MIKEL – Accident mortel d’un cordiste dans les Landes

Ce matin, Mikel Duhalde, un collègue cordiste de 27 ans a perdu la vie au travail. Il travaillait sur un chantier de maintenance dans l’usine de bioraffinerie de Tartas, dans les Landes. Il aurait chuté de l’intérieur d’une des chaudières avant d’être enseveli dans un bac de cendres.

Ce jeune collègue originaire de Saint-Jean-de-Luz rejoint la longue liste des cordistes qui un soir ne seront pas rentrés du travail.
Le deuxième cordiste tué au travail en ce tout début d’année 2023.
Le quatrième cordiste tué au travail en moins d’un an.
Jamais la mort au travail ne devra devenir une fatalité.
Cette hécatombe doit cesser!

Dans l’immédiat et face à ce drame, toutes nos pensées et notre soutien se tournent ce soir vers sa famille, ses amis et collègues.

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Actus Landes : Landes. Décès d’un homme après un accident de travail à l’usine de Tartas
France Bleu : Accident mortel : un homme de 28 ans perd la vie à l’usine de Tartas
Sud Ouest : Un homme a perdu la vie dans une bioraffinerie des Landes

Grève 7 mars


DEMAIN, C’EST GRÈVE GÉNÉRALE !
𝗔𝗹𝗼𝗿𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗿𝗱𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀, 𝗾𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝘀𝗲𝗿𝗮 ?

Comme beaucoup de collègues du BTP, une carrière de cordiste, c’est synonyme de tendinites, hernies, arthrose, lombalgies, arthrite, usure, blessures, … et parfois, trop souvent, de vies brisées.
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Vous en connaissez combien des cordistes qui ont réussi à faire leur carrière complète dans le métier et sur chantier ?
Ah oui, il faut réfléchir pour les trouver ceux-là !
Pourquoi ?
Parce que dans ce métier comme dans tout le BTP, la seule prise en compte de la pénibilité c’est tu dégages et on prend des p’tits jeunes fraîchement sortis de formation. Comme ça on les paye moins cher, et en plus, eux, ils en veulent…
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La pénibilité dans le BTP ?
« Ça n’existe pas. » Nous disent patrons et gouvernement.
« Alors 2 ans de plus à trimer, vous allez pas chouiner !!
Vous avez bien accepté les réformes du chômage, la loi travail, la baisse des APL, le gel des salaires, … alors pourquoi pas 2 ans en moins de retraite ? »
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Pendant ce temps-là, les grosses fortunes du pays continuent à se faire du blé sur notre dos, notre santé, nos vies.
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Pendant ce temps-là, les cadeaux au patronat et à la bourgeoisie s’enchaînent : suppression de l’ISF, baisse des cotisations patronales, CICE, avantages fiscaux…
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Pendant ce temps-là, tout augmente sauf les salaires.
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Avec son ampleur inédite, le mouvement de protestation en cours pourrait faire chanceler le gouvernement.
Perdre cette bataille nous condamnerait à des années de recul social.
La gagner laisserait entrevoir une bouffée d’air pour tous les combats à venir.
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Alors demain, et les jours suivants, on fait quoi les cordistes ?

PRESSE – Solidarité et fraternité au Ministère du travail

Paru sur Le Club Médiapart, 5 mars 2023

Ce samedi 4 mars, à deux pas du ministère du travail, des proches de victimes d’accidents du travail étaient réunis, à l’initiative du collectif Stop à la mort au travail. Face à la violence des faits, à la froideur des institutions se sont opposées la solidarité, la chaleur humaine, la dignité.

 À lire aussi dans la presse :

 > FRANCE CULTURE : Accidents du travail : les morts invisibles 
 > POLITIS : Comment les patrons tueurs échappent à la justice
 > LE MONDE : Morts au travail : les familles des victimes se mobilisent 
 > L’HUMANITÉ : Accidents du travail : la colère des familles endeuillées 

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PRESSE – Jarnias devant les prud’hommes

Paru sur Le Club Médiapart, 27 février 2023

Entreprise décomplexée versus ouvriers lésés : les dessous du chantier Notre-Dame


Contestation de licenciement, paiement des indemnités de grand déplacement… Le mardi 21 février 2023, au Conseil de Prud’hommes de Paris avait lieu l’audience qui traitait du conflit entre Jarnias, une entreprise phare dans le domaine des travaux sur cordes, et un de ses ouvriers venu réclamer le respect de ses droits. Retour sur les enjeux de ce procès pour l’ensemble de la profession.

Maître Géraldine Audinet entame sa plaidoirie.

Cascade de cheveux blonds tranchant sur le noir de sa robe d’avocate. Droite et sévère, elle fait face aux quatre conseillères des Prud’hommes.

Sa plaidoirie sera assez brève. Ne s’embarrassant pas à répondre sur les points dérangeants du dossier.

Ce qu’elle ne dit pas à l’aide d’arguments elle l’exprime par le dédain. Envers Jules, un ouvrier cordiste.

Qui ose attaquer son ancien employeur, l’entreprise de travaux sur cordes Jarnias. Dont aucun représentant légal n’est présent à l’audience.

Qui a l’outrecuidance de demander des comptes à la main qui l’a nourri. LIRE LA SUITE