Travailler sur cordes implique en toutes circonstances d’être en mesure de porter secours à un collègue resté en suspension.
Sorti de formation, rares sont les occasions de réviser et perfectionner ces techniques. Imposer du temps et des moyens pour cela serait une nécessité dans chaque entreprise. À défaut, c’est aussi à nous cordistes de nous en saisir et d’en faire valoir l’importance.
C’est dans ce sens et en guise de petite contribution que, le dimanche 7 avril 2024, le collectif BTP autonome et l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires, proposent un atelier de révision des secours sur cordes.
Au programme :
10h – réunion ouverte du groupe cordistes de Marseille (se rencontrer, se filer des tuyaux, s’organiser, se défendre)
Pour des questions évidentes de sécurité, une jauge maximum de participants est définie.
Du coup, pour vous inscrire et pour toutes infos :appelez le 07 82 85 10 54
Invitation réunion auto-organisation cordistes à Marseille -> le samedi 9 mars de 16h à 19h -> 8 rue Barbaroux, 13001
Ci-dessous l’invitation de deux collègues de Marseille
« Nous sommes 2 cordistes marseillais.es à s’être rendu.es à l’AG de Cordistes en colère, cordistes solidaires à Paris fin janvier. Ça nous a donné envie de recréer des liens entre cordistes à Marseille, pour parler des problèmes au travail, se connaître un peu et parler de potentielles futures actions pour faire valoir nos droits.
Pour cela, on vous invite à une petite réunion/apéro, le samedi 9 mars de 16h à 18h-19h, au 8 rue Barbaroux à Marseille.
Voilà une proposition d’ordre du jour pour vous donner une idée de ce dont on voudrait discuter, mais bien sûr on pourra le modifier le jour de la réunion ! Puis, n’hésitez pas à ramener des choses à grignoter et à boire, on pourra se faire un petit apéro pour discuter hors réunion s’il y a l’envie 🙂
►Présentation de pourquoi cette réunion ►Présentation des personnes présentes et de leurs envies ►Quel lien on veut avoir entre nous ►Est-ce qu’on veut se voir régulièrement ou pas ? Pour quel genre d’activités ? ►Quels liens on voudrait avoir avec Cordistes en colère, et/ou le collectif BTP autonome/SUD Construction ? ►Propositions de 2 actions ►Organisation d’une aprem exercices secours sur corde ?
N’hésitez pas à faire passer le mail à vos camarades cordistes ! Au 9 mars on espère !«
Parce qu’il est important que nous restions soudés ! Et que c’est important d’échanger, de communiquer ! L’association «Cordistes en Colère, Cordistes Solidaires» organise une rencontre afin de pérenniser la dynamique forte du mois de novembre !
Au Programme : *Des dates pour les plus motivés : l’occasion de mettre à profit notre solidarité ! *Un rapide résumé de la dernière A.G : pour ceux qui n’ont pas pu y aller. *Un temps pour – : parce que toutes les idées sont à discuter et qu’on doit s’organiser. *Et un temps pour partager : nos bons tuyaux, nos galères de chantiers…
RENCARD dès 19h au bar EL ZOKALO 49 rue Pixérécourt, Paris 20
LOGEMENT : 14 couchages à l’intérieur (+ matelas de sol possible) …….….……….……(prévoir oreiller et sac de couchage)
REPAS : Chacun apporte de quoi partager à manger et à boire (auberge espagnole). Les repas de samedi midi, samedi soir et dimanche midi seront prévu d’avance.
INSCRIPTIONS : Afin de dimensionner le nombre de couchages et les repas, merci de t’inscrire en cliquant sur le lien : https://forms.gle/auXfSGQBQGyWpoCH8
PRIX LIBRE : L’ensemble du week-end est à prix libre (repas, logement et frais divers). Chacun donne selon ses moyens en contribuant au pot commun.
