CAGNOTTE Sébastien – Remerciements de sa maman et de sa soeur

LA CAGNOTTE DE SOUTIEN AUX PROCHES DE SÉBASTIEN EST CLÔTURÉE
Nous remercions tous les participants pour ces nombreux gestes de solidarité.
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Ci-dessous le message de remerciements que vous adressent la maman et la soeur de Sébastien :

 » Remerciements aux participants à la cagnotte suite au décès accidentel au travail le 3 janvier 2023 à VAYRES (33) de mon fils Sébastien, suite à une chute de 15 m, sans filet de protection sous toiture, ni sécurisation de la plaque en polycarbonate au travers de laquelle il est passé.

Je tiens à vous remercier et soyez sûrs que le fruit de cette cagnotte sera utilisé à bon escient car il n’est pas normal que nos fils, frère, petit-fils ou époux partent travailler le matin et ne rentrent pas le soir, que des familles soient plongées dans le désarroi et la douleur.

Sébastien était quelqu’un de très prudent et très à cheval sur la sécurité au travail aussi bien que sur la route.

Notre douleur et notre colère étaient telles que nous n’avons pas eu le courage d’écrire de Remerciements avant ce jour.

Nous remercions aussi les Cordistes en Colère et solidaires de nous avoir épaulé dans ces moments de solitude et de désarroi.

Merci à tous.

Cordialement,

Coralie et Maryse, sœur et maman de Seb. « 

FRANÇOIS – Procès en appel des entreprise Garelli et Manpower

Accident mortel de François Chirat
𝗟𝗲𝘀 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲𝘀 𝗚𝗔𝗥𝗘𝗟𝗟𝗜 𝗲𝘁 𝗠𝗔𝗡𝗣𝗢𝗪𝗘𝗥 𝗷𝘂𝗴𝗲́𝗲𝘀 𝗲𝗻 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹.

La faute inexcusable de ces deux sociétés avait été reconnue par le Pôle social du tribunal judiciaire de Valence en septembre 2021.
Elles avaient été condamnées à verser 100 000€ de dommages et intérêts aux proches de François.
Ayant toutes deux fait appel de leur condamnation, elles étaient de nouveau jugées le jeudi 2 mars par la Cour d’appel de Grenoble.

Ces deux sociétés contestent notamment d’avoir été condamnées sur le fait de ne pas avoir dispensé de formation renforcée à la sécurité pour François, qui était intérimaire.
Disposition pourtant clairement établie par l’article L4154-2 du code du travail.
Elles partent du principe qu’ayant un certificat d’aptitude au travaux sur cordes, François devait être dispensé d’une telle formation.

Une telle réflexion implique de considérer qu’une fois sa formation initiale en poche, un cordiste serait compétent à vie et en toutes circonstances. Aucun rappel nécessaire. Aucune précision nécessaire sur les modes opératoires propres à chaque chantier, chaque entreprise…
Une telle position questionne gravement sur les conditions d’accueil des travailleurs temporaires au sein des sociétés GARELLI et MANPOWER.

En parallèle, ces deux sociétés, ne se sont pas exprimées sur les autres faits reprochés.
Parti à 2h du matin depuis son domicile, François était arrivé vers 6h sur ce chantier du Var. Sur place, aucun chef d’équipe, aucun chef de chantier, uniquement des intérimaires.
Une absence criante de supervision que le tribunal de Valence soulevait dans son jugement : « le recours régulier à des intérimaires entraînant un éparpillement des savoirs individuels de prudence et la méconnaissance des spécificités des chantiers et la nécessité de les découvrir en très peu de temps, l’absence d’encadrement des trois cordistes intérimaires chargés du chantier qui aurait pu par exemple imposer une double corde ou affecter un salarié au sol après une longue route de nuit « .

Me TEYSSIER, l’avocat de la famille de François a rappelé l’ensemble de ces manquements. Il a également insisté sur l’incohérence de l’argumentaire des deux sociétés concernant la formation renforcée à la sécurité. Selon lui, valider la lecture avancée par les sociétés « Ce serait gravissime et un précédent lourd de conséquences pour les travailleurs dans le futur. »

Le délibéré sera rendu le 16 mai prochain.

