POISSON D’AVRIL ? : Du nouveau chez les Cordistes : des évolutions sociales inespérées !


Dans le contexte social actuel, et afin d’éviter une escalade de la violence, le gouvernement (bien conscient des compétences des cordistes en matière d’escalade) a acté une série d’évolutions sociales inattendues, qui devraient bouleverser les conditions de travail des Cordistes !

Conditions de revenu : les revenus minimums ont été réévalués : fini le CQP1 à 10,42€/h minimum et le CQP2 à 11,44€/h minimum.

A présent, les CQP1 et 2 pourront respectivement exiger 15€ et 20€ de l’heure. Un juste revenu pour des compétences indéniables de maitrise des risques en hauteur, et de maitrises des techniques d’évolution et de positionnement sur cordes.

Il a été également décidé de rendre obligatoire la certification des entreprises. En effet, il est apparu que le nombre toujours croissant de nouvelles entreprises qui s’affranchissent (au même titre que bien des entreprises plus vieilles) de toute notions de management de la sécurité en hauteur, de matériel et de compétences en interne, était fortement accidentogène en établissant un climat concurrentiel malsain et poussant à la course au moins disant.

À présent, afin de pouvoir exercer, les entreprises de travaux sur cordes devront prouver leur maitrise des risques (Document Unique d’Évaluation des Risques existant et à jour, modes opératoires et analyses de risques à l’appui), ainsi que leur possession de matériel EPI efficace et contrôlé, et surtout en nombre suffisant pour en doter l’ensemble des travailleurs, y compris les intérimaires ! Fini les courageux « opportunistes» sans compétences, ni matériel ni organisation, place aux professionnels ! Cette logique n’est ni plus ni moins la même que dans la restauration : impossible d’ouvrir un restaurant sans montrer patte blanche (compétences, matériel, organisation).

Il est à souligner que cette mesure concerne également les entreprises de travaux temporaires, qui devront en plus de prouver leurs compétences en matière de délégation de personnel cordiste, prouver qu’elles respectent les lois en matière d’information des intérimaires (au sujet de « pratiques douteuses » telles que la dissimulation de création d’épargne salariale visant à s’exonérer de cotisations patronales, de souscription à une mutuelle complémentaire santé s’apparentant à du racket…), de rémunération à hauteur du contrat signé avec l’entreprise utilisatrice (sans que des « marges cachées » ne puissent être appliquées au détriment des cordistes), et qu’elles s’assurent de la sécurité de leurs intérimaires ! Ce qui leur imposera de comprendre ce que leurs intérimaires vont faire, où et comment ils vont le faire : du jamais vu !

Aussi, tel que cela est prévu initialement, le recours à des travailleurs intérimaires ne devra être strictement réservé qu’à des travaux temporaires, et non du salariat déguisé. Impossible également à l’avenir de s’affranchir des obligations légales de fournitures des EPI par les entreprises utilisatrices (et non par les intérimaires eux-mêmes), et de segmenter les contrats pour affranchir les entreprises utilisatrices de payer les frais de déplacement durant les week-ends (IGD en calendaire ou trajets retours) : si un intérimaire est sollicité durant plusieurs semaines consécutives, ses contrats hebdomadaires habituels seront requalifiés en un seul englobant toutes ses activités. Un pas en avant contre la précarité des cordistes intérimaires !

Le texte prévoit également toute une palanquée de mesures visant à institutionnaliser la bienveillance et la convivialité entre les acteurs de la profession (respect des engagements pris, politesse et humour doivent figurer aux Plans de Préventions et PPSPS).

Devant ces mesures exceptionnelles, de nombreuses enseignes de travaux sur cordes et de travail temporaire ont décidé de fermer boutique : avouant tout simplement qu’il est trop contraignant de se conformer au respect du code du travail, il leur est désormais plus simple de se réorienter vers une autre profession moins exigeante avec le respect des lois et des techniciens.

L’ensemble de la profession peut se réjouir de ces nouvelles mesures marquant le virage de la professionnalisation du monde des travaux sur cordes en France !

2 réponses sur “POISSON D’AVRIL ? : Du nouveau chez les Cordistes : des évolutions sociales inespérées !”

  1. Bonjour. Je m apprête à passer mon cqp1. pensez vous réellement que je peux me permettre de demander 15 euros brut de taux horaire sans passer pour un arrogant à mon futur boss, sachant que je serais en cdd ??
    cordialement

    1. Salut, malheureusement à ce taux là tu risques d’avoir du mal à trouver du boulot au sortir de ta formation.
      Ce texte était une blague de 1er avril… 😉
      Une manière rigolote de dire ce qu’on aimerait voir changer dans la profession.
      Les 15€/h pour un CQP1 et 20€/h pour un CQP2 sont donc encore loin d’être à l’ordre du jour!
      Bonne chance et bon courage à toi pour ton début dans le boulot!

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