REIMS – Procès en appel de l’accident d’Arthur et Vincent (21 septembre 2021)

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POURQUOI VENIR ?

Le 13 mars 2012, Arthur Bertelli et Vincent Dequin, tous deux cordistes, perdaient la vie ensevelis sous des tonnes de sucre au fond d’un silo de l’usine Cristal-Union à Bazancourt. Frédéric Soulier, lui aussi cordiste et dans le silo ce jour-là, échappait in extremis à cette fin tragique.

Le 11 janvier 2019, sept longues années après l’accident, le Tribunal Correctionnel de Reims jugeait les entreprises Carrard Services et Cristal-Union pour homicide involontaire dans le cadre de cet accident.

Le 1er mars, le délibéré était rendu. Les deux sociétés étaient déclarées coupables d’homicides et blessures involontaires et de manquements aux obligations de sécurité. Écopant de la même peine, leur responsabilité partagée était ainsi reconnue : 100.000€ d’amende ; mise sous surveillance judiciaire de leurs entreprises pendant 2 ans ; 6 mois de prison avec sursis et 15.000€ d’amende pour les deux chefs d’établissements ; obligation d’afficher le jugement à l’entrée de leur site à Bazancourt et Taissy : obligation de faire publier le jugement dans les Échos et le Moniteur.

Pour les proches et pour nombre de cordistes cette peine paraissait bien légère pour deux vies emportées au travail à cause de négligences et d’économies.
Cristal-Union et Carrard Services trouvaient eux cette peine excessive.
Continuant ainsi à nier toutes responsabilités, ces deux sociétés avaient fait appel du jugement.

Une première date d’audience avait d’abord été fixé en janvier 2021,
avant d’être reportée huit mois plus tard.
Ce sera le
MARDI 21 SEPTEMBRE 2021 à 14h.
Cette audience se tiendra à la Cour d’Appel de Reims (201 rue des Capucins).

Pour la mémoire d’Arthur et Vincent.
Pour leurs familles et leurs proches.
Pour soutenir Frédéric.
Pour toute notre profession.
Il sera important d’être présents
.

Un rassemblement et pique-nique solidaire aura lieu
dès midi devant la Cour d’Appel de Reims
 ( 201 rue des Capucins) .

Si vous avez un trou dans votre agenda, vous pouvez déjà inscrire la date!

PRESSE – Chantier Notre-Dame – Quand des travailleurs étaient contraints de travailler sans protection pour ne pas effrayer le public

Le résumé ci-dessous est issu de
deux articles parus sur Médiapart en juillet et septembre 2019.

 

© Document Mediapart

Dans les premiers mois qui suivent l’incendie de la cathédrale Notre Dame de Paris, de nombreux ouvriers s’affairent à déblayer et sécuriser l’édifice. Alors que de nombreuses alertes concernant les risques de contamination au plomb sont portées par l’inspection du travail et la Cramif, le ministère de la Culture (Maître d’ouvrage) donne pour consigne aux salariés de travailler sans EPI.

Le spécialiste d’un bureau d’étude raconte qu’en arrivant sur les lieux, les représentants du ministère de la culture  lui « ont demandé d’enlever [sa] combinaison et [son] masque en [lui] disant « vous allez faire peur à tout le monde » ».

Pourtant, avec l’incendie ce sont près de 400 tonnes de plomb, substance classée cancérigène, mutagène et reprotoxique (CMR), contenues dans la toiture et la flèche de la cathédrale, qui sont parties en fumée, polluant l’édifice et ses environs. Comme le signale l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), « une exposition régulière au plomb peut entraîner des conséquences graves pour la santé ». Le saturnisme, l’intoxication au plomb par inhalation ou ingestion, peut, selon la gravité, entraîner des troubles digestifs, des lésions du système nerveux ou encore des problèmes de stérilité. »

Annie Thébaud-Mony, chercheuse à l’Inserm et spécialiste de la santé publique explique que ce sont des taux qu’on ne voit jamais. « Sur des chantiers pollués comme une usine de recyclage de batteries, par exemple, les taux sont douze fois supérieurs. Là, avec des taux 400 fois supérieurs, les conséquences pour la santé peuvent être dramatiques. Il faut absolument qu’il y ait un suivi médical, y compris pour les pompiers qui sont intervenus. Ce suivi est d’autant plus important que les effets sur la santé peuvent être différés dans le temps. »

Un proche du dossier résumera : « Des hommes en scaphandre sur le parvis de la cathédrale auraient effrayé les passants. L’existence d’un danger aurait été évidente. »

Combien d’ouvriers, combien de cordistes ont été ainsi exposés dans les premières heures du chantier ?