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Pour rappel, lire ici le récit de l’accident : https://cordistesencolere.fr/dans-la-presse/accidents-de-travail/francois-garelli/

RADIO – Familles solidaires face aux accidents mortels au travail (série d’entretiens)

Émission du 10/03/2023 – Les Amis d’Orwell –  Radio libertaire 89.4 FM

« Le 4 mars, un rassemblement était organisé devant le ministère du Travail à l’initiative du collectif « Stop à la mort au travail », créé en novembre dernier et qui réunit pour l’instant une vingtaine de familles endeuillées. Une délégation à été reçue le même jour par le cabinet d’Olivier Dussopt. Nous avons discuté avec quatre d’entre-elles, des représentants syndicaux, dont des agents de l’inspection du travail, qui sont seulement 1900 en fonction, pour environ 25 millions de salariés. Plus bas nous reprenons leurs principales revendications.« 

Lire la suite sur : https://souriez.info/Familles-solidaires-face-aux-accidents-mortels-au-travail

MIKEL – Accident mortel d’un cordiste dans les Landes

Ce matin, Mikel Duhalde, un collègue cordiste de 27 ans a perdu la vie au travail. Il travaillait sur un chantier de maintenance dans l’usine de bioraffinerie de Tartas, dans les Landes. Il aurait chuté de l’intérieur d’une des chaudières avant d’être enseveli dans un bac de cendres.

Ce jeune collègue originaire de Saint-Jean-de-Luz rejoint la longue liste des cordistes qui un soir ne seront pas rentrés du travail.
Le deuxième cordiste tué au travail en ce tout début d’année 2023.
Le quatrième cordiste tué au travail en moins d’un an.
Jamais la mort au travail ne devra devenir une fatalité.
Cette hécatombe doit cesser!

Dans l’immédiat et face à ce drame, toutes nos pensées et notre soutien se tournent ce soir vers sa famille, ses amis et collègues.

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Actus Landes : Landes. Décès d’un homme après un accident de travail à l’usine de Tartas
France Bleu : Accident mortel : un homme de 28 ans perd la vie à l’usine de Tartas
Sud Ouest : Un homme a perdu la vie dans une bioraffinerie des Landes

PRESSE – Solidarité et fraternité au Ministère du travail

Paru sur Le Club Médiapart, 5 mars 2023

Ce samedi 4 mars, à deux pas du ministère du travail, des proches de victimes d’accidents du travail étaient réunis, à l’initiative du collectif Stop à la mort au travail. Face à la violence des faits, à la froideur des institutions se sont opposées la solidarité, la chaleur humaine, la dignité.

 À lire aussi dans la presse :

 > FRANCE CULTURE : Accidents du travail : les morts invisibles 
 > POLITIS : Comment les patrons tueurs échappent à la justice
 > LE MONDE : Morts au travail : les familles des victimes se mobilisent 
 > L’HUMANITÉ : Accidents du travail : la colère des familles endeuillées 

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PRESSE – Jarnias devant les prud’hommes

Paru sur Le Club Médiapart, 27 février 2023

Entreprise décomplexée versus ouvriers lésés : les dessous du chantier Notre-Dame


Contestation de licenciement, paiement des indemnités de grand déplacement… Le mardi 21 février 2023, au Conseil de Prud’hommes de Paris avait lieu l’audience qui traitait du conflit entre Jarnias, une entreprise phare dans le domaine des travaux sur cordes, et un de ses ouvriers venu réclamer le respect de ses droits. Retour sur les enjeux de ce procès pour l’ensemble de la profession.

Maître Géraldine Audinet entame sa plaidoirie.

Cascade de cheveux blonds tranchant sur le noir de sa robe d’avocate. Droite et sévère, elle fait face aux quatre conseillères des Prud’hommes.

Sa plaidoirie sera assez brève. Ne s’embarrassant pas à répondre sur les points dérangeants du dossier.

Ce qu’elle ne dit pas à l’aide d’arguments elle l’exprime par le dédain. Envers Jules, un ouvrier cordiste.

Qui ose attaquer son ancien employeur, l’entreprise de travaux sur cordes Jarnias. Dont aucun représentant légal n’est présent à l’audience.

Qui a l’outrecuidance de demander des comptes à la main qui l’a nourri. LIRE LA SUITE

PRESSE – Benjamin, Yassine, Moussa… Morts du travail : le recensement 2022

Chaque année Matthieu Lépine épluche l’ensemble de la presse locale pour faire ressortir les brèves évoquant les accidents du travail. Chacune d’entre elles sont alors relayées sur la page Accident du travail : silence, des ouvriers meurent.

Ci-dessous un bilan de ce recensement 2022.

Encore une fois le BTP en ressort tristement comme le secteur faisant le plus de victimes au travail, avec pour causes principales les chutes et effondrement de charges.


SÉBASTIEN – Gironde : une enquête ouverte après la mort d’un ouvrier tué dans une chute de 20 mètres à Vayres

Hier après-midi, Sébastien Gibouin, un collègue cordiste a perdu la vie au travail. Il a chuté au travers d’un toit alors qu’il travaillait sur le site de la verrerie O-I de Vayres dans le Nord-Gironde.
Sébastien avait 43 ans.
Un nouveau drame pour notre profession si durement touchée.
Un bien triste début d’année.

Dans cette terrible épreuve, toutes nos pensées et notre soutien vont à sa famille, à ses collègues, à ses proches.