Je m’inscris pour réserver une place de couchage :
En mai dernier, plusieurs cordistes, dont Thibaud et Ekaterina ont travaillé sur la tour Hekla dans le quartier de la défense, dans des conditions de travail indignes : matériel non fourni, mesures de sécurité non assurés. Face à ces conditions, ils font valoir leur droit de retrait. Plusieurs mois plus tard, au moment de recevoir leur paie, celle ci est amputée de nombreuses heures de travail effectués.
Micros Rebelles a interviewé Grégory Molina, membre et co-fondateur des cordistes en colères, cordistes solidaires, association qui a suivi et soutenu ces deux travailleur et travailleuse. Il nous parle des conditions de travail au sein de cette profession qui comptabilise près de 10 000 personnes en France.
Paris, Lille, Reims, Amiens du 22 au 25 novembre2023 Présentation et échanges autour du nouveau livre « Un jour j’irai là-haut« , mais aussi plus largement sur le métier de cordiste, et les batailles qui y sont menées pour défendre de meilleures conditions de travail.
Pour les personnes intéressées, un temps spécifique sera prévu pour décortiquer et questionner les revendications portées par l’association depuis un peu plus d’un an auprès de la Direction Générale du Travail et auprès des différentes instances patronales. (LIRE ICI toutes les infos à sur ce sujet).
Et tout simplement, ce sera aussi l’occasion d’une rencontre de cordistes au niveau local. Pour se croiser en dehors des chantiers et de nos boîtes respectives, se filer des tuyaux, échanger nos contacts, tisser des réseaux de solidarité.
Alors, vous venez ? . . . TOUTES LES DATES DE LA TOURNÉE : _____________________________________
> MERCREDI 22/11 – 19h PARIS – Bar El Zokalo (49 Rue Pixérécourt, 20ème)
> JEUDI 23/11 – 19h LILLE – Kebab l’Aspendos (10 rue des Sarrazins)
> VENDREDI 24/11 – 19h REIMS – Studio de Radio Primitive (26 rue de Docteur Schweitzer)
> SAMEDI 25/11– 19h AMIENS – Centre social Elbeuf (9 Rue Louis Antoine de Saint-Just)
DÈS 8h30 : RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN à Fanny et Fred
au Pôle social du tribunal Judiciaire de Reims (place Myron Herrick)
En mars 2012, Arthur Bertelli et Vincent Dequin perdaient la vie ensevelis sous des tonnes de sucre au fond d’un silo de l’usine Cristal Union à Bazancourt, dans la Marne. Près de 12 ans plus tard, l’interminable parcours judiciaire n’est toujours pas clôturé. Ce jour-là, ce sera le volet civil, avec la demande de reconnaissance de la faute inexcusable de la chaîne d’employeurs ayant envoyé ces cordistes à la mort. Fanny était la compagne de Vincent. Fred est un rescapé de l’accident. Au côté d’Arthur et Vincent, il était aussi au fond du silo et s’en est sorti in-extremis. Après avoir été condamnées pour homicides involontaires par la Cour d’appel de Reims, les sociétés Cristal Union et Carrard Services seront jugées au côté de la société SETT intérim qui était l’employeur direct des cordistes.
——————————————————— Toutes les infos sur l’accident et les suites judiciaires à lire ici : https://cordistesencolere.fr/dans-la-presse/accidents-de-travail/arthur-vincent-2012/
Depuis bientôt un an, l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires et le syndicat Solidarité Cordistes participent à des travaux en lien avec la direction générale du Travail (DGT).De nombreuses revendications y sont portées pour tenter d’enrayer l’hécatombe qui, année après année, continue de frapper les ouvrières et ouvriers cordistes. Après une première série de réunions et l’amorce de certains travaux, il nous semblait important d’en rendre compte.