Un sacrifice à la demande du ministère et avec la complicité des employeurs…

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Résumé issu de ces deux articles :

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ARTICLES À LIRE EN INTÉGRALITÉ ci-dessous :
LIRE LA SUITE

7 & 8 août 2021 – FESTI’CORDES Light

Comme vous avez pu le constater, cette année le Festicorde n’a pas eu lieu.
Les contraintes sanitaires et les incertitudes qui les entourent ne nous ont pas permis d’envisager son organisation de manière sereine et pleinement satisfaisante.
Toutefois, nous ne renonçons pas à un moment de rencontre.
Le samedi 7 août à 21h, aux Ateliers & Co à Cliousclat (Drôme) aura lieu un concert d’Afrobeat de Segun Ola. Une soirée à consonances africaines avec repas africain,…
Et puisque vous serez là, nous vous invitons à des temps d’échanges autour du métier et de ses problématiques.
Ce sera aussi le moment d’envisager collectivement des perspectives de lutte..

    • SAMEDI 7 AOÛT 2021 (dès 14h)
      dans le cadre de l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires
    • DIMANCHE 8 AOÛT 2021 (dès 10h)
      dans le cadre du Syndicat Solidarité Cordistes (SYSOCO).

Rendez-vous le samedi dès midi, aux ateliers & co, quartier les Plantas 26270 Cliousclat. (Infos sur les Ateliers & Co : https://www.facebook.com/lesateliersandco/)

Possibilité de poser des camions, des tentes.


Événement non ouvert au Public.
Strictement réservé aux membres de l’Association Ateliers & Co.
Carte de membre temporaire (1€) délivrée à l’entrée.
PAF Concert : 8€


FRANÇOIS – Déroulé du procès (15 juin 2021)

Mardi 15 juin 2021 à Valence, était jugée la faute inexcusable des entreprises Garelli et Manpower dans l’accident qui a coûté la vie à François Chirat en juillet 2018.  Le 9 juillet, François chutait d’une dizaine de mètre sur un chantier à la Roquette-sur-Var. Le 20 août 2018, 43 jours après, il perdait la vie des suites de ses blessures. L’avocat de la famille de François a fait valoir plusieurs défaillances sur ce chantier le jour de l’accident : trois intérimaires sans chef d’équipe, pas de Plan particulier de sécurité et de protection de la santé, pas de formation renforcée à la sécurité,…
De leur côté, les entreprises Garelli et Manpower nient toute responsabilité.

Le délibéré sera rendu le 2 septembre 2021.


REVUE DE PRESSE

La mort mystérieuse d’un cordiste devant la justice
Nice-Matin
, 14/06/2021

La famille d’un cordiste drômois
demande justice après sa mort sur un chantier

France Bleu Drôme-Ardèche, 16/06/2021

Après le décès d’un cordiste drômois :
« Il y a une faute inexcusable de la part de son employeur »

Dauphiné Libéré, 16/06/2021

PRESSE – Chute mortelle d’un cordiste à Nîmes : « Apparemment, tout le monde était pressé sur ce chantier »

Article paru dans le Monde le 08/05/2021

Les entreprises Eiffage Construction Gard et Sud Acrobatic ont comparu vendredi, devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour homicide involontaire, après la mort, en 2018, d’un cordiste sur un chantier de la ville.
Par Aline Leclerc(Nîmes (Gard), envoyée spéciale)

Pour expliquer les causes de la mort de Mickaël Beccavin, survenue après une chute de plus de 10  mètres le 6 mars 2018 à Nîmes (Gard), on peut zoomer sur l’extrémité d’une corde effilochée. Ou opter au contraire pour le plan large, à même d’englober ce qu’était en 2018 l’immense chantier du Trigone, devenu aujourd’hui cet ensemble d’immeubles colorés qui accueille le visiteur dans la ville dès la sortie de la gare.