Article paru le 04/01/2023 dans Sud-Ouest

L’accident du travail est survenu alors que l’employé de 43 ans effectuait des travaux de désamiantage, mardi 3 janvier

Les investigations, confiées aux gendarmes de la compagnie de Libourne, se poursuivent ce mercredi 4 janvier après un accident du travail mortel, survenu mardi sur le site de la verrerie O-I de Vayres Nord-Gironde. Un drone télé piloté par un enquêteur spécialisé doit notamment survoler le site et particulièrement le toit pour des constatations aériennes.

Mardi 3 janvier en début d’après-midi, un ouvrier qui travaillait, pour le compte d’une société extérieure, au désamiantage et à la rénovation de la toiture du site industriel, qui produit plusieurs centaines de millions de bouteilles chaque année, a fait une chute de près de 20 mètres.

Selon les premiers éléments, il serait passé à travers une partie de toit en Plexiglas. Les pompiers appelés à son secours n’ont pu que constater le décès de cet homme de 43 ans.

À ce stade, l’entreprise ne peut fournir davantage d’informations. « Un protocole d’urgence a été mis en place, mardi 3 janvier, sur notre site de O-I Vayres, en réponse à un décès impliquant un sous-traitant », explique la responsable de communication de O-I France. « Nous travaillons en étroite collaboration avec l’employeur du sous-traitant et les autorités locales. Dans le cadre du protocole d’urgence, l’entreprise met en place un soutien aux salariés sur le site. Le travail dans cette zone a été suspendu jusqu’à nouvel ordre. Nous adressons nos plus sincères condoléances à la famille et ses collègues en cette période difficile. »

PRESSE – L’action syndicale a t’elle sa place sur le chantier de la Tour Eiffel ?

Paru sur Le Club Médiapart, 22 décembre 2022

Discrimination à la Tour Eiffel

Fabien, lorsqu’on le sollicite pour revenir travailler sur la 20ème campagne de peinture de la Tour, n’hésite pas longtemps, à l’aune de son expérience passée. Pendant la formation plomb, un simple SMS met fin, avant même qu’elle ne commence, à une période de travail sûre de deux mois. Une éternité, dans le milieu des cordistes où la norme, c’est le contrat d’une semaine renouvelable à l’infini..

Ce lundi 14 novembre 2022, Fabien revient à la Tour Eiffel.

Revient, parce qu’il y a déjà bossé. En tant que cordiste. A l’occasion de la 20ème campagne de peinture.

Environ tous les 7 ans, la vieille dame métallique plus que centenaire reçoit sa petite cure de jouvence. D’autant que bientôt, les yeux et les caméras du monde entier seront braqués sur Paris. Hors de question de montrer un tas de ferraille bouffé de rouille à l’occasion des Jeux Olympiques d’été de 2024 !

Alors, depuis 2019, des équipes se succèdent, pinceau en main. Mais avant la caresse des pinceaux, c’est le fracas des marteaux. Les éléments se corrodent. Les anciennes peintures cloquent. Il faut assainir avant d’appliquer la peinture.

Et au cœur des couches de peintures les plus anciennes, du plomb. Que les ouvriers écaillent. Libérant ainsi de volatiles poussières de plomb sur la capitale. A 200 ou 300 mètres de haut, on n’ose imaginer la portée de ces particules poussées par un vent taquin…

Et que dire des sorties scolaires organisées sur la Tour, dont les gosses mangeaient leur pique-nique, assis par terre, les mains traînant sur le sol contaminé.

A tel point que les médias s’étaient déjà alarmés de ce scandale sanitaire.

Avec l’incendie de Notre Dame en 2019, les parisiens ont plus de chance de choper le saturnisme que de trouver un Vélib en état de rouler.

Les ouvriers sont évidemment en première ligne. Au moins eux portent des protections adéquates.

Ce n’a pas toujours été le cas. En 2020, Fabien, alors en poste sur le monument, avait listé, avec son équipe les carences en terme de protection :

● Cartouches filtrantes non conformes, et au surplus non renouvelées dans les temps.
● Combinaison de travail non-conformes.
● Absence de formation et d’information sur les tâches à accomplir.
● Mode opératoire d’évolution sur la structure non fourni.
● Absence de procédure claire en cas de survenance d’un accident.
● Absence d’encadrants détenteurs du CQP niveau 2.
●Différence de traitement salarial entre les salariés titulaires et les intérimaires.
● Non respect des temps de vacation régissant le port du masque.
● Manque d’équipements.
● Absence de fiches de suivi des EPI. (Équipement de protection individuelle)
● Non respect des règles conventionnelles pour tous les jours de repos en situation de grand déplacement (calendaire, voyage périodique).
● Modification très régulière des protocoles et des horaires des ouvriers

Une fronde avait été menée afin d’obtenir des conditions de travail conformes aux standards en vigueur.

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