Un groupe de travail DGT « Travaux sur cordes »
Inscrits dans le cadre du 4e plan santé au travail du gouvernement, ces travaux sont prévus pour durer au moins jusqu’en 2025. Piloté par la DGT, un groupe de travail spécifique aux travaux sur cordes a donc commencé à se réunir depuis le printemps dernier. Au rythme d’environ une réunion tous les trois mois, une vingtaine d’organismes s’y retrouvent : l’association et le syndicat Solidarité Cordistes, pour le côté salarial ; France Travaux sur Cordes (FTC), French Rope et un groupe d’agences d’intérim, pour le côté patronal de la profession ; Irata, FTC et le Greta, pour la définition des référentiels de formation ; mais aussi des organismes préventeurs (Cnam, INRS, OPPBTP, MSA) et certaines fédérations patronales (FFB, FNTP, Capeb, UMGCCP).
Dès la première réunion du groupe de travail, en décembre 2022, à laquelle l’association était invitée, nous posions les bases de nos revendications. Quinze points détaillés, suggérés en réponse aux nombreuses problématiques que nous rencontrons dans le métier. Parmi ces quinze points, seuls deux ne seront pas traités dans le cadre du groupe de travail DGT, car dépassant la question spécifique des travaux sur cordes (manque de moyens pour l’inspection du travail, condamnations en cas d’accident insuffisamment dissuasives). Les treize autres points ont été retenus et constituent aujourd’hui, avec quelques autres propositions, la trame principale du groupe de travail.
BÂTIMENT : L’entreprise Cabestan est dans le viseur de l’association Cordistes en colère cordistes solidaires, pour mauvaises conditions de travail et absence de paiements de ses intérimaires. Plusieurs cordistes témoignent.
Manque d’équipement, absence d’accès à l’eau, fin de mission précoce, erreurs importantes sur les fiches de paye… L’entreprise Cabestan récolte depuis plusieurs années la méfiance des cordistes intérimaires ayant travaillé pour elle, sur de nombreux projets. « Ça fait des années que nous avons des remontées de salariés sur Cabestan. Cette société est connue comme le loup blanc. Les cordistes avec de l’expérience savent qu’il y a des problèmes de sécurité, que ceux qui travaillent pour eux sont méprisés », explique Grégory Molina, de l’association Cordistes en colère cordistes solidaires, suite à la publication de deux articles sur son site, concernant l’entreprise. Des problèmes de sécurité ont été largement notifiés par les intérimaires de Cabestan. Trois cordistes ayant travaillé sur le nettoyage de vitres de la tour Hekla en mai dernier pour le compte de l’entreprise ont décidé de témoigner auprès de l’Humanité.
En février 2023, plusieurs agences d’intérim diffusaient la même annonce :
« Recherche pour son client : 6 cordistes qualifiés pour le nettoyage de vitres pour une durée de 2 mois à partir du 23 février à Puteaux. Travail de grande hauteur, 220 mètres. L’intervention consistera en une descente par jour en continu de 8 heures à 16 heures. GD : 51 €/j. Expérience et KIT nécessaires. »
À juste titre, de nombreux cordistes s’étaient immédiatement outrés de telles conditions : EPI fournis par l’intérimaire, et huit heures sans pause suspendu dans un harnais ! Il n’y a que ceux qui ne mettent jamais leur cul dans un baudard qui peuvent imposer de telles conditions… Après les séries de commentaires incendiaires de collègues, et les mails de l’association adressés directement aux agences d’intérim concernées, ces multiples annonces disparaissaient enfin des réseaux. Six mois plus tard, on ne sait toujours pas quelle est l’entreprise utilisatrice qui s’est permis de proposer un travail à de telles conditions.
…un chantier avec Cabestan sur la Tour Hekla
Mais, dans le courant de l’été, des collègues lésés par la société Cabestan contactent l’association… En effet, au début de mai 2023, cette société les avait missionnés sur un chantier via diverses agences d’intérim, dont notamment Actrium Évreux GTS, Menco Évreux et Ergos Cordes. Le chantier en question consiste au nettoyage des vitres de la tour Hekla. Une tour de 220 mètres de hauteur. Située sur la commune de Puteaux, dans le quartier de la Défense… Étranges coïncidences…