FRANÇOIS – Procès en appel des entreprise Garelli et Manpower

Accident mortel de François Chirat
𝗟𝗲𝘀 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲𝘀 𝗚𝗔𝗥𝗘𝗟𝗟𝗜 𝗲𝘁 𝗠𝗔𝗡𝗣𝗢𝗪𝗘𝗥 𝗷𝘂𝗴𝗲́𝗲𝘀 𝗲𝗻 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹.

La faute inexcusable de ces deux sociétés avait été reconnue par le Pôle social du tribunal judiciaire de Valence en septembre 2021.
Elles avaient été condamnées à verser 100 000€ de dommages et intérêts aux proches de François.
Ayant toutes deux fait appel de leur condamnation, elles étaient de nouveau jugées le jeudi 2 mars par la Cour d’appel de Grenoble.

Ces deux sociétés contestent notamment d’avoir été condamnées sur le fait de ne pas avoir dispensé de formation renforcée à la sécurité pour François, qui était intérimaire.
Disposition pourtant clairement établie par l’article L4154-2 du code du travail.
Elles partent du principe qu’ayant un certificat d’aptitude au travaux sur cordes, François devait être dispensé d’une telle formation.

Une telle réflexion implique de considérer qu’une fois sa formation initiale en poche, un cordiste serait compétent à vie et en toutes circonstances. Aucun rappel nécessaire. Aucune précision nécessaire sur les modes opératoires propres à chaque chantier, chaque entreprise…
Une telle position questionne gravement sur les conditions d’accueil des travailleurs temporaires au sein des sociétés GARELLI et MANPOWER.

En parallèle, ces deux sociétés, ne se sont pas exprimées sur les autres faits reprochés.
Parti à 2h du matin depuis son domicile, François était arrivé vers 6h sur ce chantier du Var. Sur place, aucun chef d’équipe, aucun chef de chantier, uniquement des intérimaires.
Une absence criante de supervision que le tribunal de Valence soulevait dans son jugement : « le recours régulier à des intérimaires entraînant un éparpillement des savoirs individuels de prudence et la méconnaissance des spécificités des chantiers et la nécessité de les découvrir en très peu de temps, l’absence d’encadrement des trois cordistes intérimaires chargés du chantier qui aurait pu par exemple imposer une double corde ou affecter un salarié au sol après une longue route de nuit « .

Me TEYSSIER, l’avocat de la famille de François a rappelé l’ensemble de ces manquements. Il a également insisté sur l’incohérence de l’argumentaire des deux sociétés concernant la formation renforcée à la sécurité. Selon lui, valider la lecture avancée par les sociétés « Ce serait gravissime et un précédent lourd de conséquences pour les travailleurs dans le futur. »

Le délibéré sera rendu le 16 mai prochain.

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Pour rappel, lire ici le récit de l’accident : https://cordistesencolere.fr/dans-la-presse/accidents-de-travail/francois-garelli/

Grève 7 mars


DEMAIN, C’EST GRÈVE GÉNÉRALE !
𝗔𝗹𝗼𝗿𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗿𝗱𝗶𝘀𝘁𝗲𝘀, 𝗾𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝘀𝗲𝗿𝗮 ?

Comme beaucoup de collègues du BTP, une carrière de cordiste, c’est synonyme de tendinites, hernies, arthrose, lombalgies, arthrite, usure, blessures, … et parfois, trop souvent, de vies brisées.
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Vous en connaissez combien des cordistes qui ont réussi à faire leur carrière complète dans le métier et sur chantier ?
Ah oui, il faut réfléchir pour les trouver ceux-là !
Pourquoi ?
Parce que dans ce métier comme dans tout le BTP, la seule prise en compte de la pénibilité c’est tu dégages et on prend des p’tits jeunes fraîchement sortis de formation. Comme ça on les paye moins cher, et en plus, eux, ils en veulent…
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La pénibilité dans le BTP ?
« Ça n’existe pas. » Nous disent patrons et gouvernement.
« Alors 2 ans de plus à trimer, vous allez pas chouiner !!
Vous avez bien accepté les réformes du chômage, la loi travail, la baisse des APL, le gel des salaires, … alors pourquoi pas 2 ans en moins de retraite ? »
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Pendant ce temps-là, les grosses fortunes du pays continuent à se faire du blé sur notre dos, notre santé, nos vies.
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Pendant ce temps-là, les cadeaux au patronat et à la bourgeoisie s’enchaînent : suppression de l’ISF, baisse des cotisations patronales, CICE, avantages fiscaux…
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Pendant ce temps-là, tout augmente sauf les salaires.
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Avec son ampleur inédite, le mouvement de protestation en cours pourrait faire chanceler le gouvernement.
Perdre cette bataille nous condamnerait à des années de recul social.
La gagner laisserait entrevoir une bouffée d’air pour tous les combats à venir.
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Alors demain, et les jours suivants, on fait quoi les cordistes ?

SOUVENIR – Quentin aurait eu 27 ans aujourd’hui



Podcast à ré-écouter :

Pour l’occasion, nous vous proposons de redécouvrir ce texte paru dans l’ouvrage édité collectivement par l’association en 2019.


