formidables, ils sont arrivés en hélicoptère et ont tenté de ranimer les deux hommes. Moi je les vois travailler depuis deux mois, ce sont des vrai professionnels, je ne veux pas parler avant l’enquête mais c’est la fatalité, un morceau de roche qui devait pas partir » explique Alexandre Reynal, le maire d’Amélie les Bains.

Les gorges de Mondony, fermées depuis 15 ans pour des raisons de sécurité font l’objet depuis plusieurs semaines de travaux pour permettre aux promeneurs d’accéder de nouveau dans ce site exceptionnel. Des travaux de sécurisation avec des passerelles, des filets de protection mais aussi des aménagements ludiques comme cette via Ferrata, des tyroliennes, des ponts de singe. Le chantier touche à sa fin du chantier, le maire d’Amélie avait prévue une grosse fête en début d’année pour marquer la réouverture des gorges, cérémonie d’ores et déjà annulée. pour la suite, Alexandre Reynal très touché, ne veut prendre aucune décision sous le coup de l’émotion.

Source : France Bleu


Article paru dans le Dauphiné Libéré le 02/12/2014

Saint-Étienne-de-Cuines : tristesse après la mort de deux salariés de Techfun

Lionel Dupuy et Dimitri Messina étaient passionnés par leur métier lié à la hauteur et à la montagne. C’est elle qui les a rappelés, vendredi, dans les Pyrénées-Orientales.

Vendredi en fin de matinée, dans les gorges du Mondony, à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orientales), alors qu’ils achevaient de mettre en place la passerelle d’une via ferrata, Dimitri Messina, 25 ans, et Lionel Dupuy, 43 ans, ont été projetés dans le vide. Ils sont décédés sur le coup, après une chute d’une centaine de mètres engendrée par le détachement inattendu d’une masse rocheuse qui supportait un des deux pans de fixation de la passerelle. Sous la violence du choc, la ligne de vie (un câble épais) a rompu, laissant les deux spécialistes sans accroche.

La nouvelle est rude. Pour leurs proches, bien sûr. Pour leur entreprise, Techfun, implantée à Alpespace et créée lors du rachat par le groupe MND de l’entreprise spécialiste de la hauteur Prisme. Pour le monde de la montagne, pour la Maurienne, car ce sont deux personnalités attachantes qui s’en vont, des bons gars, professionnels.

Lionel aimait travailler avec Dimitri

Résidant près de Saint-Étienne-de-Cuines, Lionel Dupuy a rejoint le monde des travaux en hauteur en octobre 1997, après une formation professionnelle au lycée de Saint-Michel et un tour des métiers sur chantier, successivement soudeur, bûcheron et élagueur. Expérimenté à la montagne et à l’escalade, il avait participé à la fin de la construction de la via ferrata du Télégraphe. Père de trois enfants, il s’était fait une spécialité de la sécurisation en milieu industriel et de la pose de ligne de vie. Depuis quelques années, les passerelles de via ferrata aiguisaient sa passion. Imaginatif et débrouillard, il en appréciait la technique, fouillant justement le concept des ancrages. Doyen des salariés, il avait formé à un moment ou à un autre chaque personnel. Chasseur, pêcheur, membre du rugby club de Saint-Jean-de-Maurienne, il appréciait de travailler avec un autre aficionado de l’altitude, tout aussi professionnel et posé : Dimitri Messina.

Passionné de la varappe, Dimitri avait intégré le Groupe excellence alpinisme national à 19 ans. Il avait profité de ce parcours pour se forger une solide expérience et laisser ses traces sur les cascades de glace de Norvège, les parois du Verdon et le massif du Mont-Blanc. Successivement membre d’une expédition himalayenne sur des sommets à 6 500 mètres en Inde, puis au Kenya et en Chine, Dimitri était cet été encore en Côte d’Ivoire dans une action solidaire, laissant libre cours à sa soif de découverte des montagnes du monde. Membre de la récente section Caf d’Aiguebelle, il était sollicité à chacun de ses retours dans son village de Saint-Alban-d’Hurtières par ses amis de Techfun pour rejoindre un métier qu’il appréciait.

Lionel et Dimitri sont désormais montés très haut. Au ciel. Ils manqueront à leurs familles, à leurs amis et à la montagne. Leurs corps reposent à la chambre funéraire de Saint-Étienne-de-Cuines.

Source : Le Dauphiné Libéré


Lire aussi :

● « Deux salariés de la société Techfun de Saint-Hélène-du-Lac tués à Amélie-les-Bains (Pyrénées Orientales»,
France 3 Auvergne Rhône-Alpes, le 28/11/2014

● « Amélie-les-Bains : deux hommes équipent une via ferrata et se tuent »,
Midi Libre, le 28/11/2014

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