C’est entre ces deux points de vue sur un même drame que l’audience a navigué tout au long de la journée du vendredi 7 mai, au sein du tribunal correctionnel de Nîmes. Deux entreprises comparaissaient pour homicide involontaire : la société de travaux sur cordes Sud Acrobatic, et l’entreprise Eiffage Construction Gard. Poursuivie pour le même chef d’accusation, mais liquidée en 2019, la société Ciciarelli, chargée de la confection des balcons, n’était pas représentée. Au grand dam des parties civiles, qui déploraient que seules les personnes morales aient été poursuivies, mais ni le chef de chantier ni le coordonnateur de la sécurité. LIRE LA SUITE

MICKAËL – Déroulé du procès (7 mai 2021)

Vendredi 7 mai 2021, se tenait à Nîmes le procès de l’accident du travail qui a coûté la vie à Mickaël Beccavin le 6 mars 2018. Le parquet demande que les entreprises Sud Acrobatic et Eiffage soient reconnues coupables d’homicide involontaires et soient condamnées respectivement à 10 000€ et 100 000€ d’amende.

Le délibéré sera rendu le 4 juin 2021.

Retour sur cette audience où l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires étaient constituée partie civile.


REVUE DE PRESSE

100.000 euros d’amende requis contre une entreprise
après la mort d’un cordiste à Nîmes
France Bleu, 07/05/2021

Mickaël tué après une chute sur un chantier à Nîmes :
« ce procès doit être un message fort sur la sécurité des cordistes »

France 3 Occitanie, 07/05/2021

Chute mortelle d’un cordiste à Nîmes :
« Apparemment, tout le monde était pressé sur ce chantier »

Le Monde, 08/05/2021

Nîmes : le cordiste meurt sur un chantier, 100 000 € requis contre Eiffage
Midi Libre, 09/05/2021

Chute mortelle
La Gazette de Nîmes, 13/05/2021

Midi Libre, 06/05/2021

RÉACTION – réponse à l’article du SUB par un membre de l’association

Je m’exprime ici en mon nom personnel. Mes propos n’engagent aucun des membres de l’association. C’est en regard du travail fourni par certains de ces membres actifs depuis plus de deux ans que je formule une réponse à l’article du SUB (Syndicat Unifié du Bâtiment) :
LE CORPORATISME : une fausse bonne idée

Une mise au point s’impose sur le sujet même de cet article. Nous ne préconisons en aucun cas l’utilisation par les cordistes de leurs propres EPI. Aujourd’hui, le fait est là, beaucoup de cordistes travaillent avec leurs EPI. En majorité les intérimaires. Les raisons en sont multiples. LIRE LA SUITE

PRESSE – DIMITRI et LIONEL – Amélie-les-Bains : la commune relaxée dans l’accident mortel des gorges de Mondony

Article paru sur France 3 Occitanie le 24/12/2020

La d’Amélie-les-Bains ainsi que le maître d’oeuvre sont relaxés.
La société Techfun est condamné à une amende de 30 000 euros pour ne pas avoir mené d’études spécifiques préalables avant de sceller les ancrages de la passerelle.

Le 28 novembre 2014, deux ouvriers travaillant à l’implantation d’une via ferrata dans les gorges de Mondony, à Amélie-les-Bains, avaient trouvé la mort. La commune avait été mise en examen. Elle vient d’être relaxée. LIRE LA SUITE

PRESSE – Accident de Quentin: Délibéré du Pôle social le 26/11/2020

Saint-Brieuc. Trois employeurs se renvoient la balle après la mort d’un cordiste breton

Un article de Jeróm FOUQUET,
p
aru le 02/10/2020 sur Ouest-France

Faute inexcusable
Une audience au civil s’est tenue au tribunal de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), ce jeudi 1er octobre 2020. Trois employeurs étaient poursuivis pour faute inexcusable par la famille d’un jeune cordiste décédé dans l’entreprise Cristanol, à Bazancourt, dans La Marne, le 21 juin 2017. LIRE LA SUITE