QUENTIN, UN BON GAMIN

Texte issu du livre Chroniques sur cordes, Éric Louis, septembre 2019

Lecture : Sibylle Luperce
Réalisation : Dassou Territavou
Création musicale : France Timmermans
Enregistré dans le Studio Octave Tierce, à Amiens.

 

 

PARIS – 13/12/2022 – Entretien à la DGT, réunion cordistes au Zokalo et virée dans les catacombes

Entretien à la DGT – Début d’une série de consultations au sein de la profession 

Le mardi 13 décembre, nous étions invités à la Direction Générale du Travail. (DGT.)
Pour rappel, le ministère du travail dévoilait en début d’année son Plan Santé 4.
Ce document mettait en exergue la grande attention des autorités au sujet des travaux sur cordes. La déclaration d’intention était belle. Mais nous ne nous payons pas de mots.
Alors nous avons soumis aux services concernés une batterie de questions concrètes.

C’est ainsi que nous recevions en décembre une invitation à venir faire valoir nos revendications.

Gilbert De Stefano, chef du bureau des équipements et des lieux de travail (CT3) et Lucie Mediavilla, chargée de mission, nous ont accueillis à la Sous-direction des conditions de travail, au sein de la DGT.

Julien Rivollet, Stéphane Duchère, Grégory Molina, Charles Lanza et Eric Louis composaient la délégation représentant l’association.

Crédit photo : Stéphane Marcault

Pendant deux heures, nous avons eu la liberté d’exposer les problématiques que nous rencontrons dans le métier.
Dans les semaines qui viennent, seront également reçus d’autres acteurs de la profession. France Travaux sur Cordes, l’OPPBTP, l’INRS, l’IRATA.

Et dès le début de l’année 2023, nous nous retrouverons tous autour de la table, à la DGT, afin de continuer à creuser les sujets évoqués. Nous ne manquerons pas de donner plus de précisions une fois les sujets de discussions clairement définis.

C’est une grande satisfaction de voir que nous serons intégrés aux négociations à venir. Le travail que nous effectuons sans relâche depuis maintenant 4 ans n’y est sans doute pas étranger. Nous aurons à cœur de faire évoluer les conditions d’exercice des travailleurs cordistes.

Crédit photo : Stéphane Marcault

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4, 5 et 6 novembre – ASSEMBLÉE OUVRIÈRES et OUVRIERS CORDISTES


Des places de covoiturage sont déjà disponibles au départ de :

– Valence
– Lyon
– Clermont-Ferrand
– Toulouse
– Amiens
– Périphérie de Paris

Si vous êtes intéressé pour une place,
envoyez un message au  06 14 70 89 32


AU PROGRAMME DU WEEK-END :


VENDREDI :
dès 18h – Arrivée, installation, apéro !


SAMEDI :
 ..– dès 9h – Assemblée de travailleurs cordistes
……………………(Ci-dessous, le programme des discussions)…………………………
……………..– 18h – Projection d’un film surprise
……………..– 21h – Repas
……………..– Jusqu’à pas d’heure :
………………..Big soirée « ramène ton instru et ta playlist! »


DIMANCHE :
– Discussions en groupes de travail définis la veille
……………….–  Exercices secours sur cordes
……………….+ présentation de techniques de secours complexes
……………….animé par AFAST (Association Flandres-Artois Secours Technique)
 ……………..(Toutes les infos sur ces ateliers à consulter ici)
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CAGNOTTE de soutien pour Karine

Participer à la cagnotte 

 



Tout part d’un appel poignant sur Facebook.

Cet appel poignant, c’est Karine qui le lance.
Un post Facebook en guise de bouteille à la mer.
« A ce moment-là, j’avais l’impression d’être seule sur un petit radeau, perdue au milieu de l’océan ».
L’image est juste. Un océan de solitude, d’abandon, de démarches administratives.
Néanmoins, du fond de son désarroi, Karine a le bon réflexe : se tourner vers les autres. Pour mille qui passent indifférents, un visage quelquefois se tourne.
Les réseaux sociaux ne sont pas qu’un déversoir de haine et de connerie. De temps en temps surnage ce genre de message. Il faut savoir en capter la lumière. En déceler la détresse. En apprécier les mots simples et directs, livrés sans auto-apitoiement.
Le témoignage de Karine met en relief la brutalité de la société. Son indifférence aux malheurs qu’elle engendre elle-même.
Mais la solidarité est passée par là. En retour, Karine a reçu de nombreux messages de soutien, d’encouragement. « Le jour où j’ai envoyé ce post, je me sentais très seule et désespérée et j’ai envoyé ce petit mot, vraiment comme une bouteille à la mer. Très vite, j’ai été surprise par le nombre de réactions et de réponses… »
D’anciens collègues et amis se sont manifestés. « Au passage, ça m’a permis de retrouver le contact avec deux amis, Sophie et aussi Pascal, avec qui je n’avais pas parlé depuis longtemps… Ce qui m’a fait beaucoup de bien aussi. »
Une bouffée d’air pour elle.
« J’étais vraiment loin d’imaginer tout ça, lorsque j’ai envoyé ma bouteille à la mer! Aujourd’hui, je me sens moins seule et je retrouve de l’espoir. »
Aujourd’hui elle n’est plus seule, c’est vrai.
« Et puis j’ai contacté l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires. Et là, à ma grande surprise, j’ai trouvé des personnes, qui ont vraiment été à l’écoute. Il m’ont immédiatement apporté une aide précieuse et vont m’accompagner et me conseiller dans mes démarches. » LIRE LA SUITE

CODE APE 4399F – Travaux sur cordes : Demande envoyée à l’INSEE

La demande de création d’un code APE/NAF propre aux travaux sur cordes vient d’être adressé à l’INSEE. Cette demande est portée par deux organisations de salariés (l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires et le syndicat Solidarité cordistes) et deux organisations d’employeurs (le SETAD Rhône-Alpes Auvergne et la CAPEB Grand Paris).
En dernière minute, le SIM (Syndicat Interprofessionnel de la Montagne) s’est aussi joint à la demande.

Actuellement, 55% des entreprises exerçant dans les travaux sur cordes sont enregistrées sous le code 4399D – Autres travaux spécialisés de la construction. Au total, ce sont près de 80% des entreprises qui relèvent des différents codes de la section F – Construction.
Cette nouvelle classification permettrait de rassembler ces 80% d’entreprises, qu’elles exercent dans le bâtiment ou les travaux publics.

Un tel code permettra :

● une connaissance des causes principales exposant les travailleurs cordistes aux accidents du travail ;
● la possibilité d’entreprendre des actions de prévention ciblées ;
● la reconnaissance institutionnelle de notre activité comme une profession en tant que telle ;
● une vision réelle sur l’évolution des indicateurs économiques de l’activité des travaux sur cordes (chiffre d’affaires global, nombre de salariés, nombre d’entreprises, répartition dans les différents secteurs d’activité…).

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Ci-dessous le formulaire de demande et le dossier technique l’accompagnant :

 

 

Et les courriers adressés à l’INSEE par les différentes parties présentant cette demande :

 

OUVRIÈRES ET OUVRIERS CORDISTES : UNE ORGANISATION – Une organisation associative et syndicale

C’est sous cette bannière commune que le Syndicat Solidarité Cordistes et l’Association Cordistes en colère, cordistes solidaires se sont affichés lors du championnat de France cordistes à Lyon.

Pourtant, France Travaux sur Cordes (syndicat patronal) refusait d’octroyer une place à l’association. Devant l’ineptie et l’injustice de cette décision, le syndicat Solidarité Cordistes a décidé de partagé son stand. Présentant ainsi simultanément les deux faces d’une même médaille, celle de la lutte sociale au sein du métier.

Pour clarification et affirmation de cette unité, le syndicat et l’association des cordistes adressent la lettre ci-dessous à France Travaux sur Cordes.

Une manière d’affirmer haut et fort notre refus des tentatives de division initiées par le patronat. Nos deux structures de défense des travailleuses et travailleurs cordistes œuvrent conjointement et se complètent. Il n’est pas revendication de l’une qui ne soit partagée et soutenue par l’autre.

Afin d’entériner cette parole commune, le syndicat Solidarité Cordistes vient par ailleurs d’inscrire dans ses statuts sa volonté d’œuvrer conjointement avec l’association Cordistes en colère, cordistes solidaires.
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.Les tâches et objectifs
développés par l’association et le syndicat
continueront d’être ainsi réparties :

Crée en décembre 2018, l’association regroupe cordistes et proches de cordistes (dont notamment des familles de victimes d’accident du travail).
Afin de ne pas être limité par la forme associative, un syndicat de travailleurs cordistes a été créé en juillet 2019. Le syndicat regroupe uniquement des  travailleuses et travailleurs cordistes.

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L’ASSOCIATION Cordistes en colère, cordistes solidaires
(Regroupe cordistes et proches de cordistes)

● Travail de terrain avec permanences téléphoniques, mail et Messenger pour conseiller et accompagner les collègues pour tout problème de conditions de travail ou d’accident.
● Soutien des victimes et proches de victimes d’accident du travail.
● Démarches pour agir sur les accidents en amont (recensement, analyse, diffusion ; code APE, étude avec la CNAM, sensibilisation dans les centres de formation …).
● Fiches pratiques sur les questions générales de droit du travail (EPI, indemnités, heures, contrats, …).
● Constitution de partie civile dans les procès.
● Dialogue avec les institutions et organisations patronales tant que l’on n’est pas limité par la forme associative..
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Le SYNDICAT Solidarité Cordistes :
(Regroupe uniquement des cordistes)

● Dialogue avec les institutions et organisations patronales.
● Constitution de partie civile dans les procès.
● Communication, et démarches pour défendre et faire évoluer le cadre réglementaire des travaux sur cordes.
● Utiliser tous les outils syndicaux pour les collègues embauchés dans des entreprises. Notamment celles qui ont un CSE. Délégation syndicale, droit à la formation, représentant du personnel, ….
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Ouvrières et ouvriers cordistes,
la solidarité est notre arme !